Mon collègue Philippe a trouvé le titre de cette nouvelle Room sur ce moribond ClubHouse. C’est intéressant d’analyser comment son subconscient voit les choses. Personnellement, je n’aurai pas rédigé ce titre. J’aurais plutôt proposé : "Podcast, j’peux pas, j’ai vacances !". Vous voyez la différence ? Dans le premier cas, pour Philippe, les vacances ne sont pas une raison d’arrêter la production de podcasts. Dans mon cas, les vacances sont une raison suffisante pour ne pas en produire. Je vais enfoncer le clou et ça va (un peu) piquer…
"Il faut arrêter d’emmerder les Français". Cette phrase est attribuée à Georges Pompidou qui n’était pas encore président de la République à l’époque où il l’aurait prononcée. Je vous parle donc d’un temps que les moins de 20 ne peuvent pas connaître. Au cœur des fastueuses années 70, Pompidou aurait précisément déclaré : "Mais arrêtez donc d'emmerder les Français ! Il y a trop de lois, trop de textes, trop de règlements dans ce pays ! On en crève ! Laissez-les vivre un peu et vous verrez que tout ira mieux ! Foutez-leur la paix !".
Pour le podcast, comme pour la radio, la télévision et pour tous les autres secteurs d’activité, c’est à peu près la même réaction que l’on pourrait avoir. Alors, ne donnons pas de mauvaises habitudes aux uns et aux autres. Si vous leur donnez votre petit doigt, ils vous prendront la main. Si vous leur donnez votre main, ils vous prendront le bras et le reste suivra.
Les vacances, c’est comme l’âge de départ à la retraite. Voir une société composée de vieux de 64, 66 ou 68 ans avec un balai ou une truelle à la main, ce n’est pas mon idéal de société. Surtout lorsqu’ils y sont obligés. Après libre à vous de rêver de ce monde qui se dessine à l’horizon et parier plutôt sur la vieillesse que sur la jeunesse.
J’ai regardé la définition du mot vacances : "Période d'arrêt légal de travail dans les écoles, les universités, fixées selon un calendrier". J’ai regardé aussi celle du mot congés : "Autorisation accordée à un salarié de cesser le travail". Les congés, ce sont généralement des moments, plus ou moins longs, d’inactivité, de non-activité, de relâche, de repos… bref de vacances.
Souvenez-vous des paroles de ce grand succès du groupe Élégance : "Vacances, j’oublie tout, plus rien à faire du tout". Que fait-on pendant les vacances ? Par définition, rien du tout ou pas grand-chose. Prioritairement, on se repose. Vous pouvez lever le pied sur le rythme de publication car à l’autre bout, d’autres se reposent et ils ont aussi décidé de lever le pied sur leurs usages habituels.
Car, quelle que soit votre opinion, vous ne pouvez pas lutter. Parce que durant les ponts du mois de mai, durant les deux mois d’été ou durant la trêve des confiseurs entre Noël et le 1er janvier, les Français décrochent. Ils arrêtent de travailler. Cette très grande majorité retrouve sa liberté comme durant les confinements. Liberté de se lever plus tard, de flâner plus, de lézarder longtemps, de ne pas regarder sa montre, de ne pas écouter la radio, de ne pas regarder la télévision, de ne pas allumer un ordinateur. Ils reprennent tellement leur liberté que les audiences baissent comme durant le week-end. L’été, c’est d’autant plus caractéristique.
C’est pour ça que Pompidou avait probablement raison. Cinquante ans plus tard, si tout s’est accéléré, si tout s’est transformé, le besoin de repos et de décrochage est intact. Pour autant, la société avance au pas de charge. Depuis l’avènement du haut débit et du Smartphone, on consomme plus, on consomme partout, on consomme tout le temps. Il faut probablement s’enorgueillir d’avoir une très puissante communauté pour ne pas l’abandonner durant ces périodes et se sentir obligé de maintenir le rythme. Et, plus encore, il faut aussi en tirer de très intéressants revenus pour ne pas vouloir accepter dévisser durant les vacances.
Chacun fera comme il voudra. Mais ne soyez pas surpris de constater cette baisse naturelle des audiences durant les vacances. Ne soyez pas surpris de cette désertion annuelle. La grande majorité ne passe pas de "vacances studieuses". Ils vous le font croire. Les vacances, par définition, doivent être reposantes. Si elles ne le sont pas, ce ne sont pas des vacances. Et comprenez que les vacances (en moyenne seulement 5 petites semaines sur 52), c’est souvent une opportunité pour se déconnecter d’un monde et se reconnecter à un autre.
