Mon collègue Philippe a trouvé le titre de cette nouvelle Room sur ce moribond ClubHouse. C’est intéressant d’analyser comment son subconscient voit les choses. Personnellement, je n’aurai pas rédigé ce titre. J’aurais plutôt proposé : "Podcast, j’peux pas, j’ai vacances !". Vous voyez la différence ? Dans le premier cas, pour Philippe, les vacances ne sont pas une raison d’arrêter la production de podcasts. Dans mon cas, les vacances sont une raison suffisante pour ne pas en produire. Je vais enfoncer le clou et ça va (un peu) piquer…
"Il faut arrêter d’emmerder les Français". Cette phrase est attribuée à Georges Pompidou qui n’était pas encore président de la République à l’époque où il l’aurait prononcée. Je vous parle donc d’un temps que les moins de 20 ne peuvent pas connaître. Au cœur des fastueuses années 70, Pompidou aurait précisément déclaré : "Mais arrêtez donc d'emmerder les Français ! Il y a trop de lois, trop de textes, trop de règlements dans ce pays ! On en crève ! Laissez-les vivre un peu et vous verrez que tout ira mieux ! Foutez-leur la paix !".
Pour le podcast, comme pour la radio, la télévision et pour tous les autres secteurs d’activité, c’est à peu près la même réaction que l’on pourrait avoir. Alors, ne donnons pas de mauvaises habitudes aux uns et aux autres. Si vous leur donnez votre petit doigt, ils vous prendront la main. Si vous leur donnez votre main, ils vous prendront le bras et le reste suivra.
Les vacances, c’est comme l’âge de départ à la retraite. Voir une société composée de vieux de 64, 66 ou 68 ans avec un balai ou une truelle à la main, ce n’est pas mon idéal de société. Surtout lorsqu’ils y sont obligés. Après libre à vous de rêver de ce monde qui se dessine à l’horizon et parier plutôt sur la vieillesse que sur la jeunesse.
J’ai regardé la définition du mot vacances : "Période d'arrêt légal de travail dans les écoles, les universités, fixées selon un calendrier". J’ai regardé aussi celle du mot congés : "Autorisation accordée à un salarié de cesser le travail". Les congés, ce sont généralement des moments, plus ou moins longs, d’inactivité, de non-activité, de relâche, de repos… bref de vacances.
Souvenez-vous des paroles de ce grand succès du groupe Élégance : "Vacances, j’oublie tout, plus rien à faire du tout". Que fait-on pendant les vacances ? Par définition, rien du tout ou pas grand-chose. Prioritairement, on se repose. Vous pouvez lever le pied sur le rythme de publication car à l’autre bout, d’autres se reposent et ils ont aussi décidé de lever le pied sur leurs usages habituels.
Car, quelle que soit votre opinion, vous ne pouvez pas lutter. Parce que durant les ponts du mois de mai, durant les deux mois d’été ou durant la trêve des confiseurs entre Noël et le 1er janvier, les Français décrochent. Ils arrêtent de travailler. Cette très grande majorité retrouve sa liberté comme durant les confinements. Liberté de se lever plus tard, de flâner plus, de lézarder longtemps, de ne pas regarder sa montre, de ne pas écouter la radio, de ne pas regarder la télévision, de ne pas allumer un ordinateur. Ils reprennent tellement leur liberté que les audiences baissent comme durant le week-end. L’été, c’est d’autant plus caractéristique.
C’est pour ça que Pompidou avait probablement raison. Cinquante ans plus tard, si tout s’est accéléré, si tout s’est transformé, le besoin de repos et de décrochage est intact. Pour autant, la société avance au pas de charge. Depuis l’avènement du haut débit et du Smartphone, on consomme plus, on consomme partout, on consomme tout le temps. Il faut probablement s’enorgueillir d’avoir une très puissante communauté pour ne pas l’abandonner durant ces périodes et se sentir obligé de maintenir le rythme. Et, plus encore, il faut aussi en tirer de très intéressants revenus pour ne pas vouloir accepter dévisser durant les vacances.
Chacun fera comme il voudra. Mais ne soyez pas surpris de constater cette baisse naturelle des audiences durant les vacances. Ne soyez pas surpris de cette désertion annuelle. La grande majorité ne passe pas de "vacances studieuses". Ils vous le font croire. Les vacances, par définition, doivent être reposantes. Si elles ne le sont pas, ce ne sont pas des vacances. Et comprenez que les vacances (en moyenne seulement 5 petites semaines sur 52), c’est souvent une opportunité pour se déconnecter d’un monde et se reconnecter à un autre.
