Vous connaissez l’histoire de cet oiseau, appelé le Phénix qui renaissait de ses cendres dans la mythologie grecque ? J’ai regardé ce que signifie l’expression "renaître de ses cendres". On gagne toujours à être curieux… Cela signifie : "apprendre de ses échecs pour ne pas reproduire les mêmes erreurs".
Dans le Landernau de la radio, l’annonce de la renaissance d’Europe 2 a été diversement appréciée. Je me permets une parenthèse mais c’est d’ailleurs assez curieux et typique de l’univers des médias et, surtout, de l’esprit de ceux qui y travaillent : le nombre "d’éteignoirs à bougies" qui le constitue est "prototypesque". On se plaint qu’il ne se passe rien, ou si peu, et lorsqu’une annonce de ce calibre vient bousculer notre quotidien, c’est un peu la foire d’empoigne animée par ceux qui, du matin au soir, vous répètent que "ça ne marchera pas". Je les connais bien : j’en fais partie.
Rappelons que tout ce qui fait parler de la radio est bon pour la radio. Et, quel que soit son camp, on a tout intérêt à ce que ce pari, audacieux, fonctionne et aille jusqu’au bout.
C’était forcément mieux avant
Mais, comme Maxximum, Europe 2 renvoie à l’époque d’une France encore insouciante, d’une France faite de radios qui osent. La France du "c’était mieux avant". La France qui avait de la moutarde et pas le Covid. À l’image de Maxximum, Europe 2 dispose encore d’une fan base relativement importante qui croit dur comme fer, un peu naïvement, que c’est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures. Une fan base constituée principalement de quadragénaires et de quinquagénaires nostalgiques qui allument toujours la radio, mais désormais, avec une larme à l’œil. Ce sont eux qui vous écoutent aujourd’hui. C’est aussi ici qu’on trouvera la part la plus importante de déçus lorsque la marque renaîtra de ses cendres en janvier 2023 parce que, forcément, ces auditeurs, qui s’attendent à retrouver les voix et l’esprit de l’époque, ne les retrouveront certainement pas.
L'important dans le divorce, c'est ce qui suit
L’histoire d’amour entre Virgin Radio et Europe 2 Entreprises, filiale de Lagardère, aura duré 15 ans. Elle avait débuté le 1er janvier 2008 lorsque la station Europe 2 était devenue Virgin Radio. Elle se termine aujourd’hui par un divorce que l’on appelle, dans le langage de l’entreprise, "repositionnement". Comme tous les divorces, il cache souvent une dure réalité et un cortège de misères.
Retour en arrière. Sur la vague janvier-mars 2008, Virgin Radio générait 6.4 d’audience cumulée, pour une PDA de 3.3% et une DEA de 1h16. Abracadabra, 15 ans plus tard, sur la vague janvier-mars 2022, Virgin Radio génère 2.8% d’audience cumulée pour une PDA de 1.6% et une DEA de 1h07 (lire ICI). C’est la 8e radio musicale de France, derrière RFM mais devant Rire & Chansons (lire ICI). Manifestement, la greffe n’a pas pris.
Vogue la galère !
On peut trouver mille et une explications à cette déconfiture. C’est d’ailleurs toujours assez délicat de juger quand on n’est pas, soi-même, embarqué sur la galère. Seulement voilà, depuis que la 4G et l’Internet se sont positionnés comme des produits de grande consommation, et ont ainsi rapidement grignoté le quasi-monopole de la radio notamment dans son rôle prédominant qu’elle avait dans "le temps réel", le secteur souffre. Ce n’est, vraisemblablement, que le début. Pour l'instant peu de professionnels trouvent la parade et des solutions pour limiter la casse. Toutes les radios sont confrontées à la problématique de l’érosion de l’audience, en particulier, les Musicales, dont Virgin Radio. Sans jouer les Cassandre, on peut parier que ce sera probablement plus incisif encore pour la future Europe 2.
Si ce changement de marque reste soumis à l’agrément de l’Arcom et à la consultation des instances représentatives du personnel, il y a de bonnes chances pour que le projet aboutisse en janvier 2023. C’est une bonne chose pour notre secteur. Pour le paysage radiophonique français. Pour celles et ceux qui auront la chance de participer à cette tentative de résurrection. Et, souhaitons-le, pour les auditeurs.
Rappelons que tout ce qui fait parler de la radio est bon pour la radio. Et, quel que soit son camp, on a tout intérêt à ce que ce pari, audacieux, fonctionne et aille jusqu’au bout.