Pour le podcast, comme pour la radio, la télévision et pour tous les autres secteurs d’activité, c’est à peu près la même réaction que l’on pourrait avoir. Alors, ne donnons pas de mauvaises habitudes aux uns et aux autres. Si vous leur donnez votre petit doigt, ils vous prendront la main. Si vous leur donnez votre main, ils vous prendront le bras et le reste suivra.
Les vacances, c’est comme l’âge de départ à la retraite. Voir une société composée de vieux de 64, 66 ou 68 ans avec un balai ou une truelle à la main, ce n’est pas mon idéal de société. Surtout lorsqu’ils y sont obligés. Après libre à vous de rêver de ce monde qui se dessine à l’horizon et parier plutôt sur la vieillesse que sur la jeunesse.
J’ai regardé la définition du mot vacances : "Période d'arrêt légal de travail dans les écoles, les universités, fixées selon un calendrier". J’ai regardé aussi celle du mot congés : "Autorisation accordée à un salarié de cesser le travail". Les congés, ce sont généralement des moments, plus ou moins longs, d’inactivité, de non-activité, de relâche, de repos… bref de vacances.
Souvenez-vous des paroles de ce grand succès du groupe Élégance : "Vacances, j’oublie tout, plus rien à faire du tout". Que fait-on pendant les vacances ? Par définition, rien du tout ou pas grand-chose. Prioritairement, on se repose. Vous pouvez lever le pied sur le rythme de publication car à l’autre bout, d’autres se reposent et ils ont aussi décidé de lever le pied sur leurs usages habituels.
Car, quelle que soit votre opinion, vous ne pouvez pas lutter. Parce que durant les ponts du mois de mai, durant les deux mois d’été ou durant la trêve des confiseurs entre Noël et le 1er janvier, les Français décrochent. Ils arrêtent de travailler. Cette très grande majorité retrouve sa liberté comme durant les confinements. Liberté de se lever plus tard, de flâner plus, de lézarder longtemps, de ne pas regarder sa montre, de ne pas écouter la radio, de ne pas regarder la télévision, de ne pas allumer un ordinateur. Ils reprennent tellement leur liberté que les audiences baissent comme durant le week-end. L’été, c’est d’autant plus caractéristique.
C’est pour ça que Pompidou avait probablement raison. Cinquante ans plus tard, si tout s’est accéléré, si tout s’est transformé, le besoin de repos et de décrochage est intact. Pour autant, la société avance au pas de charge. Depuis l’avènement du haut débit et du Smartphone, on consomme plus, on consomme partout, on consomme tout le temps. Il faut probablement s’enorgueillir d’avoir une très puissante communauté pour ne pas l’abandonner durant ces périodes et se sentir obligé de maintenir le rythme. Et, plus encore, il faut aussi en tirer de très intéressants revenus pour ne pas vouloir accepter dévisser durant les vacances.
Chacun fera comme il voudra. Mais ne soyez pas surpris de constater cette baisse naturelle des audiences durant les vacances. Ne soyez pas surpris de cette désertion annuelle. La grande majorité ne passe pas de "vacances studieuses". Ils vous le font croire. Les vacances, par définition, doivent être reposantes. Si elles ne le sont pas, ce ne sont pas des vacances. Et comprenez que les vacances (en moyenne seulement 5 petites semaines sur 52), c’est souvent une opportunité pour se déconnecter d’un monde et se reconnecter à un autre.
Addendum
S’il vous reste encore un peu de jus en juin, vous pouvez préparer un Best Of pour les deux mois d’été. Vous pouvez changer le rythme de publication mais demeurer néanmoins présent. Propulser à nouveau des podcasts qui ont enregistré une certaine audience durant la saison écoulée ou qui ont trouvé une vraie résonnance sur les réseaux sociaux. Proposer des sons qui n’ont pas été exploités. Mettre déjà en avant une grosse actualité de rentrée pour donner la température de la prochaine saison.
Si vous n’avez pas le temps, ou moins d’énergie, vous pouvez vous en tenir à un aspect seulement graphique en adaptant vos visuels aux couleurs de l’été et en indiquant, forcément, la date de votre retour !
