Brulhatour
La "drôle de radio"
À l’image de la "drôle de guerre" que nos aïeux ont connue en 14, cette période étrange, qui a débuté en France avec le début du confinement exigé par l’État, montre que les radios savent assurer la continuité de leurs missions et de leurs programmes. Ce qui n’aurait paradoxalement pas été possible il y a encore 10 ou 20 ans. À l’aube de cette nouvelle décennie, la capacité réactive de la radio n’est plus à prouver ni à démontrer y compris au cours d’une période troublée par un cortège de peurs et d’inconnu.

Pourquoi cette capacité est-elle toujours possible ? Parce qu’il y a un élément fondamental qui fait toute la différence durant de pareils événements : l’Homme. Pas de moyens humains : pas de capacité réactive. Il est important de se souvenir comment il est nécessaire d’être toujours prévoyant pour réagir efficacement. Seulement, cette fois-ci, cela suffira-t-il ?

Les professionnels n’ayant, à l’heure où l’on écrit ces lignes, aucune visibilité à court terme, bien malin est celui qui peut dire qui gagnera cette guerre. Comme dans tous les conflits, cette période de "drôle de radio" aura des conséquences insoupçonnées, et probablement même, insoupçonnables : comment réagiront les auditeurs, les audiences, les annonceurs… ? Et quelle sera la capacité des équipes à réagir après ce temps de confinement ?

Nous avons pris la décision de modifier sensiblement le contenu de ce nouveau numéro. Nous avons tenté de prendre le pouls de notre industrie qui devra, cette saison, faire sans les Radiodays Europe, le NAB Show et les autres rendez-vous emblématiques. Nous avons tenté de mettre en lumière les initiatives des uns et des autres parce que, quoi qu’il arrive, la radio demeura une des armes les plus efficaces contre la peur et l’inconnu.

Rédigé par Brulhatour le Mardi 31 Mars 2020 à 09:00 | Commentaires (0)

On monte les curseurs
2020 a débuté tambour battant pour les Éditions HF avec une 16e  édition du Salon de la Radio qui s’est achevée sur un bilan positif : 8 100 visiteurs professionnels, dont 36% d'internationaux en provenance de 53 pays (pour 7 450 visiteurs en 2019), 400 intervenants venus de l'Europe entière et plus de 180 exposants. En 2021, les 21, 22 et 23 janvier, l’Italie sera mise à l’honneur. Nous vous y donnons déjà rendez-vous.

Côtés coulisses, les Éditions HF ouvrent, ce 13 mars, un lieu unique en France, et probablement en Europe : la Podcast & Radio House. Situé dans le centre-ville de Brive, en Corrèze, ce projet éclot à l’occasion de l’arrivée du printemps. Cette maison de la radio et du podcast développe plus de 200 m². Elle accueille déjà plusieurs radios et, sous forme de résidence mensuelle, trimestrielle ou annuelle, les acteurs de l’industrie des médias, ainsi qu’un laboratoire d’expérimentation sur les nouvelles technologies de l’audio digital. Nous vous y invitons.

Du 29 au 31 mars, nous serons à Lisbonne au Portugal pour participer aux Radiodays Europe. Plus de 1 500 professionnels y parleront beaucoup de podcasts, de radios numériques et d’innovations digitales, bref, du futur de l’écosystème de la radio européenne. Nous vous y croiserons forcément.

Enfin, ce printemps marque également le lancement de la saison II du RadioTour qui passera par Rennes (le 9 avril), par Nancy (le 11 juin), par Paris (le 2 juillet), par Nice (le 1er octobre) et, enfin, par Montpellier (le 5 novembre). À cette échappée radiophonique hexagonale succèderont les Casablanca Broadcast Days, les 2 et 3 juin prochain au Maroc.

Ici, là-bas ou ailleurs, la radio fait montre d’un vrai dynamisme.

