Profitons de notre présence au Podcast Show à Londres pour nous intéresser au marché du podcast. Comme partout ailleurs, le marché britannique semble prometteur. Et, nos voisins ont un avantage considérable comparativement au marché francophone : ils parlent anglais. Comme 1.5 milliard de locuteurs à travers le monde. Un chiffre qui, forcément, est annonciateur de belles potentialités dans les années à venir…
Au Royaume-Uni, l'étude MIDAS Summer 2022 publiée par RAJAR (et citée par James Cridland) suggère un nouveau record de 19% d'adultes (10.5 millions) qui écoutent des podcasts chaque semaine (pour un total de 69 millions d'heures). Outre-Manche, l'écoute des podcasts est à 58% masculine et, curieusement, l'heure de pointe pour l'écoute des podcasts se situe vers 9h, le matin.
Rapide tour d’horizon de quelques chiffres à retenir sur le marché anglais du podcast : 40% des auditeurs britanniques de podcasts ont entre 26 et 35 ans. 79% des Britanniques écoutent des podcasts sur leur smartphone. La comédie et le sport sont les genres de podcast le plus appréciés des Britanniques. Au Royaume-Uni, les internautes écoutent principalement des podcasts lorsqu'ils se déplacent ou voyagent. Enfin, l’audience des podcasts a grimpé de 40% depuis la crise sanitaire (d'autres chiffres intéressants sont compilés ICI).
Au Royaume-Uni, selon une étude YouGov relayée par PressGazette, 13% des répondants ont déclaré qu'ils augmenteraient leur temps consacré à l’écoute des podcasts en 2023. Donc, selon YouGov, les podcasts sont parmi les plus grandes opportunités de croissance des médias au Royaume-Uni pour l'année 2023.
Selon une autre et récente étude de Statista, on comptait plus de 19 millions d'auditeurs de podcasts au Royaume-Uni en 2021. L'audience devrait continuer à croître à mesure que la popularité des podcasts augmente, avec une estimation de plus de 28 millions d'auditeurs d'ici 2026.
En 2021, 46 millions de livres sterling ont été dépensés en publicité sur podcast au Royaume-Uni. Statista prévoit que d'ici 2026, ce chiffre passera à 80 millions de livres sterling. En 2020, la publicité moyenne dépensée par auditeur de podcast en Grande-Bretagne était de 2,31 £ , et devrait atteindre 4,14 £ d'ici 2024. Statista prévoit que d'ici 2026, ce chiffre passera à 80 millions de livres sterling.
Le site UK Podcasts répertorie les podcasts britanniques les plus populaires en ce moment. Par exemple, cette semaine, le podcast anglais le plus écouté s’intitule Le journal d'un PDG. Il est présenté par Steven Bartlett qui dirige la société de gestion des médias sociaux, Social Chain. Le podcast présente les réflexions de Bartlett sur ses expériences en tant que PDG, ainsi que des entretiens avec d'autres chefs d'entreprise et entrepreneurs.
Enfin, pour tenter d'être complet, je vous renvoie vers une étude de l'OFCOM (ICI). Vous y trouverez un ensemble de tableaux de données qui fournit des informations sur l'utilisation des podcasts par les britanniques.
Que dire de plus ? J'avais, il y a quelques mois, rédigé un billet sur les potentialités de croissance de l'audio digital pour le marché francophone. Elle sont prometteuses. Selon les projections, 747 millions de personnes parleront français à l’horizon 2070 sur la planète (vous trouverez mon analyse ICI sur mon blog). C’est un gigantesque gisement de réjouissances qui se présente à la radio en particulier, et à l’audio digital francophone en général… Et une bonne nouvelle pour rivaliser avec le podcast anglophone !
Rapide tour d’horizon de quelques chiffres à retenir sur le marché anglais du podcast : 40% des auditeurs britanniques de podcasts ont entre 26 et 35 ans. 79% des Britanniques écoutent des podcasts sur leur smartphone. La comédie et le sport sont les genres de podcast le plus appréciés des Britanniques. Au Royaume-Uni, les internautes écoutent principalement des podcasts lorsqu'ils se déplacent ou voyagent. Enfin, l’audience des podcasts a grimpé de 40% depuis la crise sanitaire (d'autres chiffres intéressants sont compilés ICI).
