Brulhatour

On pourrait réduire cette interrogation au simple fait de se demander simplement comment écrire ? En fait, si vous savez écrire, vous saurez, à peu près tout écrire, l’histoire, le titre, la trame, les relances, le synopsis… de votre podcast. Ecrire n’est pas un acte facile. D’après mes observations, ceux qui écrivent beaucoup, lisent beaucoup. L’un de va pas sans l’autre...


Comment écrire un podcast ?
 Je vous conseille la lecture d’un livre de Stefen King. Le livre s’intitule Ecriture : mémoire d’un métier. Dans cette ouvrage Stefen King (60 romans, 200 nouvelles et 350 millions d’exemplaires vendus) explique comment il écrit.

Je partage trois phrases inspirantes issues de cet ouvrage :

#1 "Vous devez impérativement lire beaucoup et beaucoup écrire",
#2 "Je suis un lecteur lent et je ne lis en général que 70 ou 80 livres par an",
#3 "Chaque livre comporte sa ou ses leçons, et on apprend souvent davantage des mauvais livres que des bons".

Finalement, on pourrait s’arrêter là. Stefen King a tout dit ou presque.

Maintenant je vais partager quelques « tips » issues de ma propre expérience pour vous encourager à mieux écrire ou à écrire davantage.

1 - Soyez régulier.
Aux Éditions HF, on écrit 49 semaines sur 52, chaque année. On écrit chaque jour le même nombre d’articles : 9 minimum. C’est le contrat tacite. C’est un rythme que nous avons choisi. C’est un rythme que l’on tient sur l’ensemble de la saison : entre 2 200 et 2 500 articles sur le digital. Être régulier repose une discipline de vie : des créneaux réservés strictement et quoi qu’il arrive à la rédaction. La régularité, c’est 70% du travail de l’écriture.

2 - Soyez curieux.
Ne vous enfermez pas dans votre.domaine de compétences. En terme de lecture, il faut tout lire, le bon comme le mauvais dans un maximum de domaines. Et surtout être observateur : pourquoi le texte est écrit de cette façon ? Pourquoi l’histoire est-elle construite de cette manière ? Combien de mots composent l’histoire ? Quelle est la richesse du vocabulaire ? L’orthographe ? La Syntaxe ? Le degré de plaisir qui nait consécutivement de la lecture de cette histoire.
D’aucun disent qu’ils n’ont pas le temps de lire. Je partage cette équation : lire 10 pages par jour, c’est donc lire 3 650 pages par an. Et 3 650 pages correspondent grosso modo à 25 livres de 150 pages par an. Vous voyez que c’est très très très loin d’être impossible.

3 - Soyez organisé.
Être organisé c’est être efficace. Inspirez-vous de la méthode japonaise dite des 5 S. D’abord et prioritairement, soignez votre espace de travail qui doit être à votre image : rangé ou bordélique, froid ou chaud, sale ou propre. Inspirez-vous aussi des écrits de Marie Kondo pour trouver votre méthode.

4 - Soyez créatif
Lâchez-vous ! Dans nos sociétés modernes, on n’ose plus ou on n’ose moins. Tout se ressemble. Que vous soyez à Dublin, à Paris ou à Berlin, ce sont les mêmes magasins, les mêmes gens, les mêmes habitudes, les mêmes façons de penser… Donc, il faut sortir de cette architecture. Être créatif, c’est prendre des risques mais c’est surtout anticiper les modes de demain, les envies des auditeurs de demain.
Pour conclure, je dirai qu’il y a encore mille et une histoire à écrire et qu’on est toujours récompensé par efforts que l’on fournit.

Il est nécessaire de faire la différence entre l’écriture qui est produite pour être lue et l’écriture qui est faite pour être entendue. L’écriture pour être lue : elle est riche et dense, composée de longues phrases souvent. L’écriture pour être entendue, elle est plus fluide, plus raccourcie probablement avec un choix des mots que comprend son audience ou sa communauté. Des mots qui percutent de façon sonore. Il faut qu’elle provoque d’abord l’oreille et ensuite l’imaginaire.  Il y a des mots qui provoque plus l’oreille que l’imaginaire.
La preuve c’est qu’adapter un roman, un essai en podcast demande fondamentalement une réécriture.