S’il vous reste encore un peu de jus en juin, vous pouvez préparer un Best Of pour les deux mois d’été. Vous pouvez changer le rythme de publication mais demeurer néanmoins présent. Propulser à nouveau des podcasts qui ont enregistré une certaine audience durant la saison écoulée ou qui ont trouvé une vraie résonnance sur les réseaux sociaux. Proposer des sons qui n’ont pas été exploités. Mettre déjà en avant une grosse actualité de rentrée pour donner la température de la prochaine saison.
Si vous n’avez pas le temps, ou moins d’énergie, vous pouvez vous en tenir à un aspect seulement graphique en adaptant vos visuels aux couleurs de l’été et en indiquant, forcément, la date de votre retour !
Rédigé par Brulhatour le Mercredi 7 Juin 2023 à 13:05
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Voilà un sujet qui déjà fait parler et qui fera parler davantage encore dans les prochains mois. Les podcasteurs, comme les radios, envisagent l’intelligence artificielle comme un outil pour en faire le moins possible. En tous cas, faire moins et mieux en même temps. On s’émancipe de l’effort et du travail, et de l’aliénation qui va avec, tout en donnant l’illusion de travailler et d’incarner ses valeurs.
Cette nouvelle Room sur ClubHouse a été réalisée ce mercredi 31 mai depuis la terrasse de l’hôtel Mercure à Lille
Sur le papier, en théorie donc, l’intelligence artificielle est prometteuse. On lui prête des avantages, des qualités, des aptitudes, des capacités, des mérites et des vertus qui permettraient de révolutionner le travail et donc, ici la production de podcasts. Dans ce cas, l’IA permettrait aux podcasteurs de s’économiser en confiant toute une série de tâches fastidieuses, fatigantes, difficiles et laborieuses à l’intelligence artificielle. Imaginez que l’on puisse améliorer la qualité de son podcast, et donc son audience, en fournissant beaucoup moins d’efforts. Imaginez que l’on puisse construire un programme radiophonique idéal exigeant moins de d’investissements financiers et moins de besogne. Voilà la pensée, l'utopie, de beaucoup d’entre nous.
Voyons maintenant ce que peut apporter l’IA à un podcasteur. L’IA peut être utilisée pour traduire automatiquement les épisodes d'un podcast dans différentes langues. Cela permet d'élargir donc votre audience et de toucher des auditeurs dans le monde entier. L'IA peut analyser les habitudes d'écoute des auditeurs et recommander des épisodes spécifiques en fonction de leurs préférences. L'IA peut être utilisée pour transcrire automatiquement les épisodes de podcast. C'est elle qui le dit.
Enfin, bien que cela ne remplace pas la créativité humaine, l'IA peut être utilisée pour générer des idées de sujets, des titres accrocheurs ou même des scripts de podcast. Les podcasteurs peuvent utiliser des modèles de génération de texte pour les aider à créer du contenu de manière plus efficace et inspirante...
Gageons que l’IA sera utilisée davantage par les podcasteurs que par les radios car :
Le podcasteur dispose de plus de temps et de souplesse
Le podasteur prend plus de risques a contrario de la radio
Le podcasteur est curieux
Le podcasteur à tout a prouver
Le podcasteur est créatif et imaginatif
Tous ces traits de personnalités font que le podcasteur évolue probablement sur un terrain de jeu et d’expérimentations prometteuses. A l'instar de la radio qui s’exposerait à davantage de risques et de désillusions. Et puis parce que la radio est une grosse machine qu'il est très difficile à bouger... Ce manque de souplesse est, à l'heure du numérique, un vrai handicap pour la radio.
Voyons maintenant ce que peut apporter l’IA à un podcasteur. L’IA peut être utilisée pour traduire automatiquement les épisodes d'un podcast dans différentes langues. Cela permet d'élargir donc votre audience et de toucher des auditeurs dans le monde entier. L'IA peut analyser les habitudes d'écoute des auditeurs et recommander des épisodes spécifiques en fonction de leurs préférences. L'IA peut être utilisée pour transcrire automatiquement les épisodes de podcast. C'est elle qui le dit.
Enfin, bien que cela ne remplace pas la créativité humaine, l'IA peut être utilisée pour générer des idées de sujets, des titres accrocheurs ou même des scripts de podcast. Les podcasteurs peuvent utiliser des modèles de génération de texte pour les aider à créer du contenu de manière plus efficace et inspirante...
