Brulhatour

Médiamétrie a réalisé une infographie intitulée "Grands repères de la radio 2021". Cette infographie a été publiée dans un ouvrage qui a été distribué lors de l'événement "La radio fait son show", dans le cadre de la Fête de la radio. Elle compile tout ce qu'il faut s'avoir, ou presque, sur l'audience de la radio et de l'audio digital...


Combien de Français écoutent la radio ? Quelle durée quotidienne lui consacrent-ils ? Où écoutent-ils la radio ? Entre les programmes généralistes, les programmes musicaux, les programmes locaux et les programmes thématiques, qu'écoutent-ils ? Sur quels supports  numériques écoutent-ils la radio ? Voilà des questions intéressantes. Les réponses le sont également. Elles permettent d'obtenir une photographie des grandes lignes de l'audience en France en 2021, année où l'on célèbre les 100 ans de la radio et les 40 ans de la FM... Par ailleurs, Médiamétrie propose également quelques chiffres liés à l'audience d'un format en plein effervescence : le podcast.

Des chiffres à retenir

Rédigé par Brulhatour le Mardi 8 Juin 2021 à 21:11 | Commentaires (0)

Sixième mouture du magazine francophone papier et digital dédié à l'univers du Podcast. Vous pouvez commander ce 6e et nouveau numéro dès maintenant en version print. Un magazine de poche au format A6, qui s'articule autour de 76 pages. Il présente plus de 80 podcasts sélectionnés rien que pour vous !


Le nouveau magazine LePOD. vient de paraître

Ce nouveau numéro propose une dizaine de pages sur les podcasts québécois. Intitulé "Québec : le balado au coeur", ce dossier permet de mettre en avant la créativité et l'innovation qui sont les maîtres mots qui définissent le marché de la Belle Province. Au Québec, on utilise le mot "balado" pour parler du "podcast" et on produit un contenu francophone de qualité. Un marché en pleine ébullition ! Ce nouveau numéro du magazine LePOD. vous offre donc un florilège sonore québécois.
Dans  ce nouveau numéro, Iris Mittenaere (Miss France 2016, Miss Univers 2017 et animatrice sur Chérie FM) e Hapsatou Sy évoquent aussi leurs liens avec les podcasts.
Pour commander ce 6e numéro, c'est ICI.

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Rédigé par Brulhatour le Mardi 8 Juin 2021 à 13:01 | Commentaires (0)

En écoutant les uns et les autres évoquer leur arrivée sur le marché, en plein effervescence, du podcast en France, on peut noter une réaction récurrente issue de celle et de ceux qui se lancent dans l’aventure : la complexité. C’est ce qu’ils dénoncent régulièrement. Complexité des hommes et des choses pour paraphraser Fernand Braudel…


Podcast : simple mais pas simplet
Le marché du podcast a beaucoup de spécificités. Le fait qu’il soit animé par des acteurs n’ayant jamais mis le museau dans l’audio digital ou dans la radio, en est une. Beaucoup sont des novices de la production, des profanes de l’interview et des débutants de la mise en ligne. Mais, c’est aussi pour cela (à cause ou grâce à cela) que le marché du podcast est en pleine ébullition. Et comprenez bien que, ce monde est en pleine effervescence non pas parce que l’on y trouve uniquement des gens du sérail de l’audio digital. Il est en ébullition parce qu’on y trouve surtout des gens qui parfois n’ont jamais entendu parler d’enregistrement, de preset, de normalisation du son, de scénarisation, d’habillage ou même de plateforme d’hébergement. C’est curieux, on vous l’accorde, mais c’est comme ça. Alors, les professionnels qui proposent une gamme de services et de produits, de plus en plus ergonomiques et puissants, ont donc tout intérêt à tendre une oreille très attentive vers celles et ceux qui ont fraichement rejoint le marché.

Disons-le clairement : le marché ne pourra tenir et se structurer que si des nouveaux podcasteurs continuent à y entrer et à s’y installer durablement. Car, trop souvent encore, ils s’y installent de façon très temporaire avec des aventures sonores très éphémères. C’est donc à ce moment-là que les professionnels doivent les convaincre à y rester le plus longtemps possible. Il faut les encourager. Pas comme vous le feriez si vous étiez entraîneur d’une équipe de foot mais les encourager avec des services et des outils accessibles. On le dit et on le répète : la spécificité du podcast, c’est que vous rencontrer des gens très motivés mais qui n’ont jamais utilisé un enregistreur, qui n’ont jamais monté du son et qui n’ont en probablement jamais uploadé sur une plateforme.

Alors, il faut les aider. Terminées les usines à gaz qui ont pourri la vie des gens de la radio au cours de la dernière décennie. Il faut faire simple. Simple dans l’enregistrement, simple dans le montage, simple dans la mise en ligne, simple dans la monétisation, simple dans la rétribution. La simplicité est la pierre angulaire de la structuration rapide et durable du marché du podcast en France et ailleurs.
Si vous doutiez encore, posez les bonnes questions aux podcasteurs : comment travaillent-ils ? Avec quels outils ? Sur quelle plate-forme ? Quels sont les freins auxquels ils sont confrontés ? Quel serait pour eux le produit idéal ? Quel serait  le service pratique, utile, pas cher, rapide… qui mettrait en avant leur podcast ? Répondre à ces questions, c’est aussi développer dans le bons sens les produits de demain.
Et puis, n’oubliez pas non plus que ce qui caractérise la vie d’un podcasteur, c’est la solitude. On en parlait la semaine dernière. Le podcasteur est seul face aux problématiques qui se dressent quotidiennement sur sa route. C’est donc beaucoup plus difficile pour lui. Il doit être systématiquement à 100% dans sa démarche. Si les revendeurs de matériels, si les développeurs de plateformes ou si les régies qui monétisent leurs contenus, le sont aussi, alors ce sera du 100% gagnant pour les uns, comme pour les autres.