Tout doit être écrit avant l’enregistrement de son podcast pour mettre toutes les chances de votre côté. Alors bien sûr, le texte mais toute l’ossature c’est-à-dire tout le squelette : le déroulé, les questions à poser, les thèmes à relancer, les anecdotes à placer, les sons à diffuser, les références, la bibliographie.  
Il y a aussi une 3e écriture, c’est celle qui correspond à ce que verra l’internaute avant d’écouter votre podcast : un titre accrocheur, une bonne introduction ou alors carrément un article dédié et fouillé qui sera proposée comme la suite du podcast de celles et de ceux qui voudraient aller plus loin. Avec des légendes. Engageantes et des entrées de lecteurs qui encouragement

Les radios ne redonneront plus la place aux bruits, aux ambiances et à cette façon de faire qui l’a caractérisée dans les Années 80. Pourquoi ? Parce que le marché est difficile. Très difficile. Aujourd’hui, ce marché il répond au dixième de points. La radio ne peut plus prendre de risques parce que cela aurait des incidences. Les auditeurs n’ont plus l’habitude de cette radio là. Donc, les podcasteurs peuvent reprendre le pouvoir en s’accaparant ces techniques qui ont fait le succès de la radio dans les Années 80.

Rédigé par Brulhatour le Mercredi 28 Avril 2021 à 13:26 | Commentaires (0)

Vaste sujet. Question difficile. Causes réelles. Les raisons sont toujours, à peu près toujours les mêmes. On arrive pour s'amuser ou tenter l'expérience. On abandonne parce qu'on se rend compte qu'il s'agit d'un travail avec tout ce qui va avec. Tour d'horizon...


Qu’est-ce qui décourage les podcasteurs ?
L’audience
C’est la première cause de découragement. L’audience est proportionnelle à votre degré d’engagement. Plus vous serez écouté, plus vous mettrez du courage à produire un podcast, une série et des épisodes. Moins l’audience sera au rendez-vous, plus vous vous découragerez à mesure que l’audience baissera. Être podcasteur, c’est un métier comme un autre. Donc, vous avez malheureusement mille et une raisons de vous décourager tous les jours. Il faut tenir le cap autour d’objectifs raisonnables. Probablement produire un travail plus qualitatif que quantitatif dans le fond comme dans la forme.

La rythmicité
Justement quand le rythme est soutenu  c’est-à-dire quand il est quotidien ou mensuel, il devient épuisant. Il sera d’autant plus soutenu que votre podcast sera long dans sa durée ou qu’il demandera des recherches, une réalisation fastidieuse ou un processus de partage contraignant. Avant de vous lancer dans l’aventure il faut faire preuve de raison et de bon sens : suis-je capable de produire un podcast sur une saison complète ? Une série complète de plusieurs épisodes ? Ai-je suffisamment de compétences techniques et numériques sans compter sur une aide extérieur ?

L’accompagnement
Tout seul on va plus vite, ensemble, on va plus loin comme le dit le proverbe. Je pense que dans tout combat, dans tout projet, dans tout défi… il faut savoir bien s’entourer pour durer. Ce n’est pas simple. D’abord, parce qu’on ne sait jamais tout faire seul : il est impossible pour un individu (dans ce cas un podcasteur) de réunir, au même moment pour un même projet, de nombreuses compétences nécessaires. Ses points faibles, il faut tenter de les faire disparaitre. Il faut tenter de les combler avec les compétences que vous irez chercher chez ceux qui vous accompagneront. Autrement dit, il faut privilégier l’émulation collective.

La critique
Ce n’est pas facile d’absorber le flux de critiques notamment via les réseaux sociaux. Il faut avoir la couenne épaisse. Une propension à encaisser les coups. C’est souvent une cause de découragement quand votre podcast rencontre un premier succès. Il y a une règle immuable : on ne peut pas satisfaire tous les lecteurs, tous les télés-acteurs, tous les internautes, tous les auditeurs… Et ceux qui ne sont pas satisfaits sont souvent ceux qui crient le plus fort avec une forte détermination à nuire le travail effectué et a celui qui l’a créé. Qui ne peut attaquer le raisonnement attaque le raisonneur disait Paul Valéry.