Au Royaume-Uni, selon une étude YouGov relayée par PressGazette, 13% des répondants ont déclaré qu'ils augmenteraient leur temps consacré à l’écoute des podcasts en 2023. Donc, selon YouGov, les podcasts sont parmi les plus grandes opportunités de croissance des médias au Royaume-Uni pour l'année 2023.
Selon une autre et récente étude de Statista, on comptait plus de 19 millions d'auditeurs de podcasts au Royaume-Uni en 2021. L'audience devrait continuer à croître à mesure que la popularité des podcasts augmente, avec une estimation de plus de 28 millions d'auditeurs d'ici 2026.
En 2021, 46 millions de livres sterling ont été dépensés en publicité sur podcast au Royaume-Uni. Statista prévoit que d'ici 2026, ce chiffre passera à 80 millions de livres sterling. En 2020, la publicité moyenne dépensée par auditeur de podcast en Grande-Bretagne était de 2,31 £ , et devrait atteindre 4,14 £ d'ici 2024. Statista prévoit que d'ici 2026, ce chiffre passera à 80 millions de livres sterling.
Le site UK Podcasts répertorie les podcasts britanniques les plus populaires en ce moment. Par exemple, cette semaine, le podcast anglais le plus écouté s’intitule Le journal d'un PDG. Il est présenté par Steven Bartlett qui dirige la société de gestion des médias sociaux, Social Chain. Le podcast présente les réflexions de Bartlett sur ses expériences en tant que PDG, ainsi que des entretiens avec d'autres chefs d'entreprise et entrepreneurs.
Enfin, pour tenter d'être complet, je vous renvoie vers une étude de l'OFCOM (ICI). Vous y trouverez un ensemble de tableaux de données qui fournit des informations sur l'utilisation des podcasts par les britanniques.
Que dire de plus ? J'avais, il y a quelques mois, rédigé un billet sur les potentialités de croissance de l'audio digital pour le marché francophone. Elle sont prometteuses. Selon les projections, 747 millions de personnes parleront français à l’horizon 2070 sur la planète (vous trouverez mon analyse ICI sur mon blog). C’est un gigantesque gisement de réjouissances qui se présente à la radio en particulier, et à l’audio digital francophone en général… Et une bonne nouvelle pour rivaliser avec le podcast anglophone !
Rédigé par Brulhatour le Mercredi 24 Mai 2023 à 13:00
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Après Lyon et Nantes, la prochaine étape du RadioTour 2023 nous conduira à Lille, le jeudi 1er juin. Cette grande journée qui rassemblera les professionnels de la radio et de l'audio digital se déroulera au Mercure Centre Vieux-Lille. Voilà 10 bonnes raisons d'y assister !
01 - Mieux connaitre la paysage radio
Nombre de fréquences en service, répartition des catégories, nombre d’opérateurs, appels à candidatures… Chaque étape du RadioTour permet de partager une photographie précise du paysage radiophonique. Ici, nous nous intéresserons au secteur de la radio du Nord de la France, au sens large.
02 - Rencontrer des exposants
L’architecture spatiale d’un RadioTour se décline dans une grande salle. D’un côté, les conférences et les tables rondes qui s’enchaînent. De l’autre, des exposants (une quinzaine) qui sont à la disposition des visiteurs. On y parle de l’évolution des produits et des services et… des nouveautés de la prochaine saison.
03 - Se former
Chaque veille de RadioTour, une journée est proposée gratuitement pour se former aux outils des exposants. Cette année, les professionnels qui utilisent les outils de la gamme RCS peuvent rencontrer Lionel Guiffant et David Chevalier. Une opportunité, in situ, pour aborder les problématiques rencontrées au quotidien.
04 - Suivre des conférences
De 09h à 17h, l’équipe du RadioTour propose une série de conférences en lien avec le territoire concerné : les typicités du paysage radiophonique, les audiences par villes et départements, les atouts de la radio, les enjeux de la radio régionale, l’impact social des radios associatives, les leviers pour générer des revenus locaux…
05 - Échanger autour du podcast
La veille, l’équipe de Podcast Magazine organise un PodcasTour, de 18h à 20h. L’objectif est ici de réunir des podcasteuses et des podcasteurs de la région pour qu’ils puissent mieux se connaître, partager leurs envies, leurs difficultés, présenter leurs productions et créer une émulation régionale.