C’était forcément mieux avant
Mais, comme Maxximum, Europe 2 renvoie à l’époque d’une France encore insouciante, d’une France faite de radios qui osent. La France du "c’était mieux avant". La France qui avait de la moutarde et pas le Covid. À l’image de Maxximum, Europe 2 dispose encore d’une fan base relativement importante qui croit dur comme fer, un peu naïvement, que c’est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures. Une fan base constituée principalement de quadragénaires et de quinquagénaires nostalgiques qui allument toujours la radio, mais désormais, avec une larme à l’œil. Ce sont eux qui vous écoutent aujourd’hui. C’est aussi ici qu’on trouvera la part la plus importante de déçus lorsque la marque renaîtra de ses cendres en janvier 2023 parce que, forcément, ces auditeurs, qui s’attendent à retrouver les voix et l’esprit de l’époque, ne les retrouveront certainement pas.
L'important dans le divorce, c'est ce qui suit
L’histoire d’amour entre Virgin Radio et Europe 2 Entreprises, filiale de Lagardère, aura duré 15 ans. Elle avait débuté le 1er janvier 2008 lorsque la station Europe 2 était devenue Virgin Radio. Elle se termine aujourd’hui par un divorce que l’on appelle, dans le langage de l’entreprise, "repositionnement". Comme tous les divorces, il cache souvent une dure réalité et un cortège de misères.
Retour en arrière. Sur la vague janvier-mars 2008, Virgin Radio générait 6.4 d’audience cumulée, pour une PDA de 3.3% et une DEA de 1h16. Abracadabra, 15 ans plus tard, sur la vague janvier-mars 2022, Virgin Radio génère 2.8% d’audience cumulée pour une PDA de 1.6% et une DEA de 1h07 (lire ICI). C’est la 8e radio musicale de France, derrière RFM mais devant Rire & Chansons (lire ICI). Manifestement, la greffe n’a pas pris.
Vogue la galère !
On peut trouver mille et une explications à cette déconfiture. C’est d’ailleurs toujours assez délicat de juger quand on n’est pas, soi-même, embarqué sur la galère. Seulement voilà, depuis que la 4G et l’Internet se sont positionnés comme des produits de grande consommation, et ont ainsi rapidement grignoté le quasi-monopole de la radio notamment dans son rôle prédominant qu’elle avait dans "le temps réel", le secteur souffre. Ce n’est, vraisemblablement, que le début. Pour l'instant peu de professionnels trouvent la parade et des solutions pour limiter la casse. Toutes les radios sont confrontées à la problématique de l’érosion de l’audience, en particulier, les Musicales, dont Virgin Radio. Sans jouer les Cassandre, on peut parier que ce sera probablement plus incisif encore pour la future Europe 2.
Si ce changement de marque reste soumis à l’agrément de l’Arcom et à la consultation des instances représentatives du personnel, il y a de bonnes chances pour que le projet aboutisse en janvier 2023. C’est une bonne chose pour notre secteur. Pour le paysage radiophonique français. Pour celles et ceux qui auront la chance de participer à cette tentative de résurrection. Et, souhaitons-le, pour les auditeurs.
Rédigé par Brulhatour le Vendredi 15 Juillet 2022 à 10:30
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Il y a tout juste un mois se refermait la version Pop Up du Salon de la Radio et de l'Audio Digital, devenu le Paris Radio Show. Nouveau nom, nouvelles dates et nouveau lieu, à la Seine Musicale. J'ai sélectionné quelques photos que j'espère être représentatives de ces deux journées, riches en animations et en rencontres. Une nouvelle édition du Paris Radio Show aura lieu, au même endroit, les 14 et 15 juin 2023.
Vous allez pouvoir visionner des dizaines d'heures des meilleures rencontres, conférences et animations qui ont marqué la dernière édition du Paris Radio Show, les 2 et 3 juin derniers à la Seine Musicale. Deux journées placées sous le signe de la radio et de l'audio digital avec de nombreux professionnels et personnalités qui ont partagé leur savoir-faire et leur vision de l'avenir...
Alors que la fin de la saison approche et, avec elle, le début des grandes vacances, c'est l'occasion de revoir les temps forts du Paris Radio Show. Plusieurs dizaines de rencontres et d'ateliers ont été enregistrés et sont aujourd'hui proposés en accès libre directement sur la chaîne YouTube de l'événement. "L'avenir de l'écoute de la radio", "L'écriture journalistique", "Le référencement de son podcast", "Le financement d'une radio associative", "L'image à la radio", "La diversité musicale"... Des dizaines de conférences ont permis de construire la radio d'aujourd'hui et d'imaginer celle de demain.
Toutes les vidéos sont accessibles ICI. Les photos sont consultables LÀ.
Toutes les vidéos sont accessibles ICI. Les photos sont consultables LÀ.
Quelques photos prises rapidement ce mercredi après-midi dans les différentes salles de la Seine Musicale, lieu qui accueille ce jeudi et ce vendredi le Paris Radio Show. Si je dispose d'un peu plus de temps, j'essaierai de gratter un article un peu plus élaboré sur le site lalettre.pro... d'ici ce soir.
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