La personnalité
Je vais paraphraser une phrase de Michel Déon :  La lecture n'est pas un acte facile. Elle exige un engagement, de la solitude, de l'attention, de la curiosité, une disposition d'esprit. Pour toutes les choses de la vie, c’est la même chose. Et pour le podcast, c’st aussi une création qui exige un engagement, de la solitude, de l'attention, de la curiosité, une disposition d'esprit. Ce sont cinq vertus qu’il est très difficile de réunir au même moment sur une période, plus ou moins longue. Cela exige une discipline de vie, j’allais dire une hygiène de vie. Ne vous ennuyez pas et surtout n’ennuyer pas les autres.

Rédigé par Brulhatour le Lundi 26 Avril 2021 à 13:04 | Commentaires (0)

If you would like to receive a copy of @RedTechTribe magazine, send us your mailing address to team@redtechtribe.com !
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Rédigé par Brulhatour le Lundi 26 Avril 2021 à 07:31 | Commentaires (0)

Forcément, il est nécessaire de créer une communauté avant de la convaincre à vous soutenir. Ce n’est pas chose facile parce que celles et ceux qui vont vous écouter sont, vous ne l’ignorez pas, très sollicités.


Comment convaincre une communauté (à vous financer) ?
Avant de créer quoi que ce soit, il faut un message clair : sur un bateau, en pleine mer, quand on ne sait pas vers quel port naviguer aucun vent n’est favorable. Alors, une fois que votre message est clair, facilement compréhensible, que votre promesse est aussi clairement affichée, et surtout que vous la tenez, par exemple, en produisant un podcast, que vous tracez le cap à suivre, à ce moment là, vous allez pouvoir vous lancer ce défi, de créer une communauté.

Il faut comprendre ce que signifie le mot communauté notamment dans l’Audio Digital, plus largement à la radio. Je vais vous donner une définition très personnelle. Une communauté, c’est un groupe de personnes qui comprend ce que vous lui dite (souvent d’ailleurs parce que vous utilisez le même vocabulaire), souvent aussi parce que vous avez les mêmes affinités vestimentaires, culturelles, linguistiques, intellectuelles… les mêmes centres d’intérêts, les mêmes inquiétudes et les mêmes habitudes… et aussi, parce que les interactions y sont développées. Il y a d’ailleurs un seuil d’interactions nécessaire à franchir pour provoquer une émulation collective et durable. On va dire, au doigt mouillé, que si le quart de votre communauté n’interagît pas avec les trois autres quarts, cela va être compliqué…

Ce qui soude une communauté, comme partout ailleurs, c’est la confiance. J’irai même plus loin : c’est être loyal. Cela veut dire, tenir la promesse de départ, apporter une valeur ajoutée, une plus value… Bref, quelque chose que l’on ne trouve pas ailleurs. Paradoxalement, la force d’une communauté ne se mesure pas forcément au nombre d’individus qui la composent. Je m’explique. Sur un marché de niche ou sur un territoire micro-local, ce n’est pas le nombre de personnes engagées qui compte mais bien l’engagement, la loyauté et le soutien d’une poignée d’individus qui ont donc tous, des intérêts communs.

Alors maintenant, vous pouvez les solliciter. Attention, c’est un fusil à un coup. Si vous manquez la cible la première fois, il y a peu de chances pour que votre communauté vous accompagne financièrement une deuxième fois. C’est une sorte d’écrémage naturel. Seuls les plus vaillants, ceux qui promettent et qui font (et parfois au-delà), on le droit de citer, on la possibilité d’aller plus loin. Ne vous placer jamais à côté de votre communauté, toujours avec. Autrement dit, ne vous placez pas en dehors ou au-dessus de votre communauté. En dehors, vous avez le rôle de l’adjudant, c’est l’armée. Au-dessus, celui de gourou, c’est une secte.

La communauté, c’est une sorte de nid douillet où chacun peut trouver sa place et s’y épanouir….

Rédigé par Brulhatour le Vendredi 23 Avril 2021 à 13:38 | Commentaires (0)

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