06 - Rencontrer vos confrères
La RadioTour est une occasion unique pour rassembler durant une journée l’ensemble des professionnels de la radio et de l’audio digital d’une même région. Une configuration rare qui n’arrive jamais le reste de l’année. C’est donc une façon de serrer les rangs, mieux se connaître et fraterniser, resserrer les liens et sympathiser !
07 - Échanger autour de l’actualité
Appels à candidatures, évolutions des services et des produits, marché publicitaire local, recrutement pour la nouvelle saison, partage de solutions et d’expériences. On gagne toujours à sortir de son studio pour humer l’air du temps et prendre le pouls du marché. En cela, le RadioTour est une étape indispensable !
08 - Profiter la journée car c’est gratuit
Grâce à l’engagement de l’ensemble de nos partenaires, chaque étape du RadioTour est gratuite. L’entrée est gratuite, les conférences sont gratuites, les cocktails qui ponctuent la journée sont gratuits… Vous pouvez repartir avec un exemplaire de La Lettre Pro de la Radio. Donc, venez avec vos collègues !
09 - Participer au TopIdées
C’est une des nouveautés de cette année : le TopIdées. Réunis par petits groupes d’une dizaine de personnes, les professionnels de la radio doivent ensemble imaginer la radio de demain et s’accorder sur trois leviers à mettre en place à la rentrée prochaine pour que la radio demeure le média préféré des Français !
10 - Gagner des cadeaux
À chaque RadioTour, nous mettons à disposition une urne pour déposer votre bulletin de participation. Un tirage au sort, qui intervient en fin de journée, vous permet de gagner de superbes récepteurs FM/DAB et des enceintes connectées de la marque Roberts Radio, partenaire du RadioTour !
Nombre de fréquences en service, répartition des catégories, nombre d’opérateurs, appels à candidatures… Chaque étape du RadioTour permet de partager une photographie précise du paysage radiophonique. Ici, nous nous intéresserons au secteur de la radio du Nord de la France, au sens large.
02 - Rencontrer des exposants
L’architecture spatiale d’un RadioTour se décline dans une grande salle. D’un côté, les conférences et les tables rondes qui s’enchaînent. De l’autre, des exposants (une quinzaine) qui sont à la disposition des visiteurs. On y parle de l’évolution des produits et des services et… des nouveautés de la prochaine saison.
03 - Se former
Chaque veille de RadioTour, une journée est proposée gratuitement pour se former aux outils des exposants. Cette année, les professionnels qui utilisent les outils de la gamme RCS peuvent rencontrer Lionel Guiffant et David Chevalier. Une opportunité, in situ, pour aborder les problématiques rencontrées au quotidien.
04 - Suivre des conférences
De 09h à 17h, l’équipe du RadioTour propose une série de conférences en lien avec le territoire concerné : les typicités du paysage radiophonique, les audiences par villes et départements, les atouts de la radio, les enjeux de la radio régionale, l’impact social des radios associatives, les leviers pour générer des revenus locaux…
05 - Échanger autour du podcast
La veille, l’équipe de Podcast Magazine organise un PodcasTour, de 18h à 20h. L’objectif est ici de réunir des podcasteuses et des podcasteurs de la région pour qu’ils puissent mieux se connaître, partager leurs envies, leurs difficultés, présenter leurs productions et créer une émulation régionale.
06 - Rencontrer vos confrères
La RadioTour est une occasion unique pour rassembler durant une journée l’ensemble des professionnels de la radio et de l’audio digital d’une même région. Une configuration rare qui n’arrive jamais le reste de l’année. C’est donc une façon de serrer les rangs, mieux se connaître et fraterniser, resserrer les liens et sympathiser !
07 - Échanger autour de l’actualité
Appels à candidatures, évolutions des services et des produits, marché publicitaire local, recrutement pour la nouvelle saison, partage de solutions et d’expériences. On gagne toujours à sortir de son studio pour humer l’air du temps et prendre le pouls du marché. En cela, le RadioTour est une étape indispensable !