Pour le podcast, comme pour la radio, la télévision et pour tous les autres secteurs d’activité, c’est à peu près la même réaction que l’on pourrait avoir. Alors, ne donnons pas de mauvaises habitudes aux uns et aux autres. Si vous leur donnez votre petit doigt, ils vous prendront la main. Si vous leur donnez votre main, ils vous prendront le bras et le reste suivra.
Les vacances, c’est comme l’âge de départ à la retraite. Voir une société composée de vieux de 64, 66 ou 68 ans avec un balai ou une truelle à la main, ce n’est pas mon idéal de société. Surtout lorsqu’ils y sont obligés. Après libre à vous de rêver de ce monde qui se dessine à l’horizon et parier plutôt sur la vieillesse que sur la jeunesse.
J’ai regardé la définition du mot vacances : "Période d'arrêt légal de travail dans les écoles, les universités, fixées selon un calendrier". J’ai regardé aussi celle du mot congés : "Autorisation accordée à un salarié de cesser le travail". Les congés, ce sont généralement des moments, plus ou moins longs, d’inactivité, de non-activité, de relâche, de repos… bref de vacances.
Souvenez-vous des paroles de ce grand succès du groupe Élégance : "Vacances, j’oublie tout, plus rien à faire du tout". Que fait-on pendant les vacances ? Par définition, rien du tout ou pas grand-chose. Prioritairement, on se repose. Vous pouvez lever le pied sur le rythme de publication car à l’autre bout, d’autres se reposent et ils ont aussi décidé de lever le pied sur leurs usages habituels.
Car, quelle que soit votre opinion, vous ne pouvez pas lutter. Parce que durant les ponts du mois de mai, durant les deux mois d’été ou durant la trêve des confiseurs entre Noël et le 1er janvier, les Français décrochent. Ils arrêtent de travailler. Cette très grande majorité retrouve sa liberté comme durant les confinements. Liberté de se lever plus tard, de flâner plus, de lézarder longtemps, de ne pas regarder sa montre, de ne pas écouter la radio, de ne pas regarder la télévision, de ne pas allumer un ordinateur. Ils reprennent tellement leur liberté que les audiences baissent comme durant le week-end. L’été, c’est d’autant plus caractéristique.
C’est pour ça que Pompidou avait probablement raison. Cinquante ans plus tard, si tout s’est accéléré, si tout s’est transformé, le besoin de repos et de décrochage est intact. Pour autant, la société avance au pas de charge. Depuis l’avènement du haut débit et du Smartphone, on consomme plus, on consomme partout, on consomme tout le temps. Il faut probablement s’enorgueillir d’avoir une très puissante communauté pour ne pas l’abandonner durant ces périodes et se sentir obligé de maintenir le rythme. Et, plus encore, il faut aussi en tirer de très intéressants revenus pour ne pas vouloir accepter dévisser durant les vacances.
Chacun fera comme il voudra. Mais ne soyez pas surpris de constater cette baisse naturelle des audiences durant les vacances. Ne soyez pas surpris de cette désertion annuelle. La grande majorité ne passe pas de "vacances studieuses". Ils vous le font croire. Les vacances, par définition, doivent être reposantes. Si elles ne le sont pas, ce ne sont pas des vacances. Et comprenez que les vacances (en moyenne seulement 5 petites semaines sur 52), c’est souvent une opportunité pour se déconnecter d’un monde et se reconnecter à un autre.
Addendum
S’il vous reste encore un peu de jus en juin, vous pouvez préparer un Best Of pour les deux mois d’été. Vous pouvez changer le rythme de publication mais demeurer néanmoins présent. Propulser à nouveau des podcasts qui ont enregistré une certaine audience durant la saison écoulée ou qui ont trouvé une vraie résonnance sur les réseaux sociaux. Proposer des sons qui n’ont pas été exploités. Mettre déjà en avant une grosse actualité de rentrée pour donner la température de la prochaine saison.
Si vous n’avez pas le temps, ou moins d’énergie, vous pouvez vous en tenir à un aspect seulement graphique en adaptant vos visuels aux couleurs de l’été et en indiquant, forcément, la date de votre retour !
S’il vous reste encore un peu de jus en juin, vous pouvez préparer un Best Of pour les deux mois d’été. Vous pouvez changer le rythme de publication mais demeurer néanmoins présent. Propulser à nouveau des podcasts qui ont enregistré une certaine audience durant la saison écoulée ou qui ont trouvé une vraie résonnance sur les réseaux sociaux. Proposer des sons qui n’ont pas été exploités. Mettre déjà en avant une grosse actualité de rentrée pour donner la température de la prochaine saison.