Gageons que l’IA sera utilisée davantage par les podcasteurs que par les radios car :
Le podcasteur dispose de plus de temps et de souplesse
Le podasteur prend plus de risques a contrario de la radio
Le podcasteur est curieux
Le podcasteur à tout a prouver
Le podcasteur est créatif et imaginatif
Tous ces traits de personnalités font que le podcasteur évolue probablement sur un terrain de jeu et d’expérimentations prometteuses. A l'instar de la radio qui s’exposerait à davantage de risques et de désillusions. Et puis parce que la radio est une grosse machine qu'il est très difficile à bouger... Ce manque de souplesse est, à l'heure du numérique, un vrai handicap pour la radio.
Profitons de notre présence au Podcast Show à Londres pour nous intéresser au marché du podcast. Comme partout ailleurs, le marché britannique semble prometteur. Et, nos voisins ont un avantage considérable comparativement au marché francophone : ils parlent anglais. Comme 1.5 milliard de locuteurs à travers le monde. Un chiffre qui, forcément, est annonciateur de belles potentialités dans les années à venir…
Au Royaume-Uni, l'étude MIDAS Summer 2022 publiée par RAJAR (et citée par James Cridland) suggère un nouveau record de 19% d'adultes (10.5 millions) qui écoutent des podcasts chaque semaine (pour un total de 69 millions d'heures). Outre-Manche, l'écoute des podcasts est à 58% masculine et, curieusement, l'heure de pointe pour l'écoute des podcasts se situe vers 9h, le matin.
Rapide tour d’horizon de quelques chiffres à retenir sur le marché anglais du podcast : 40% des auditeurs britanniques de podcasts ont entre 26 et 35 ans. 79% des Britanniques écoutent des podcasts sur leur smartphone. La comédie et le sport sont les genres de podcast le plus appréciés des Britanniques. Au Royaume-Uni, les internautes écoutent principalement des podcasts lorsqu'ils se déplacent ou voyagent. Enfin, l’audience des podcasts a grimpé de 40% depuis la crise sanitaire (d'autres chiffres intéressants sont compilés ICI).
Au Royaume-Uni, selon une étude YouGov relayée par PressGazette, 13% des répondants ont déclaré qu'ils augmenteraient leur temps consacré à l’écoute des podcasts en 2023. Donc, selon YouGov, les podcasts sont parmi les plus grandes opportunités de croissance des médias au Royaume-Uni pour l'année 2023.
Selon une autre et récente étude de Statista, on comptait plus de 19 millions d'auditeurs de podcasts au Royaume-Uni en 2021. L'audience devrait continuer à croître à mesure que la popularité des podcasts augmente, avec une estimation de plus de 28 millions d'auditeurs d'ici 2026.
En 2021, 46 millions de livres sterling ont été dépensés en publicité sur podcast au Royaume-Uni. Statista prévoit que d'ici 2026, ce chiffre passera à 80 millions de livres sterling. En 2020, la publicité moyenne dépensée par auditeur de podcast en Grande-Bretagne était de 2,31 £ , et devrait atteindre 4,14 £ d'ici 2024. Statista prévoit que d'ici 2026, ce chiffre passera à 80 millions de livres sterling.
Le site UK Podcasts répertorie les podcasts britanniques les plus populaires en ce moment. Par exemple, cette semaine, le podcast anglais le plus écouté s’intitule Le journal d'un PDG. Il est présenté par Steven Bartlett qui dirige la société de gestion des médias sociaux, Social Chain. Le podcast présente les réflexions de Bartlett sur ses expériences en tant que PDG, ainsi que des entretiens avec d'autres chefs d'entreprise et entrepreneurs.
Enfin, pour tenter d'être complet, je vous renvoie vers une étude de l'OFCOM (ICI). Vous y trouverez un ensemble de tableaux de données qui fournit des informations sur l'utilisation des podcasts par les britanniques.
Que dire de plus ? J'avais, il y a quelques mois, rédigé un billet sur les potentialités de croissance de l'audio digital pour le marché francophone. Elle sont prometteuses. Selon les projections, 747 millions de personnes parleront français à l’horizon 2070 sur la planète (vous trouverez mon analyse ICI sur mon blog). C’est un gigantesque gisement de réjouissances qui se présente à la radio en particulier, et à l’audio digital francophone en général… Et une bonne nouvelle pour rivaliser avec le podcast anglophone !
