Brulhatour

Assez curieusement, c’est aussi la rythmicité d’une parution qui participe à son succès d’audience. Pourquoi ? Parce que une chronicité respectée installe naturellement des habitudes chez les auditeurs.


Quel rythmicité pour un podcast ?
Prenons par exemple, l’horoscope qui est souvent multi-diffusé chaque matin à la radio et surtout à des horaires précis, déterminés et habituels. Et bien, sans surprise, l’auditeur sait, sans avoir besoin de regarder sa montre, quelle heure il est précisément au moment où il écoute son horoscope. Plus la parution, la diffusion ou la mise en ligne sont rapprochées dans le temps, plus cela installe une habitude d’écoute. Plus l’auditeur y pense et donc, mieux c’est.

A contrario, il est beaucoup plus difficile d’installer une habitude lorsque la parution, la diffusion ou la mise en ligne s’inscrivent dans un temps long : hebdomadaire, bimensuelle, mensuelle, bimestrielle, trimestrielle ou annuelle. Plus difficile encore lorsqu’il s’agit d’une mise en ligne "irrégulomadaire". Je voudrais d’abord évoquer l’origine du mot "irrégulomadaire". Ce mot vient d'une plaisanterie de Pierre Déom, le seul rédacteur d’une publication avec laquelle j’ai été biberonné dans mon enfance (et encore aujourd’hui), publication qui porte le nom de "La Hulotte". Pierre Déom avait inventé ce néologisme pour justifier la parution très irrégulière de sa revue. Autrement dit, il publie sa revue quand elle prête, environ tous les 6 mois. C’est la surprise. Et, dans ce cas, ça matche à chaque publication. Pourquoi ? Parce que "La Hulotte", c’est, bien avant d’être une revue, un état d’esprit, une communauté très attachée à la philosophie éditoriale de cet "irrégulomadaire".

Il y a d’autres exemples mais ils sont autant anecdotiques. À la télévision, le bêtisier le 31 décembre au soir, était très attendu il y a quelques années, ce qui ne semble plus être le cas. Dans la presse, il y a encore le Guide Michelin ou encore le Who’s Who qui paraissent chaque année et qui sont très attendus par une communauté très engagée. À la radio, il n’y a pas, à ma connaissance, d’émission trimestrielle, semestrielle ou annuelle qui provoque autant  l’attente des auditeurs. C’est dommage. C’est même vraisemblablement pas un signe de bon santé.

Plus la parution, la diffusion ou la mise en ligne sont rapprochées dans le temps,  plus votre notoriété s’accélèrera. Non pas d’abord grâce à votre contenu mais grâce à votre présence répétée. Vous marquez votre territoire, tous les matins, tous les jours ou toutes les semaines. Pour opter pour une mise en ligne plus espacée ou plus "irrégulomadaire", il faut disposer d’une communauté très attentive à vos faits et gestes. Une communauté qui a confiance en vous et qui attend de vous une valeur-ajoutée dans ce qui vous relie à elle. Ce qui vous unit.  

Quelle est la parution idéale pour mon podcast ? C’est une question fondamentale. Mais, comprenez que personne ne peut répondre à cette question sauf peut-être (et sans l’assurance d’avoir raison) vous-même.
Quelques pistes de réflexion pour mieux comprendre… Si votre podcast traite de l’actualité chaude, il est incompréhensible que celui-ci soit mis en ligne au-delà d’un rythme hebdomadaire. Si vous intéressez aux hommes et aux choses qui gravitent autour d’un temps long, alors une mise en ligne plus espacée est ici plus logique parce que vous vous inscrivez dans un exercice de réflexion.

Encore une fois, et si j’ai un conseil à vous donner, je dirai que ce ne sont pas les hommes, les voitures, les avions, le débit de votre téléphone ou de votre ordinateur qui doivent aller vite. Ce sont les idées. Alors, pour répondre finalement à cette question "quelle rythmicité pour un podcast ?" et bien, il faut faire fonctionner sa mécanique de pensée, privilégier son bon sens. Et se demander ce que veulent celles et ceux qui vous écoutent. Répondre à cette question, c’est déjà avoir le début d’une réponse quant à la rythmicité de votre podcast.

Rédigé par Brulhatour le Mercredi 5 Mai 2021 à 13:03 | Commentaires (0)

J’ai d’abord regardé la définition du mot inspiration : un souffle créateur qui anime les artistes et les chercheurs. Bon, c’est un peu flou, d’autant qu’il faudrait mieux donner ici la définition de ce que représente l’inspiration créatrice. Alors, comme je ne l’ai pas trouvée, je vais vous donner une définition très personnelle élaborée grâce à mon expérience personnelle.


Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Pour être être inspiré, il faut être dans de bonnes conditions : les belles plantes et les belles fleurs ne poussent que sur du bon terreau et à condition qu’elles soient régulièrement arrosées. Et bien, pour l’inspiration créatrice, c’est un peu la même chose. Il faut être dans de bonnes conditions ou, plutôt, dans de bonnes dispositions d’esprit. Et ça, on va dire que depuis un an, ce n’est pas toujours facile parce que beaucoup d’informations anxiogènes se télescopent, beaucoup de nouvelles règles s’entrechoquent quotidiennement entraînant un mal-être, un état d’esprit qui n’est pas propice à la germination de bonnes idées.

#1 S’aérer l’esprit
On gagne toujours à sortir de chez soi et à sortir de son bureau. Toujours. Parce que, une fois à l’extérieur, on va prendre le pouls de la société et de ce qui vous entoure. Vous allez humer l’air du temps. Ça, c’est très excitant. C’est même très inspirant. Vous devez être curieux mais surtout vous devez être observateur et en tirer des conclusions ou des pistes de réflexion. Ce que les gens aiment, ce qu’ils n’aiment pas, ce qu’il attendent, isoler les carences ou les trop-pleins… Bref, faire un état des lieux.

#2 Être avec les bonnes personnes
Je le répète, on ressemble souvent aux deux ou trois personnes avec lesquelles on traîne le plus souvent. Si vous traînez avec des wagons de queue, il y a de fortes chances pour que vous deveniez à votre tour un wagon de queue. En revanche, si vous rencontrez quotidiennement des personnes qui vont de l’avant, qui ont un bon esprit, qui aime les paris  et les projets, qui aime ce qu’ils font alors ce genre de comportements déteindra sur vous. Ce sont des personnes inspirantes qu’il faut repérer et tenter de suivre. Les réactions de votre communauté sont aussi très galvanisantes.

#3 S’entraîner quotidiennement
L’inspiration, c’est une mécanique d’esprit et comme tout mécanique d’esprit, elle exige un entraînement régulier qui vous permettra probablement d’ouvrir d’autres portes ou de gravir d’autres étages et difficultés. S’entraîner, c’est, par exemple, lire quotidiennement. Elargir sa vision d’esprit, j’allais dire son panorama, son horizon de pensées. Ce n’est pas facile. Parce que ça exige des vertus

#4 Miser sur le collectif
Les séances collectives de recherches d’idées sont très utiles. On appelle ça l’émulation collective. Elles le sont d’autant plus lorsque que ces séances collectives sont composés de personnalités d’horizon différents. Quand chacun apporte sa pièce à l’édifice, il en ressort obligatoirement quelque chose. Alors, rarement, il en sort une idée prête à être concrétisée mais souvent, on arrive à ouvrir des portes ou à matérialiser des inspirations plus concrètement. Parce exemple, soyez certain qu’aucune idée élaborée ne sortira de cette discussion sur ClubHouse. En revanche, je suis persuadé qu’elle sera une source supplémentaire d’inspiration.

#5 Eviter les mauvais endroits
Ce sont tous les endroits que vous définissez comme peu inspirants. Forcément, les vôtres ne sont pas les miens. L’inverse est aussi vrai. Ce qui est inspirant, c’est votre communauté. Vos auditeurs. Ceux qui vous écoutent. C’est même probablement une des meilleurs sources d’inspiration. Les réactions de votre communauté sont aussi très galvanisantes. En plus, toutes les réactions sont désormais en temps réel. Elles sont gratuites. Vous n’avez que vous baisser pour les ramasser et pour vous en inspirer.

Être inspirant donc, c’est d’abord un état d’esprit. Mieux vaut avoir l’esprit ouvert et curieux lorsqu’on développe un produit ou un service créatif comme le podcast. Il ne faut pas avoir peur de se juger soi-même. Être en capacité aussi d’avaler et de digérer la critique qui vient de l’extérieur. Se remettre en question, souvent. Changer, parfois. Réécouter les podcasts que l’on a réalisés. Comprendre ses erreurs, comme ses réussites.
Être inspirant ça prend du temps parce que observer demande de l’engagement et beaucoup de patience. J’adore les gens curieux parce qu’ils sont toujours très inspirants. On peut être inspiré à n’importe quel moment de la journée, n’importe où et avec (presque) n’importe qui. Et surtout en dehors de son domaine de compétence. Si vous produisez un podcast sur le marché de la pomme, intéresse-vous aussi au marché de poire et de la prune. Vous y découvrez des différences mais, parions que vous y découvrirez aussi, des choses qui seront le début d’une longue aventure !

