Dans le Landernau de la radio, l’annonce de la renaissance d’Europe 2 a été diversement appréciée. Je me permets une parenthèse mais c’est d’ailleurs assez curieux et typique de l’univers des médias et, surtout, de l’esprit de ceux qui y travaillent : le nombre "d’éteignoirs à bougies" qui le constitue est "prototypesque". On se plaint qu’il ne se passe rien, ou si peu, et lorsqu’une annonce de ce calibre vient bousculer notre quotidien, c’est un peu la foire d’empoigne animée par ceux qui, du matin au soir, vous répètent que "ça ne marchera pas". Je les connais bien : j’en fais partie.
Rappelons que tout ce qui fait parler de la radio est bon pour la radio. Et, quel que soit son camp, on a tout intérêt à ce que ce pari, audacieux, fonctionne et aille jusqu’au bout.
C’était forcément mieux avant
Mais, comme Maxximum, Europe 2 renvoie à l’époque d’une France encore insouciante, d’une France faite de radios qui osent. La France du "c’était mieux avant". La France qui avait de la moutarde et pas le Covid. À l’image de Maxximum, Europe 2 dispose encore d’une fan base relativement importante qui croit dur comme fer, un peu naïvement, que c’est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures. Une fan base constituée principalement de quadragénaires et de quinquagénaires nostalgiques qui allument toujours la radio, mais désormais, avec une larme à l’œil. Ce sont eux qui vous écoutent aujourd’hui. C’est aussi ici qu’on trouvera la part la plus importante de déçus lorsque la marque renaîtra de ses cendres en janvier 2023 parce que, forcément, ces auditeurs, qui s’attendent à retrouver les voix et l’esprit de l’époque, ne les retrouveront certainement pas.
L'important dans le divorce, c'est ce qui suit
L’histoire d’amour entre Virgin Radio et Europe 2 Entreprises, filiale de Lagardère, aura duré 15 ans. Elle avait débuté le 1er janvier 2008 lorsque la station Europe 2 était devenue Virgin Radio. Elle se termine aujourd’hui par un divorce que l’on appelle, dans le langage de l’entreprise, "repositionnement". Comme tous les divorces, il cache souvent une dure réalité et un cortège de misères.
Retour en arrière. Sur la vague janvier-mars 2008, Virgin Radio générait 6.4 d’audience cumulée, pour une PDA de 3.3% et une DEA de 1h16. Abracadabra, 15 ans plus tard, sur la vague janvier-mars 2022, Virgin Radio génère 2.8% d’audience cumulée pour une PDA de 1.6% et une DEA de 1h07 (lire ICI). C’est la 8e radio musicale de France, derrière RFM mais devant Rire & Chansons (lire ICI). Manifestement, la greffe n’a pas pris.
Vogue la galère !
On peut trouver mille et une explications à cette déconfiture. C’est d’ailleurs toujours assez délicat de juger quand on n’est pas, soi-même, embarqué sur la galère. Seulement voilà, depuis que la 4G et l’Internet se sont positionnés comme des produits de grande consommation, et ont ainsi rapidement grignoté le quasi-monopole de la radio notamment dans son rôle prédominant qu’elle avait dans "le temps réel", le secteur souffre. Ce n’est, vraisemblablement, que le début. Pour l'instant peu de professionnels trouvent la parade et des solutions pour limiter la casse. Toutes les radios sont confrontées à la problématique de l’érosion de l’audience, en particulier, les Musicales, dont Virgin Radio. Sans jouer les Cassandre, on peut parier que ce sera probablement plus incisif encore pour la future Europe 2.
Si ce changement de marque reste soumis à l’agrément de l’Arcom et à la consultation des instances représentatives du personnel, il y a de bonnes chances pour que le projet aboutisse en janvier 2023. C’est une bonne chose pour notre secteur. Pour le paysage radiophonique français. Pour celles et ceux qui auront la chance de participer à cette tentative de résurrection. Et, souhaitons-le, pour les auditeurs.
Rappelons que tout ce qui fait parler de la radio est bon pour la radio. Et, quel que soit son camp, on a tout intérêt à ce que ce pari, audacieux, fonctionne et aille jusqu’au bout.
C’était forcément mieux avant
Mais, comme Maxximum, Europe 2 renvoie à l’époque d’une France encore insouciante, d’une France faite de radios qui osent. La France du "c’était mieux avant". La France qui avait de la moutarde et pas le Covid. À l’image de Maxximum, Europe 2 dispose encore d’une fan base relativement importante qui croit dur comme fer, un peu naïvement, que c’est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures. Une fan base constituée principalement de quadragénaires et de quinquagénaires nostalgiques qui allument toujours la radio, mais désormais, avec une larme à l’œil. Ce sont eux qui vous écoutent aujourd’hui. C’est aussi ici qu’on trouvera la part la plus importante de déçus lorsque la marque renaîtra de ses cendres en janvier 2023 parce que, forcément, ces auditeurs, qui s’attendent à retrouver les voix et l’esprit de l’époque, ne les retrouveront certainement pas.
L'important dans le divorce, c'est ce qui suit
L’histoire d’amour entre Virgin Radio et Europe 2 Entreprises, filiale de Lagardère, aura duré 15 ans. Elle avait débuté le 1er janvier 2008 lorsque la station Europe 2 était devenue Virgin Radio. Elle se termine aujourd’hui par un divorce que l’on appelle, dans le langage de l’entreprise, "repositionnement". Comme tous les divorces, il cache souvent une dure réalité et un cortège de misères.
Retour en arrière. Sur la vague janvier-mars 2008, Virgin Radio générait 6.4 d’audience cumulée, pour une PDA de 3.3% et une DEA de 1h16. Abracadabra, 15 ans plus tard, sur la vague janvier-mars 2022, Virgin Radio génère 2.8% d’audience cumulée pour une PDA de 1.6% et une DEA de 1h07 (lire ICI). C’est la 8e radio musicale de France, derrière RFM mais devant Rire & Chansons (lire ICI). Manifestement, la greffe n’a pas pris.
Vogue la galère !
On peut trouver mille et une explications à cette déconfiture. C’est d’ailleurs toujours assez délicat de juger quand on n’est pas, soi-même, embarqué sur la galère. Seulement voilà, depuis que la 4G et l’Internet se sont positionnés comme des produits de grande consommation, et ont ainsi rapidement grignoté le quasi-monopole de la radio notamment dans son rôle prédominant qu’elle avait dans "le temps réel", le secteur souffre. Ce n’est, vraisemblablement, que le début. Pour l'instant peu de professionnels trouvent la parade et des solutions pour limiter la casse. Toutes les radios sont confrontées à la problématique de l’érosion de l’audience, en particulier, les Musicales, dont Virgin Radio. Sans jouer les Cassandre, on peut parier que ce sera probablement plus incisif encore pour la future Europe 2.
Si ce changement de marque reste soumis à l’agrément de l’Arcom et à la consultation des instances représentatives du personnel, il y a de bonnes chances pour que le projet aboutisse en janvier 2023. C’est une bonne chose pour notre secteur. Pour le paysage radiophonique français. Pour celles et ceux qui auront la chance de participer à cette tentative de résurrection. Et, souhaitons-le, pour les auditeurs.