Rapide tour d’horizon de quelques chiffres à retenir sur le marché anglais du podcast : 40% des auditeurs britanniques de podcasts ont entre 26 et 35 ans. 79% des Britanniques écoutent des podcasts sur leur smartphone. La comédie et le sport sont les genres de podcast le plus appréciés des Britanniques. Au Royaume-Uni, les internautes écoutent principalement des podcasts lorsqu'ils se déplacent ou voyagent. Enfin, l’audience des podcasts a grimpé de 40% depuis la crise sanitaire (d'autres chiffres intéressants sont compilés ICI).
Au Royaume-Uni, selon une étude YouGov relayée par PressGazette, 13% des répondants ont déclaré qu'ils augmenteraient leur temps consacré à l’écoute des podcasts en 2023. Donc, selon YouGov, les podcasts sont parmi les plus grandes opportunités de croissance des médias au Royaume-Uni pour l'année 2023.
Selon une autre et récente étude de Statista, on comptait plus de 19 millions d'auditeurs de podcasts au Royaume-Uni en 2021. L'audience devrait continuer à croître à mesure que la popularité des podcasts augmente, avec une estimation de plus de 28 millions d'auditeurs d'ici 2026.
En 2021, 46 millions de livres sterling ont été dépensés en publicité sur podcast au Royaume-Uni. Statista prévoit que d'ici 2026, ce chiffre passera à 80 millions de livres sterling. En 2020, la publicité moyenne dépensée par auditeur de podcast en Grande-Bretagne était de 2,31 £ , et devrait atteindre 4,14 £ d'ici 2024. Statista prévoit que d'ici 2026, ce chiffre passera à 80 millions de livres sterling.
Le site UK Podcasts répertorie les podcasts britanniques les plus populaires en ce moment. Par exemple, cette semaine, le podcast anglais le plus écouté s’intitule Le journal d'un PDG. Il est présenté par Steven Bartlett qui dirige la société de gestion des médias sociaux, Social Chain. Le podcast présente les réflexions de Bartlett sur ses expériences en tant que PDG, ainsi que des entretiens avec d'autres chefs d'entreprise et entrepreneurs.
Enfin, pour tenter d'être complet, je vous renvoie vers une étude de l'OFCOM (ICI). Vous y trouverez un ensemble de tableaux de données qui fournit des informations sur l'utilisation des podcasts par les britanniques.
Que dire de plus ? J'avais, il y a quelques mois, rédigé un billet sur les potentialités de croissance de l'audio digital pour le marché francophone. Elle sont prometteuses. Selon les projections, 747 millions de personnes parleront français à l’horizon 2070 sur la planète (vous trouverez mon analyse ICI sur mon blog). C’est un gigantesque gisement de réjouissances qui se présente à la radio en particulier, et à l’audio digital francophone en général… Et une bonne nouvelle pour rivaliser avec le podcast anglophone !
Lorsque l’on évoque la rythmicité d’un podcast, on pense presque toujours à la cadence de mise en ligne. Or, cette rythmicité va bien au-delà de cette cadence de publication. La rythmicité d’un podcast est également liée à votre engagement oral, c’est-à-dire à votre ferveur au micro, mais aussi, comme à la radio, au vocabulaire que vous employez, vocabulaire et autres tics de langage qui en disent long sur votre personnalité…
La rythmicité liée au débit
Elle donne le mouvement, la mesure et donc le rythme du podcast. C’est la vitesse du débit qui va donc indiquer le style de votre podcast : dynamique ou mou (flasque). C’est probablement la première bonne indication pour l’auditeur qui sait immédiatement, et dès l’écoute... ce qu’il écoute. Par exemple, il y a des thématiques qui ne peuvent être déclinées qu’avec des débits rapides et qu’avec du rythme : le sport par exemple. Si vous parlez de pêche à la mouche, ce sujet, qui est par essence une activité qui s’inscrit dans un temps long impacte forcément sur votre débit, sur le ton bienveillant, paisible et pondéré.
Grosso modo, la vitesse de conversation est de 200 mots par minute. Pour le livre audio, on tombe à, environ, 150 mots par minute.
Donc, en résumé, le sujet de votre podcast, donne naturellement et automatiquement un rythme à votre podcast. Vous ne pourrez pas avoir une diction agressive sur un sujet lié à la pêche à la mouche alors que cette diction agressive correspondra davantage à un podcast traitant du sport ou du jeu vidéo.