08 - Profiter la journée car c’est gratuit
Grâce à l’engagement de l’ensemble de nos partenaires, chaque étape du RadioTour est gratuite. L’entrée est gratuite, les conférences sont gratuites, les cocktails qui ponctuent la journée sont gratuits… Vous pouvez repartir avec un exemplaire de La Lettre Pro de la Radio. Donc, venez avec vos collègues !
09 - Participer au TopIdées
C’est une des nouveautés de cette année : le TopIdées. Réunis par petits groupes d’une dizaine de personnes, les professionnels de la radio doivent ensemble imaginer la radio de demain et s’accorder sur trois leviers à mettre en place à la rentrée prochaine pour que la radio demeure le média préféré des Français !
10 - Gagner des cadeaux
À chaque RadioTour, nous mettons à disposition une urne pour déposer votre bulletin de participation. Un tirage au sort, qui intervient en fin de journée, vous permet de gagner de superbes récepteurs FM/DAB et des enceintes connectées de la marque Roberts Radio, partenaire du RadioTour !
Pour venir à Lille...
Toutes les formations, les conférences, les animations et les tables rondes se dérouleront au Mercure Centre Vieux-Lille au 27 rue des Tours à Lille (GPS:50.641717, 3.066532). L'entrée est gratuite mais les inscriptions impératives sur le site ConnectOnAir qui vous permettra de télécharger votre badge d'accès.
Cette année, le RadioTour fait donc étape dans 5 villes grâce au soutien de 15 partenaires : Lyon (6 avril), Nantes (4 mai), Lille (1er juin), Toulouse (5 octobre) et Marseille (16 novembre). À chaque étape, des tables rondes, des conférences gratuites et de quoi boire et manger. Plus d'infos auprès de l'équipe des Éditions HF au 05 55 18 03 61.
Toutes les formations, les conférences, les animations et les tables rondes se dérouleront au Mercure Centre Vieux-Lille au 27 rue des Tours à Lille (GPS:50.641717, 3.066532). L'entrée est gratuite mais les inscriptions impératives sur le site ConnectOnAir qui vous permettra de télécharger votre badge d'accès.
Cette année, le RadioTour fait donc étape dans 5 villes grâce au soutien de 15 partenaires : Lyon (6 avril), Nantes (4 mai), Lille (1er juin), Toulouse (5 octobre) et Marseille (16 novembre). À chaque étape, des tables rondes, des conférences gratuites et de quoi boire et manger. Plus d'infos auprès de l'équipe des Éditions HF au 05 55 18 03 61.
Lorsque l’on évoque la rythmicité d’un podcast, on pense presque toujours à la cadence de mise en ligne. Or, cette rythmicité va bien au-delà de cette cadence de publication. La rythmicité d’un podcast est également liée à votre engagement oral, c’est-à-dire à votre ferveur au micro, mais aussi, comme à la radio, au vocabulaire que vous employez, vocabulaire et autres tics de langage qui en disent long sur votre personnalité…
La rythmicité liée au débit
Elle donne le mouvement, la mesure et donc le rythme du podcast. C’est la vitesse du débit qui va donc indiquer le style de votre podcast : dynamique ou mou (flasque). C’est probablement la première bonne indication pour l’auditeur qui sait immédiatement, et dès l’écoute... ce qu’il écoute. Par exemple, il y a des thématiques qui ne peuvent être déclinées qu’avec des débits rapides et qu’avec du rythme : le sport par exemple. Si vous parlez de pêche à la mouche, ce sujet, qui est par essence une activité qui s’inscrit dans un temps long impacte forcément sur votre débit, sur le ton bienveillant, paisible et pondéré.
Grosso modo, la vitesse de conversation est de 200 mots par minute. Pour le livre audio, on tombe à, environ, 150 mots par minute.
Donc, en résumé, le sujet de votre podcast, donne naturellement et automatiquement un rythme à votre podcast. Vous ne pourrez pas avoir une diction agressive sur un sujet lié à la pêche à la mouche alors que cette diction agressive correspondra davantage à un podcast traitant du sport ou du jeu vidéo.
