Brulhatour
Coup de tonnerre
Le printemps marque le retour progressif des orages. Le premier coup de tonnerre s'est fait entendre le 15 avril dernier, lors la publication de la 3e et avant-dernière 126 000 Radio de la saison. Et quel coup de tonnerre ! On apprenait ce matin-là que la radio avait perdu 2 145 000 auditeurs en seulement un an. L'annonce a provoqué bien plus que des étincelles. Et l'arrestation d'un suspect : la Covid-19. Il est vrai que la crise sanitaire ne facilite pas la tâche des professionnels puisqu'elle modifie les comportements d'écoute et donc, impacte la mobilité des auditeurs. Pour autant, les causes de cet orage sont apparues il y a déjà longtemps.

La tendance baissière de l'audience de la radio en France ne date pas de mars 2020, même si ce processus s'est accéléré à cause du contexte sanitaire. Cette tendance baissière s'impose dès l'année 2012. Depuis, elle ne s'est jamais inversée. L'audience cumulée de la radio est passée de 82,1% en 2012 à 73,2% en 2021. Près de dix points perdus en près de dix ans.

La radio a besoin de temps long pour s'installer comme pour dévisser. Une décennie suffit amplement pour voir se dessiner des courbes et cette nouvelle période qui s'ouvre devant nous. Celle du morcellement et du tassement des audiences. Pour autant, la radio reste un média puissant grâce à ses 40 121 000 auditeurs quotidiens. Mais gageons que cet orage n'est pas encore terminé et qu'il nous réserve un autre coup de tonnerre : passer en dessous des 40 millions d'auditeurs quotidiens. Plus qu'un symbole, ce ne serait pas une bonne nouvelle, l'année où la radio fête ses 100 ans et les 40 ans de la FM.

J'ai bien ma petite idée sur les raisons de ce gros grain. La démocratisation du haut débit et la 4G, disponibles désormais dans la campagne la plus reculée, qui sont d'abord des adversaires redoutables de la radio. Ils le resteront encore longtemps. Car vraisemblablement, cette situation du "Je t'aime… moi non plus" n'en est qu'à ses débuts.

Rédigé par Brulhatour le Jeudi 6 Mai 2021 à 09:00 | Commentaires (0)

Entre promesses et désillusions
On aurait pu s’attendre à une embellie sanitaire avec l’arrivée du printemps. Il n’en est rien. Pour les plus optimistes, la délivrance devrait intervenir au début du mois de mai prochain à l’issue de ce 3e confinement. Pour les "enfermistes", pas avant la fin de cette année. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire de préciser que nous ne retrouverons pas une vie identique à celle d’avant avant mars 2020. Il faudra probablement prendre son mal en patience.
 
Dans la radio, cette saison est identique à la précédente. Au point mort. L’événementiel est à l’arrêt. Les auditeurs ont droit à quelques délocalisations au compte-goutte, une ou deux timides initiatives fleurissent, çà et là… Mais rien n’à voir avec ce que nous avions vécu dans un passé pas si lointain.  Seule la 126 000 vient contrarier la monotonie ambiante. On ne voit plus personne, seulement les très proches. Nous avons pu maintenir (en distanciel) l’étape du RadioTour à Montpellier. Celle de Rennes, le 3 juin (également en distanciel) est toujours dans les tuyaux.
 
Pour autant, cette année 2021 est placée sous le signe des 100 ans de la radio et des 40 ans de la FM. La Fête de la radio, à laquelle nous prenons une part importante - cela ne vous surprendra pas - est annoncée pour la fin du joli mois de mai. Son succès dépendra de votre implication et de votre engouement à mettre en lumière celle qui nous réunit et qui fait montre d’une vraie résistance depuis plus d’un an. Et on se met à rêver que, d’ici là, la situation sanitaire se sera améliorée. Que vous pourrez enfin accueillir les auditeurs dans vos studios. Partager avec eux votre amour de la radio. Cela serait bien plus qu’une preuve d’amour...