Rédigé par Brulhatour le Mardi 3 Mars 2020 à 09:00 | Commentaires (0)

Bienvenue au "Salon"
Un an a passé et nous nous retrouvons dans les allées de l’Espace Charlie Parker de la Grande Halle de la Villette pour un nouveau Salon de la Radio et de l’Audio Digital. C’est assurément une belle histoire. Une déjà longue histoire pour l’équipe corrézienne qui œuvre en coulisses depuis plus d’une décennie et qui ne ménage pas sa peine. Un événement ouvert à toute la grande famille de la radio, sans distinction de catégories, ainsi qu’aux défricheurs de l’audio digital. C’est la philosophie de ce rendez-vous porté sur les fonts baptismaux par Maurice Chapot.

Mais le Salon de la Radio et de l’Audio Digital, c’est plus qu’un événement qui permet de suivre une centaine d’ateliers et de conférences ou de découvrir les produits et les services de plus de 150 professionnels. "Le Salon", comme on l’appelle dans le milieu, est le cœur d’un monde bouillonnant et enthousiaste. Un monde, passionné et passionnant, qui rêve encore de lendemains heureux.
Qu’auraient dit Marconi, Hertz ou Tesla en parcourant les allées du "Salon" ? Nul ne le sait. Nul ne le saura. Mais parce qu’un voyage de mille lieues a commencé par un pas, il faut être curieux : rencontrer celles et ceux qui ont œuvré des jours, des mois et parfois des années, pour rendre vos lendemains heureux. Ils cherchent, s’interrogent, créent et proposent des outils dont la radio a besoin. Ils sont tous là. Certains ont fait des milliers de kilomètres, d’autres viennent d’Allemagne et d’Autriche, deux pays qui en 2020 sont mis à l’honneur.

Vous avez dans les mains le 119e numéro de La Lettre Pro de la Radio, largement consacré au Salon de la Radio et de l’Audio Digital. Toute l’équipe est réunie sous la Grande Halle de la Villette. Et, comme chaque année, c’est un réel plaisir de vous y croiser et d’échanger.

Rédigé par Brulhatour le Mardi 28 Janvier 2020 à 09:00 | Commentaires (0)

Que retiendra-t-on de cette année 2019 ?
D’abord, des programmes relativement figés. La radio a connu peu de grands changements entre la fin de la saison précédente et la nouvelle, qui a débuté en septembre dernier. Ce n’est pas franchement un signe de mauvaise santé mais certainement pas un signe de bonne santé. Des programmes qui n’évoluent pas, ou peu, sont souvent le signe que la radio ne veut pas prendre de risques parce que ses marges de manœuvre sont réduites.

Ensuite, les audiences en baisse. En septembre, la radio a fait sa rentrée la tête basse : elle a perdu précisément 1 126 000 auditeurs en 12 mois seulement et a enregistré 76,5% d'audience cumulée contre 78,6% il y a un an. Ce n’est pas de bon augure. Cette baisse devrait naturellement se poursuivre, probablement même s’intensifier. La radio n’est plus la seule à occuper le terrain de l’immédiateté et du direct et la concurrence est féroce.

Enfin, l’engouement pour l’audio digital. C’est, une nouvelle fois, le grand gagnant de cette année 2019 avec aussi le développement des matinales filmées. Les radios ont tout intérêt à prendre le train en marche comme elles ont tout intérêt à aller chercher l’audience là où elle se trouve y compris sur le DAB+ qui devrait, à terme, permettre de limiter la casse et sonner le glas d’une saturée et calcinée modulation de fréquence. On se demande d’ailleurs pourquoi la FM n’a pas encore tiré sa révérence quand on voit tous les avantages que propose la technologie du DAB+.
 
À l’aube de 2020, il est encore symptomatique d’observer les professionnels de la radio s’interroger sur la perte de vitesse de la radio. Est-ce à dire que l’on aurait définitivement oublié ce qui a fait jadis sa force et donc son succès ?
Joyeux Noël à vous tous.

 

Rédigé par Brulhatour le Mardi 24 Décembre 2019 à 09:00 | Commentaires (0)

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