La rythmicité liée à la publication
La deuxième rythmicité qu’il faut retenir dans le domaine du podcast s’articule autour de la publication. C’est le rythme de parution (de mise en ligne). Alors, on ne va pas ici dresser la liste exhaustive mais on va rappeler les plus utiliser : quotidienne, hebdomadaire, bimensuelle, mensuelle, bimestrielle, trimestrielle, semestrielle, annuelle… on peut même envisager un rythme décennal, c’est-à-dire, tous les 10 ans. Le must en la matière, c’est une mise en ligne quotidienne. Parce que ce rythme va installer auprès de l’auditeur des habitudes beaucoup plus rapidement qu’un rythme mensuel, bimestriel ou "irrgégulomadaire" Quand l’habitude s’ancre rapidement, c’est l’audience qui peut grimper plus rapidement.
Ce rythme de mise en ligne doit aussi correspondre au sujet que vous traitez. Si vous parlez d’actualité, il est incongru d’opter pour un rythme mensuel au risque d’être souvent en avance et parfois en retard. L’actualité, elle est par définition 'dans l'instant". Sauf, bien sûr, pour celle qui peut s’inscrire dans un temps plus long parce que vous allez vous attacher davantage au fond qu’à la forme.
Deux mots sur le jour et l’heure de publication. Il est toujours intéressant d’indiquer à vos auditeurs quand votre podcast est mis en ligne. Plus encore, quand on indique une date et un horaire de publication, il faut tenir sa promesse. C’est une indication forte que vous donnez à l’auditeur.
Personnellement, je crois beaucoup au podcast qui respecte cette rythmicité de parution et plus encore pour des raisons strictement liées à mon organisation, j’apprécie les podcasts qui sont publiés le week-end tout simplement parce que j’ai devant moi davantage de temps pour les écouter ou les glisser dans un dossier regroupant mes favoris.
Par déduction, un podcast traitant du cinéma peut paraitre le mardi (la veille des sorties) ou le mercredi (qui est le jour de début de semaine dans le monde du cinéma). Un podcast concernant le jardinage a tout intérêt à être mis en ligne un vendredi, veille du week-end.
La rythmicité liée au vocabulaire
Enfin, la troisième rythmicité est celle qui repose sur l’utilisation d’un vocabulaire. Aussi surprenant que cela puisse paraître, la richesse du vocabulaire peut (ou pas) renvoyer vers un relatif dynamisme. Si je vous dis "courir", "parler", "bondir", "applaudir", "sauter", "écrire", "enregistrer", "monter"… ces quelques verbes renvoient à une idée de mouvement. En revanche, si j’évoque les mots "flemme", "pessimisme", "sieste", "rêver", "bronzer" ou "nuit", cela renvoie à un relatif calme donc à un contenu moins dynamique. C’est subtil mais c’est un peu comme la différence entre un slow ou une rumba. C’est pourquoi le vocabulaire que vous employez tous les jours est, non seulement, un marqueur social (il dit d’où vous vous venez et où vous allez) mais aussi un bon baromètre de l’état psychologique de votre personne et donc, de votre podcast.
Dans tous les cas, il n’y a pas de règles précises. C’est donc à vous de décider. De préparer en amont vos interventions et d’être méticuleux dans la mise en pratique. Ce qu’il faut retenir, c’est privilégier aussi régulièrement que possible le bon sens. C’est ce que l’on appelle trouver son rythme de croisière !
Elle donne le mouvement, la mesure et donc le rythme du podcast. C’est la vitesse du débit qui va donc indiquer le style de votre podcast : dynamique ou mou (flasque). C’est probablement la première bonne indication pour l’auditeur qui sait immédiatement, et dès l’écoute... ce qu’il écoute. Par exemple, il y a des thématiques qui ne peuvent être déclinées qu’avec des débits rapides et qu’avec du rythme : le sport par exemple. Si vous parlez de pêche à la mouche, ce sujet, qui est par essence une activité qui s’inscrit dans un temps long impacte forcément sur votre débit, sur le ton bienveillant, paisible et pondéré.