Rédigé par Brulhatour le Lundi 3 Mai 2021 à 13:11 | Commentaires (0)

Faisons bien la différence entre replay radio et podcast. 21% des Français écoutent chaque mois des programmes issus de la radio, après leur diffusion à l’antenne. C’est un chiffre en hausse de 9% en un an selon Médiamétrie.Concernant les podcast natifs, les Français en écoutent également de plus en plus. C’est un format plus récent et déjà connu par la moitié des internautes, principalement grâce aux médias ou à leur entourage. Chaque mois, près d’un internaute sur 10 en écoute. C’est encore très peu.


Les Français et le podcast
Les principaux adeptes du podcast natif sont surtout urbains. Ce sont des jeunes - les 15-34 ans constituent près des 2/3 de l’auditoire - même si le format se démocratise et progresse auprès de toutes les catégories d’âges. Pour choisir leurs podcasts natifs, 63% des auditeurs choisissent la thématique (par centre d’intérêt), 21% font confiance au bouche-à-oreille, 19% passent par les réseaux sociaux, 17% effectuent un recherche personnelle, et enfin 16% font confiance à la recommandation de la plateforme utilisée.

Selon la plus récente étude, Infinite Dial, environ 80 millions d'Américains (28% de la population américaine de 12 ans et plus) ont désormais des auditeurs de podcasts hebdomadaires, soit une augmentation de 17% par rapport à 2020.

Retour en France, pour vous donner un ordre d’idée, en février dernier, le podcast "Culture générale " du réseau Choses à savoir a été le podcast le plus écouté selon le classement mensuel de l'ACPM. Avec 1 338 épisodes, "Culture générale" a généré 1 291 204 téléchargements, loin devant ses concurrents. Dans le classement par marque le réseau Choses à savoir a dépassé les 3 millions de téléchargements depuis la France.

Encore une fois, il faut le répéter le marché du podcast est un marché émergent en France qui ne demande qu’à être structuré. Il faut laisser le temps au temps : le marché du podcast va continuer à prendre ses marques, probablement à monter encore en puissance durant les prochains mois et les prochaines années.
Comme pour l’Audio Digital, en règle générale, il se confrontera aux mêmes lenteurs, aux mêmes freins et aux mêmes problématiques que les autres médias. Désormais, et on le répète encore, l’auditeur est de plus en plus sollicité. Il le sera de plus en plus. Seules quelques productions pourront émergées sur un marché qui promet d’être très morcelé, très concurrentiel et où les places dans le top 10 gagneront difficilement.

Dans l’immédiat, le podcast peut remercier la radio. Car ce sont bien les émissions en podcast qui sont les plus sollicitées. C’est également bien la radio qui produit plusieurs mastodontes de podcasts natifs (il faut aller le vérifier dans les catalogues de France Culture et de France Inter pour s’en apercevoir). C’est bien grâce à la radio que le podcast est de plus en plus connu du grand public. Je ne parle pas ici de la presse quotidienne qui s’essaye au podcast. Ce n’est pas son métier. Ce n’est pas son ADN. Même si elle fait connaitre le podcast au grand public, elle n’en a pas autant sous le pied que la radio ou que les studios dédiés à ce genre de production.

Enfin, je dirai que, oui, le marché du podcast pourrait encore gagner en notoriété auprès de Français. À condition que celui-ci soit porté et incarné par des personnalités (j’entends par là des célébrités), des personnalités populaires qui de fait accélèreraient, en produisant des podcasts, sa prise en main par les Français.

Attention tout de même le podcast c’est presque de la radio. On y trouve souvent ce que l’on entend pas à la radio. Le  podcast permet de s’éloigner des codes de la radio (en s’inspirant d’ailleurs des codes de jadis portés par la radio notamment dans les années 80). C’est extrêmement intéressant comme différence avec la radio ou, plus largement avec les autres médias. Cette typicité, elle rime selon moi avec liberté. Davantage de liberté, et je pense que les Français y seront sensibles.

Rédigé par Brulhatour le Vendredi 30 Avril 2021 à 13:08 | Commentaires (0)

On pourrait réduire cette interrogation au simple fait de se demander simplement comment écrire ? En fait, si vous savez écrire, vous saurez, à peu près tout écrire, l’histoire, le titre, la trame, les relances, le synopsis… de votre podcast. Ecrire n’est pas un acte facile. D’après mes observations, ceux qui écrivent beaucoup, lisent beaucoup. L’un de va pas sans l’autre...


Comment écrire un podcast ?
 Je vous conseille la lecture d’un livre de Stefen King. Le livre s’intitule Ecriture : mémoire d’un métier. Dans cette ouvrage Stefen King (60 romans, 200 nouvelles et 350 millions d’exemplaires vendus) explique comment il écrit.