Si vous n’avez pas le temps, ou moins d’énergie, vous pouvez vous en tenir à un aspect seulement graphique en adaptant vos visuels aux couleurs de l’été et en indiquant, forcément, la date de votre retour !
Rédigé par Brulhatour le Mercredi 7 Juin 2023 à 13:05
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Parmi les nouveautés pour la prochaine saison 23-24, l’équipe de La Lettre Pro de Radio vous propose un pack Notoriété qui vous permettra d’être présent tout au long de la saison (bandeaux dans le magazine et sur le site ainsi que plusieurs publi-rédactionnels sur le site) pour 300 euros par mois avec un engagement de 12 mois.
Par ailleurs, de nombreuses autres possibilités vous sont offertes dans notre mensuel (plus de 2 000 distribution en print et digital par mois), sur notre site (12 000 visiteurs uniques par jour) et dans notre newsletter quotidienne (près de 7 000 abonnés).
Contactez Philippe au +33 6 22 70 61 79.
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Voilà un sujet qui déjà fait parler et qui fera parler davantage encore dans les prochains mois. Les podcasteurs, comme les radios, envisagent l’intelligence artificielle comme un outil pour en faire le moins possible. En tous cas, faire moins et mieux en même temps. On s’émancipe de l’effort et du travail, et de l’aliénation qui va avec, tout en donnant l’illusion de travailler et d’incarner ses valeurs.
Cette nouvelle Room sur ClubHouse a été réalisée ce mercredi 31 mai depuis la terrasse de l’hôtel Mercure à Lille
Sur le papier, en théorie donc, l’intelligence artificielle est prometteuse. On lui prête des avantages, des qualités, des aptitudes, des capacités, des mérites et des vertus qui permettraient de révolutionner le travail et donc, ici la production de podcasts. Dans ce cas, l’IA permettrait aux podcasteurs de s’économiser en confiant toute une série de tâches fastidieuses, fatigantes, difficiles et laborieuses à l’intelligence artificielle. Imaginez que l’on puisse améliorer la qualité de son podcast, et donc son audience, en fournissant beaucoup moins d’efforts. Imaginez que l’on puisse construire un programme radiophonique idéal exigeant moins de d’investissements financiers et moins de besogne. Voilà la pensée, l'utopie, de beaucoup d’entre nous.
Voyons maintenant ce que peut apporter l’IA à un podcasteur. L’IA peut être utilisée pour traduire automatiquement les épisodes d'un podcast dans différentes langues. Cela permet d'élargir donc votre audience et de toucher des auditeurs dans le monde entier. L'IA peut analyser les habitudes d'écoute des auditeurs et recommander des épisodes spécifiques en fonction de leurs préférences. L'IA peut être utilisée pour transcrire automatiquement les épisodes de podcast. C'est elle qui le dit.
Enfin, bien que cela ne remplace pas la créativité humaine, l'IA peut être utilisée pour générer des idées de sujets, des titres accrocheurs ou même des scripts de podcast. Les podcasteurs peuvent utiliser des modèles de génération de texte pour les aider à créer du contenu de manière plus efficace et inspirante...
Gageons que l’IA sera utilisée davantage par les podcasteurs que par les radios car :
Le podcasteur dispose de plus de temps et de souplesse
Le podasteur prend plus de risques a contrario de la radio
Le podcasteur est curieux
Le podcasteur à tout a prouver
Le podcasteur est créatif et imaginatif
Tous ces traits de personnalités font que le podcasteur évolue probablement sur un terrain de jeu et d’expérimentations prometteuses. A l'instar de la radio qui s’exposerait à davantage de risques et de désillusions. Et puis parce que la radio est une grosse machine qu'il est très difficile à bouger... Ce manque de souplesse est, à l'heure du numérique, un vrai handicap pour la radio.
Voyons maintenant ce que peut apporter l’IA à un podcasteur. L’IA peut être utilisée pour traduire automatiquement les épisodes d'un podcast dans différentes langues. Cela permet d'élargir donc votre audience et de toucher des auditeurs dans le monde entier. L'IA peut analyser les habitudes d'écoute des auditeurs et recommander des épisodes spécifiques en fonction de leurs préférences. L'IA peut être utilisée pour transcrire automatiquement les épisodes de podcast. C'est elle qui le dit.