Grosso modo, la vitesse de conversation est de 200 mots par minute. Pour le livre audio, on tombe à, environ, 150 mots par minute.
Donc, en résumé, le sujet de votre podcast, donne naturellement et automatiquement un rythme à votre podcast. Vous ne pourrez pas avoir une diction agressive sur un sujet lié à la pêche à la mouche alors que cette diction agressive correspondra davantage à un podcast traitant du sport ou du jeu vidéo.
La rythmicité liée à la publication
La deuxième rythmicité qu’il faut retenir dans le domaine du podcast s’articule autour de la publication. C’est le rythme de parution (de mise en ligne). Alors, on ne va pas ici dresser la liste exhaustive mais on va rappeler les plus utiliser : quotidienne, hebdomadaire, bimensuelle, mensuelle, bimestrielle, trimestrielle, semestrielle, annuelle… on peut même envisager un rythme décennal, c’est-à-dire, tous les 10 ans. Le must en la matière, c’est une mise en ligne quotidienne. Parce que ce rythme va installer auprès de l’auditeur des habitudes beaucoup plus rapidement qu’un rythme mensuel, bimestriel ou "irrgégulomadaire" Quand l’habitude s’ancre rapidement, c’est l’audience qui peut grimper plus rapidement.
Ce rythme de mise en ligne doit aussi correspondre au sujet que vous traitez. Si vous parlez d’actualité, il est incongru d’opter pour un rythme mensuel au risque d’être souvent en avance et parfois en retard. L’actualité, elle est par définition 'dans l'instant". Sauf, bien sûr, pour celle qui peut s’inscrire dans un temps plus long parce que vous allez vous attacher davantage au fond qu’à la forme.
Deux mots sur le jour et l’heure de publication. Il est toujours intéressant d’indiquer à vos auditeurs quand votre podcast est mis en ligne. Plus encore, quand on indique une date et un horaire de publication, il faut tenir sa promesse. C’est une indication forte que vous donnez à l’auditeur.
Personnellement, je crois beaucoup au podcast qui respecte cette rythmicité de parution et plus encore pour des raisons strictement liées à mon organisation, j’apprécie les podcasts qui sont publiés le week-end tout simplement parce que j’ai devant moi davantage de temps pour les écouter ou les glisser dans un dossier regroupant mes favoris.
Par déduction, un podcast traitant du cinéma peut paraitre le mardi (la veille des sorties) ou le mercredi (qui est le jour de début de semaine dans le monde du cinéma). Un podcast concernant le jardinage a tout intérêt à être mis en ligne un vendredi, veille du week-end.
La rythmicité liée au vocabulaire
Enfin, la troisième rythmicité est celle qui repose sur l’utilisation d’un vocabulaire. Aussi surprenant que cela puisse paraître, la richesse du vocabulaire peut (ou pas) renvoyer vers un relatif dynamisme. Si je vous dis "courir", "parler", "bondir", "applaudir", "sauter", "écrire", "enregistrer", "monter"… ces quelques verbes renvoient à une idée de mouvement. En revanche, si j’évoque les mots "flemme", "pessimisme", "sieste", "rêver", "bronzer" ou "nuit", cela renvoie à un relatif calme donc à un contenu moins dynamique. C’est subtil mais c’est un peu comme la différence entre un slow ou une rumba. C’est pourquoi le vocabulaire que vous employez tous les jours est, non seulement, un marqueur social (il dit d’où vous vous venez et où vous allez) mais aussi un bon baromètre de l’état psychologique de votre personne et donc, de votre podcast.
Dans tous les cas, il n’y a pas de règles précises. C’est donc à vous de décider. De préparer en amont vos interventions et d’être méticuleux dans la mise en pratique. Ce qu’il faut retenir, c’est privilégier aussi régulièrement que possible le bon sens. C’est ce que l’on appelle trouver son rythme de croisière !
Addendum
Depuis la publication de ce billet, on m'a fait remarquer que j'avais déjà rédigé une analyse sur le sujet de la rythmicité. Je ne m'en souvenais pas. À grands traits, c'est à peu près ce que j'écris ci-dessus. Si vous voulez vérifier, c'est que, contrairement à moi, vous avez du temps, alors cliquez ICI.