La rythmicité liée à la publication
La deuxième rythmicité qu’il faut retenir dans le domaine du podcast s’articule autour de la publication. C’est le rythme de parution (de mise en ligne). Alors, on ne va pas ici dresser la liste exhaustive mais on va rappeler les plus utiliser : quotidienne, hebdomadaire, bimensuelle, mensuelle, bimestrielle, trimestrielle, semestrielle, annuelle… on peut même envisager un rythme décennal, c’est-à-dire, tous les 10 ans. Le must en la matière, c’est une mise en ligne quotidienne. Parce que ce rythme va installer auprès de l’auditeur des habitudes beaucoup plus rapidement qu’un rythme mensuel, bimestriel ou "irrgégulomadaire" Quand l’habitude s’ancre rapidement, c’est l’audience qui peut grimper plus rapidement.
Ce rythme de mise en ligne doit aussi correspondre au sujet que vous traitez. Si vous parlez d’actualité, il est incongru d’opter pour un rythme mensuel au risque d’être souvent en avance et parfois en retard. L’actualité, elle est par définition 'dans l'instant". Sauf, bien sûr, pour celle qui peut s’inscrire dans un temps plus long parce que vous allez vous attacher davantage au fond qu’à la forme.
Deux mots sur le jour et l’heure de publication. Il est toujours intéressant d’indiquer à vos auditeurs quand votre podcast est mis en ligne. Plus encore, quand on indique une date et un horaire de publication, il faut tenir sa promesse. C’est une indication forte que vous donnez à l’auditeur.
Personnellement, je crois beaucoup au podcast qui respecte cette rythmicité de parution et plus encore pour des raisons strictement liées à mon organisation, j’apprécie les podcasts qui sont publiés le week-end tout simplement parce que j’ai devant moi davantage de temps pour les écouter ou les glisser dans un dossier regroupant mes favoris.
Par déduction, un podcast traitant du cinéma peut paraitre le mardi (la veille des sorties) ou le mercredi (qui est le jour de début de semaine dans le monde du cinéma). Un podcast concernant le jardinage a tout intérêt à être mis en ligne un vendredi, veille du week-end.
La rythmicité liée au vocabulaire
Enfin, la troisième rythmicité est celle qui repose sur l’utilisation d’un vocabulaire. Aussi surprenant que cela puisse paraître, la richesse du vocabulaire peut (ou pas) renvoyer vers un relatif dynamisme. Si je vous dis "courir", "parler", "bondir", "applaudir", "sauter", "écrire", "enregistrer", "monter"… ces quelques verbes renvoient à une idée de mouvement. En revanche, si j’évoque les mots "flemme", "pessimisme", "sieste", "rêver", "bronzer" ou "nuit", cela renvoie à un relatif calme donc à un contenu moins dynamique. C’est subtil mais c’est un peu comme la différence entre un slow ou une rumba. C’est pourquoi le vocabulaire que vous employez tous les jours est, non seulement, un marqueur social (il dit d’où vous vous venez et où vous allez) mais aussi un bon baromètre de l’état psychologique de votre personne et donc, de votre podcast.
Dans tous les cas, il n’y a pas de règles précises. C’est donc à vous de décider. De préparer en amont vos interventions et d’être méticuleux dans la mise en pratique. Ce qu’il faut retenir, c’est privilégier aussi régulièrement que possible le bon sens. C’est ce que l’on appelle trouver son rythme de croisière !
Elle donne le mouvement, la mesure et donc le rythme du podcast. C’est la vitesse du débit qui va donc indiquer le style de votre podcast : dynamique ou mou (flasque). C’est probablement la première bonne indication pour l’auditeur qui sait immédiatement, et dès l’écoute... ce qu’il écoute. Par exemple, il y a des thématiques qui ne peuvent être déclinées qu’avec des débits rapides et qu’avec du rythme : le sport par exemple. Si vous parlez de pêche à la mouche, ce sujet, qui est par essence une activité qui s’inscrit dans un temps long impacte forcément sur votre débit, sur le ton bienveillant, paisible et pondéré.
Grosso modo, la vitesse de conversation est de 200 mots par minute. Pour le livre audio, on tombe à, environ, 150 mots par minute.