Enfin, bien que cela ne remplace pas la créativité humaine, l'IA peut être utilisée pour générer des idées de sujets, des titres accrocheurs ou même des scripts de podcast. Les podcasteurs peuvent utiliser des modèles de génération de texte pour les aider à créer du contenu de manière plus efficace et inspirante...
Gageons que l’IA sera utilisée davantage par les podcasteurs que par les radios car :
Le podcasteur dispose de plus de temps et de souplesse
Le podasteur prend plus de risques a contrario de la radio
Le podcasteur est curieux
Le podcasteur à tout a prouver
Le podcasteur est créatif et imaginatif
Tous ces traits de personnalités font que le podcasteur évolue probablement sur un terrain de jeu et d’expérimentations prometteuses. A l'instar de la radio qui s’exposerait à davantage de risques et de désillusions. Et puis parce que la radio est une grosse machine qu'il est très difficile à bouger... Ce manque de souplesse est, à l'heure du numérique, un vrai handicap pour la radio.
Regardez autour de vous : ce mois de juin a déjà un avant-goût de grandes vacances… D’autant que le vendredi 30 juin marquera (presque) la fin de saison radiophonique. Presque, car il faudra encore attendre la publication des résultats de la quatrième et dernière EAR de cette saison 22-23 pour tirer un trait. Ils seront publiés le jeudi 20 juillet 2023 (puis le mercredi 26 juillet 2023 pour l'EAR > Île-de-France). Mais comme chaque année, la saison prendra fin, officiellement, avec les Médialocales pour reprendre tambour battant le troisième lundi du mois d’août.
Cette saison qui s’achève aura été celle de France Inter (avec des scores jamais atteints), celle de la confirmation de la place grandissante de l’audio digital et du retour à une relative normalité après trois années de crise sanitaire. Que retenir d’autre ? Probablement que la radio est arrivée à un nouveau croisement. Les professionnels en ont pris pleinement conscience. Même l’instance de régulation se lance dans la rédaction d’un livre blanc. Un exercice de prospective qui permettra (assurément) de dégager de nouveaux axes de travail et (probablement) de les mettre en pratique.
On sait tous que les années à venir s’annoncent aussi passionnantes que difficiles pour la radio qui fait face à un changement profond des usages et à une multiplication historique des flux qui viennent férocement la concurrencer. Mais les initiatives qui sont engagées depuis plusieurs mois prouvent, s’il en était encore besoin, que le média n’a pas dit son dernier mot.
Nous non plus ! Nous sommes à Lille le jeudi 1er juin pour la 3e étape du RadioTour. Des conférences, des animations et des rencontres rythment cette journée au Mercure Centre Vieux-Lille. La veille, nous proposons un PodcasTour pour prendre le pouls d’un secteur qui se cherche encore mais dont les fondations semblent désormais être coulées. Et, dans quelques jours, nous organiserons le RedTech Summit. Pour l’équipe de La Lettre Pro de la Radio, la saison est encore loin d’être terminée.
Téléchargez le n° 153 de La Lettre Pro de la Radio, ICI
Cette saison qui s’achève aura été celle de France Inter (avec des scores jamais atteints), celle de la confirmation de la place grandissante de l’audio digital et du retour à une relative normalité après trois années de crise sanitaire. Que retenir d’autre ? Probablement que la radio est arrivée à un nouveau croisement. Les professionnels en ont pris pleinement conscience. Même l’instance de régulation se lance dans la rédaction d’un livre blanc. Un exercice de prospective qui permettra (assurément) de dégager de nouveaux axes de travail et (probablement) de les mettre en pratique.
On sait tous que les années à venir s’annoncent aussi passionnantes que difficiles pour la radio qui fait face à un changement profond des usages et à une multiplication historique des flux qui viennent férocement la concurrencer. Mais les initiatives qui sont engagées depuis plusieurs mois prouvent, s’il en était encore besoin, que le média n’a pas dit son dernier mot.
Nous non plus ! Nous sommes à Lille le jeudi 1er juin pour la 3e étape du RadioTour. Des conférences, des animations et des rencontres rythment cette journée au Mercure Centre Vieux-Lille. La veille, nous proposons un PodcasTour pour prendre le pouls d’un secteur qui se cherche encore mais dont les fondations semblent désormais être coulées. Et, dans quelques jours, nous organiserons le RedTech Summit. Pour l’équipe de La Lettre Pro de la Radio, la saison est encore loin d’être terminée.
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