Je partage trois phrases inspirantes issues de cet ouvrage :

#1 "Vous devez impérativement lire beaucoup et beaucoup écrire",
#2 "Je suis un lecteur lent et je ne lis en général que 70 ou 80 livres par an",
#3 "Chaque livre comporte sa ou ses leçons, et on apprend souvent davantage des mauvais livres que des bons".

Finalement, on pourrait s’arrêter là. Stefen King a tout dit ou presque.

Maintenant je vais partager quelques « tips » issues de ma propre expérience pour vous encourager à mieux écrire ou à écrire davantage.

1 - Soyez régulier.
Aux Éditions HF, on écrit 49 semaines sur 52, chaque année. On écrit chaque jour le même nombre d’articles : 9 minimum. C’est le contrat tacite. C’est un rythme que nous avons choisi. C’est un rythme que l’on tient sur l’ensemble de la saison : entre 2 200 et 2 500 articles sur le digital. Être régulier repose une discipline de vie : des créneaux réservés strictement et quoi qu’il arrive à la rédaction. La régularité, c’est 70% du travail de l’écriture.

2 - Soyez curieux.
Ne vous enfermez pas dans votre.domaine de compétences. En terme de lecture, il faut tout lire, le bon comme le mauvais dans un maximum de domaines. Et surtout être observateur : pourquoi le texte est écrit de cette façon ? Pourquoi l’histoire est-elle construite de cette manière ? Combien de mots composent l’histoire ? Quelle est la richesse du vocabulaire ? L’orthographe ? La Syntaxe ? Le degré de plaisir qui nait consécutivement de la lecture de cette histoire.
D’aucun disent qu’ils n’ont pas le temps de lire. Je partage cette équation : lire 10 pages par jour, c’est donc lire 3 650 pages par an. Et 3 650 pages correspondent grosso modo à 25 livres de 150 pages par an. Vous voyez que c’est très très très loin d’être impossible.

3 - Soyez organisé.
Être organisé c’est être efficace. Inspirez-vous de la méthode japonaise dite des 5 S. D’abord et prioritairement, soignez votre espace de travail qui doit être à votre image : rangé ou bordélique, froid ou chaud, sale ou propre. Inspirez-vous aussi des écrits de Marie Kondo pour trouver votre méthode.

4 - Soyez créatif
Lâchez-vous ! Dans nos sociétés modernes, on n’ose plus ou on n’ose moins. Tout se ressemble. Que vous soyez à Dublin, à Paris ou à Berlin, ce sont les mêmes magasins, les mêmes gens, les mêmes habitudes, les mêmes façons de penser… Donc, il faut sortir de cette architecture. Être créatif, c’est prendre des risques mais c’est surtout anticiper les modes de demain, les envies des auditeurs de demain.
Pour conclure, je dirai qu’il y a encore mille et une histoire à écrire et qu’on est toujours récompensé par efforts que l’on fournit.

Il est nécessaire de faire la différence entre l’écriture qui est produite pour être lue et l’écriture qui est faite pour être entendue. L’écriture pour être lue : elle est riche et dense, composée de longues phrases souvent. L’écriture pour être entendue, elle est plus fluide, plus raccourcie probablement avec un choix des mots que comprend son audience ou sa communauté. Des mots qui percutent de façon sonore. Il faut qu’elle provoque d’abord l’oreille et ensuite l’imaginaire.  Il y a des mots qui provoque plus l’oreille que l’imaginaire.
La preuve c’est qu’adapter un roman, un essai en podcast demande fondamentalement une réécriture.

Tout doit être écrit avant l’enregistrement de son podcast pour mettre toutes les chances de votre côté. Alors bien sûr, le texte mais toute l’ossature c’est-à-dire tout le squelette : le déroulé, les questions à poser, les thèmes à relancer, les anecdotes à placer, les sons à diffuser, les références, la bibliographie.  
Il y a aussi une 3e écriture, c’est celle qui correspond à ce que verra l’internaute avant d’écouter votre podcast : un titre accrocheur, une bonne introduction ou alors carrément un article dédié et fouillé qui sera proposée comme la suite du podcast de celles et de ceux qui voudraient aller plus loin. Avec des légendes. Engageantes et des entrées de lecteurs qui encouragement

Les radios ne redonneront plus la place aux bruits, aux ambiances et à cette façon de faire qui l’a caractérisée dans les Années 80. Pourquoi ? Parce que le marché est difficile. Très difficile. Aujourd’hui, ce marché il répond au dixième de points. La radio ne peut plus prendre de risques parce que cela aurait des incidences. Les auditeurs n’ont plus l’habitude de cette radio là. Donc, les podcasteurs peuvent reprendre le pouvoir en s’accaparant ces techniques qui ont fait le succès de la radio dans les Années 80.

Rédigé par Brulhatour le Mercredi 28 Avril 2021 à 13:26 | Commentaires (0)

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