Depuis la publication de ce billet, on m'a fait remarquer que j'avais déjà rédigé une analyse sur le sujet de la rythmicité. Je ne m'en souvenais pas. À grands traits, c'est à peu près ce que j'écris ci-dessus. Si vous voulez vérifier, c'est que, contrairement à moi, vous avez du temps, alors cliquez ICI.
Aux dernières nouvelles, la radio a enregistré une audience cumulée de 71,4% contre 72,6 (il y a un an). On est passés de 40 173 000 à 39 711 000 auditeurs en janvier-mars 2023. La radio a donc perdu 462 000 auditeurs en un an. Que faut-il en déduire ? Pas grand-chose. La radio n’est pas une science exacte. Les hausses d’aujourd’hui sont souvent les baisses de demain. Il faut prendre le temps d’observer les évolutions à la vitesse des plissements hercyniens. Savoir qui baisse ou qui monte d’un trimestre à l’autre n’a que peu d’intérêt. Hormis celui de coller au marché publicitaire, ce qui est déjà difficile.
Pour autant, on le dit et on le répète, la radio fait face à de profonds bouleversements depuis que l’Internet haut débit et le téléphone portable se sont imposés comme des produits de grande consommation. Ces deux outils combinés ont profondément modifié les usages, tassé les audiences et multiplié les offres.
Dans cette dernière EAR National, il y a pourtant de belles réussites. Celle de France Inter marquera incontestablement cette saison 2022-2023 : jamais une radio n’avait atteint le chiffre spectaculaire de 7 036 000 auditeurs quotidiens. Cette performance n’est pas sans rappeler celle de NRJ en 2013-2014 lorsque le duo Sanquer-Serrano était parvenu à hisser la station à la place de première radio de France avec 13 points d’audience cumulée. Un score jamais atteint depuis. En dix ans, peu de radios ont pu s’installer à cette place très convoitée de première radio de France. Pour y accéder, la route est longue. C’est donc bien sur de longues périodes que l’on juge des performances des radios en particulier, de la radio en général. Ainsi, les classements trimestriels ne peuvent se résumer autour du triptyque "Celles qui baissent, celles qui stagnent, celles qui montent".
Ce mois-ci, nous sommes à Nantes pour la deuxième étape du RadioTour. On y a parlera certainement des audiences mais plus encore de la stratégie des radios locales qui parsèment le territoire du Grand Ouest. On est heureux de vous y retrouver comme nous serons heureux de vous retrouver à Lille, pour la troisième étape, les 31 mai et 1er juin…
Pour autant, on le dit et on le répète, la radio fait face à de profonds bouleversements depuis que l’Internet haut débit et le téléphone portable se sont imposés comme des produits de grande consommation. Ces deux outils combinés ont profondément modifié les usages, tassé les audiences et multiplié les offres.
Dans cette dernière EAR National, il y a pourtant de belles réussites. Celle de France Inter marquera incontestablement cette saison 2022-2023 : jamais une radio n’avait atteint le chiffre spectaculaire de 7 036 000 auditeurs quotidiens. Cette performance n’est pas sans rappeler celle de NRJ en 2013-2014 lorsque le duo Sanquer-Serrano était parvenu à hisser la station à la place de première radio de France avec 13 points d’audience cumulée. Un score jamais atteint depuis. En dix ans, peu de radios ont pu s’installer à cette place très convoitée de première radio de France. Pour y accéder, la route est longue. C’est donc bien sur de longues périodes que l’on juge des performances des radios en particulier, de la radio en général. Ainsi, les classements trimestriels ne peuvent se résumer autour du triptyque "Celles qui baissent, celles qui stagnent, celles qui montent".
Ce mois-ci, nous sommes à Nantes pour la deuxième étape du RadioTour. On y a parlera certainement des audiences mais plus encore de la stratégie des radios locales qui parsèment le territoire du Grand Ouest. On est heureux de vous y retrouver comme nous serons heureux de vous retrouver à Lille, pour la troisième étape, les 31 mai et 1er juin…
Vous pourrez télécharger dans la journée de ce mercredi 3 mai, le 152e numéro de La Lettre Pro de la Radio, ICI.
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