Rédigé par Brulhatour le Lundi 7 Juin 2021 à 13:29 | Commentaires (0)

Sur France Culture, J'ai répondu aux questions de Benoît Grossin dans le journal de 08h, ce samedi 5 juin. Il s'agissait d'évoquer le développement de la radio numérique en Europe (DAB+, RadioPlayer et radio hybride). La radio numérique sera un marqueur de la prochaine décennie radiophonique.


Je parle de la radio numérique sur France Culture

L'interview est accessible ICI (à partir de 13'00).

Mon complément :
En Europe, durant la dernière décennie, la radio n’a jamais connu autant d’évolutions sur le plan technologique. L’arrivée du haut-débit, bientôt de la fibre et de la 5G a considérablement bouleversé la façon de travailler mais aussi la façon de diffuser. Deux stratégies de diffusions numériques se développent actuellement en Europe, à un rythme soutenu.

D’abord, le DAB+. Cette technologie prend forme dans de nombreux pays en Europe. Le DAB+ c’est (un peu) comme la FM que les auditeurs connaissent mais avec une qualité sonore numérique. Pour schématiser, ce que la télévision a connu il y a quelques années en passant d’une diffusion analogique à une diffusion numérique (la TNT), la radio européenne prend aujourd’hui le même chemin. Certains pays sont très en avance, d’autres moins.
En Allemagne, en juillet, 46.9% des ventes de récepteurs radios étaient compatibles DAB+, un record. Le taux de croissance le plus fort est celui de l'Italie (+171%), suivi de la République tchèque (+78%). En Belgique, l’écoute en DAB+ a progressé tant est si bien qu’on réfléchit déjà à l’arrêt de la FM. En Suisse (ou les trois quarts des programmes de radio sont écoutés en mode numérique), la SSR arrêtera ses émetteurs FM en août 2022, les radios privées en janvier 2023 au plus tard. Pour accompagner cette mutation, l’OFCOM mène une campagne d’information pour préparer le public.
En France et en 2020, 13% des auditeurs sont équipés en poste fixe DAB+, mode de diffusion dont le déploiement métropolitain s’est accéléré depuis 2018 et qui couvre aujourd’hui près de 30% de la population métropolitaine.
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a fixé au 15 juillet 2021 la date d’entrée en vigueur des autorisations d’émettre en DAB+ de 25 radios sur le territoire métropolitain. En Europe, le DAB+ on ne pourra plus y échapper. La technologie est présente dans tous les nouveaux véhicules mis sur le marché depuis ce 20 décembre 2020 comme l’indique le Code Européen des Communication Électroniques.

Ensuite, Radioplayer. En France, l'application RadioPlayer a été lancée le 8 avril dernier. La France est le 14e pays en Europe à se doter de cet outil qui a vu le jour en Grande-Bretagne. L’objectif est de rassembler sur une application le maximum de radios. En France, par exemple, c’est une société dénommée Cosmos (dont les radios sont actionnaires) qui développe  Radioplayer France, application qui regroupe déjà plus de 200 radios, qui représentent 80% de l’audience globale. En Europe, cette application permet une écoute immersive en intégrant des données associées et des métadonnées avec, par exemple, le nom des émissions, ou des artistes et des titres, la grille des programmes à 7 jours avec détails et le replay des émissions. Pourquoi cette initiative ? Déjà parce que techniquement (c’est ce que l’on appelle la radio sur IP) c’est possible et puis aussi parce que l’écoute devient de plus en plus numérique. En France, selon Médiamétrie, la part des supports numériques dans l’écoute de la radio progresse sensiblement. Elle s’élève désormais à 17.4% du volume total d’écoute contre 15.0%, l’an dernier.
Et puis aussi, il faut rappeler que la présence de la radio dans la voiture est essentielle pour l'avenir du media. La radio, en France, comme en Europe, c’est le média de la mobilité par excellence. Il faut donc que la radio y garde sa place. C’est un défi de la prochaine décennie. C’est pourquoi RadioPlayer a signé plusieurs accords avec les constructeurs automobiles européens comme BMW ou WV. Eu Europe, RadioPlayer est désormais implantée en Allemagne, Irlande, Autriche, Norvège, Belgique et donc depuis le 8 avril dernier en France.

En Europe, la radio dite "hybride" semble aussi se dessiner. C’est un mélange des trois : FM (le flux hertzien analogique), DAB+ (le flux hertzien numérique) et IP (le flux par Internet). Les autoradios seront assez intelligents pour choisir le flux le flux le plus adéquat (sur le plan sonore). Je prendrai l’exemple d’un automobiliste allemand qui partirait de Munich en écoutant la radio publique et qui pourra arriver par exemple à Strasbourg en continuant à l’écouter via l’IP. Pareil pour un automobiliste français qui passerait la frontière espagnole : il pourra continuer écoutant France Culture jusqu’à Madrid s’il le souhaite ce qui était impossible il y a encore quelques années…

Enfin, il faut souligner la création du groupe des régulateurs européens des services de médias audiovisuels. Il a été créé par une décision de la Commission européenne du 3 février 2014. Il rassemble les autorités de régulation de 28 pays, dont le CSA pour la France. Il a un rôle consultatif mais c’est bien la preuve que les médias et notamment les ondes des radios ne s’arrêtent plus aux seules frontières des pays où elles sont implantées.

Retrouvez mes dernières analyses sur France Bleu, franceinfo et France Culture.

Rédigé par Brulhatour le Lundi 7 Juin 2021 à 06:29 | Commentaires (0)

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