Donc, en résumé, le sujet de votre podcast, donne naturellement et automatiquement un rythme à votre podcast. Vous ne pourrez pas avoir une diction agressive sur un sujet lié à la pêche à la mouche alors que cette diction agressive correspondra davantage à un podcast traitant du sport ou du jeu vidéo.
La rythmicité liée à la publication
La deuxième rythmicité qu’il faut retenir dans le domaine du podcast s’articule autour de la publication. C’est le rythme de parution (de mise en ligne). Alors, on ne va pas ici dresser la liste exhaustive mais on va rappeler les plus utiliser : quotidienne, hebdomadaire, bimensuelle, mensuelle, bimestrielle, trimestrielle, semestrielle, annuelle… on peut même envisager un rythme décennal, c’est-à-dire, tous les 10 ans. Le must en la matière, c’est une mise en ligne quotidienne. Parce que ce rythme va installer auprès de l’auditeur des habitudes beaucoup plus rapidement qu’un rythme mensuel, bimestriel ou "irrgégulomadaire" Quand l’habitude s’ancre rapidement, c’est l’audience qui peut grimper plus rapidement.
Ce rythme de mise en ligne doit aussi correspondre au sujet que vous traitez. Si vous parlez d’actualité, il est incongru d’opter pour un rythme mensuel au risque d’être souvent en avance et parfois en retard. L’actualité, elle est par définition 'dans l'instant". Sauf, bien sûr, pour celle qui peut s’inscrire dans un temps plus long parce que vous allez vous attacher davantage au fond qu’à la forme.
Deux mots sur le jour et l’heure de publication. Il est toujours intéressant d’indiquer à vos auditeurs quand votre podcast est mis en ligne. Plus encore, quand on indique une date et un horaire de publication, il faut tenir sa promesse. C’est une indication forte que vous donnez à l’auditeur.
Personnellement, je crois beaucoup au podcast qui respecte cette rythmicité de parution et plus encore pour des raisons strictement liées à mon organisation, j’apprécie les podcasts qui sont publiés le week-end tout simplement parce que j’ai devant moi davantage de temps pour les écouter ou les glisser dans un dossier regroupant mes favoris.
Par déduction, un podcast traitant du cinéma peut paraitre le mardi (la veille des sorties) ou le mercredi (qui est le jour de début de semaine dans le monde du cinéma). Un podcast concernant le jardinage a tout intérêt à être mis en ligne un vendredi, veille du week-end.
La rythmicité liée au vocabulaire
Enfin, la troisième rythmicité est celle qui repose sur l’utilisation d’un vocabulaire. Aussi surprenant que cela puisse paraître, la richesse du vocabulaire peut (ou pas) renvoyer vers un relatif dynamisme. Si je vous dis "courir", "parler", "bondir", "applaudir", "sauter", "écrire", "enregistrer", "monter"… ces quelques verbes renvoient à une idée de mouvement. En revanche, si j’évoque les mots "flemme", "pessimisme", "sieste", "rêver", "bronzer" ou "nuit", cela renvoie à un relatif calme donc à un contenu moins dynamique. C’est subtil mais c’est un peu comme la différence entre un slow ou une rumba. C’est pourquoi le vocabulaire que vous employez tous les jours est, non seulement, un marqueur social (il dit d’où vous vous venez et où vous allez) mais aussi un bon baromètre de l’état psychologique de votre personne et donc, de votre podcast.
Dans tous les cas, il n’y a pas de règles précises. C’est donc à vous de décider. De préparer en amont vos interventions et d’être méticuleux dans la mise en pratique. Ce qu’il faut retenir, c’est privilégier aussi régulièrement que possible le bon sens. C’est ce que l’on appelle trouver son rythme de croisière !
Addendum
Depuis la publication de ce billet, on m'a fait remarquer que j'avais déjà rédigé une analyse sur le sujet de la rythmicité. Je ne m'en souvenais pas. À grands traits, c'est à peu près ce que j'écris ci-dessus. Si vous voulez vérifier, c'est que, contrairement à moi, vous avez du temps, alors cliquez ICI.
Depuis la publication de ce billet, on m'a fait remarquer que j'avais déjà rédigé une analyse sur le sujet de la rythmicité. Je ne m'en souvenais pas. À grands traits, c'est à peu près ce que j'écris ci-dessus. Si vous voulez vérifier, c'est que, contrairement à moi, vous avez du temps, alors cliquez ICI.
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