Rédigé par Brulhatour le Lundi 12 Avril 2021 à 09:00 | Commentaires (0)

Un an de crise et des perspectives
Nous écoutons la radio tous les jours. On peut vous assurer qu'il faut avoir la couenne épaisse pour absorber et digérer ce flux de mauvaises nouvelles et d'informations, plus anxiogènes les unes que les autres, notamment sur les généralistes. Si la peur et l'appréhension sont généralement de bons leviers d'audience, elles provoquent surtout, à terme, l'effet inverse. Il suffit d'écouter les réactions des auditeurs croisés dans la rue pour percevoir cette lassitude. Les radios ont désormais le devoir de rééquilibrer cet éditorial. Parce qu'entre variants et mutants, au bout d'un an, l'auditeur frise l'écœurement.

Voilà donc tout juste un an que la crise s'est installée doucement, sûrement et durablement. En mars 2020, les radios avaient su réagir et limiter la casse bien qu'enregistrant des baisses historiques de recettes publicitaires. Depuis, le secteur de l'évènementiel est au point mort. Le Paris Radio Show qui devait se tenir fin janvier a été repoussé aux 20, 21 et 22 janvier 2022. Au printemps, la Fête de la radio devrait se tenir fin mai - début juin. À Montpellier, la prochaine étape du #RadioTour aura bien lieu le 18 mars, mais en distanciel. Autres temps, autres mœurs…  

Ce début d'année a été marqué par l'arrivée de deux nouveaux conseillers au CSA. Le collège, sous la présidence de Roch-Olivier Maistre, s'est accordé sur une nouvelle répartition des six groupes de travail permanents. Celui qui nous concerne directement est le groupe de travail "Radios et audio numérique". Il est désormais présidé par Hervé Godechot qui devient ainsi le nouveau "Monsieur Radio" du paysage radiophonique français. Son prédécesseur, Nicolas Curien, aura œuvré pour la radio et ses professionnels durant l'ensemble de son mandat. Il n'aura pas ménagé ses efforts en proposant le désormais célèbre plan dit "des nœuds et des arcs". Gageons que son travail sera poursuivi par Hervé Godechot qui, tout naturellement, fait la une de ce 130e numéro de La Lettre Pro de la Radio.

Rédigé par Brulhatour le Lundi 8 Mars 2021 à 09:00 | Commentaires (0)

Bonne année 2021
À défaut de pouvoir organiser une nouvelle édition du Salon de la Radio et de l'Audio Digital, l'équipe des Éditions HF lance un nouvel évènement : la #RadioWeek. Entièrement produite en distanciel et pensée pour les professionnels, cette #RadioWeek se déroule du 18 au 22 janvier. Tous les matins, cette #RadioWeek s'adresse aux francophones et, chaque après-midi, aux anglophones. C'est notre façon, modeste mais nécessaire, de répondre à la crise et de continuer à vous accompagner.

En ce début d'année, les Éditions HF publient également un nouveau hors-série, fruit d'un long travail, et consacré à la publicité et donc, de facto, aux régies publicitaires. Voilà un secteur malmené depuis plusieurs mois mais qui sait, incontestablement, faire montre de résilience. Une publication de 40 pages pour prendre le pouls de celle qui, à la radio, et comme le fait l'audience, permet d'assurer le bon tempo : la publicité.

2021 commence comme 2020 s'est achevée : dans le doute, la méfiance et l'appréhension des prochains mois. Ceux-ci s'annoncent décisifs sur de nombreux plans. Désormais, l'avenir de nombreuses entreprises, y compris celles de notre secteur, dépend de l'inversion des courbes. Pour autant, il faut aussi observer cette période à travers notre prisme habituel : nous sommes les témoins de profonds bouleversements. Nous devons, vous devez, en témoigner chaque jour sur l'ensemble de vos supports et être force de proposition pour bâtir les fondations de la société de demain.

Depuis presque un an, nous baignons dans une information fortement anxiogène. Il est trop tôt pour déterminer l'impact que cela produira sur vos équipes, sur vos auditeurs et sur votre audience. Mais ne pas céder au catastrophisme ni au découragement est déjà une première thérapie pour résister et mieux envisager ce que sera demain.
Les vœux des Éditions HF que nous vous adressons sont d'abord ceux de l'espérance.

Rédigé par Brulhatour le Mercredi 20 Janvier 2021 à 09:00 | Commentaires (0)

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