Brulhatour

Commençons par un proverbe français qui pose les bases du sujet : "Les bons outils font les bons ouvriers". Ça fonctionne pour tous les métiers et pour tous les ouvriers. Je préfère utiliser le mot métier au mot "profession". Le métier, c’est un savoir-faire et une technicité. Le métier, c’est pour la vie. On n’en a qu’un seul. D’ailleurs, on le répète souvent "Douze métiers, treize misères". Autant donc disposer des bons outils pour faire du bon travail.


Ouvrez votre boîte à outils !

Les bons outils sont indissociables du bon travail. Alors, on peut toujours réaliser un travail avec des morceaux de sparadrap... Sauf que, le résultat, fait de bric et de broc, ne brillera pas forcément dans son aboutissement et sa finalité. C’est pourquoi, on met généralement toutes les chances de son côté lorsque l’on dispose des bons outils mais, plus largement, des bonnes personnes, des bons réflexes et d’un bon savoir-faire.
Alors qu’est-ce qu’on trouve dans votre caisse à outils ? D’abord, je vais vous parler du contenu de la mienne pour produire du son. D’abord, je travaille avec un Zoom H5. Je ne l’ai pas choisi, on me l’a conseillé. Je ne suis pas un spécialiste mais ce Zoom H5 a le mérite de faire le job, dans toutes les conditions, c’est ce qu’on lui demande et il le fait. Il est très simple d’utilisation et n’est pas encombrant (l’encombrement, c’est vraiment un souci). Il faut compter environ 250 euros pour acquérir un Zoom H5. Ensuite, j’utilise un casque. Un DT 770 Pro. Il est extrêmement hermétique et très confortable mais très encombrant. Il faut compter environ 130 euros. Ensuite, il vous faut un micro. Vous pouvez utiliser le micro prémonté sur votre Zoom. Sauf que, en ce qui me concerne, j’utilise un micro spécifique pour les interviews (un LEM 21B par exemple qui coûte aux alentours de 300 euros) et un micro parabole pour les ambiances extérieures dont l’investissement est, approximativement, de 700 euros. Grosso modo pour un investissement de 1 500 euros, vous pouvez commencer à enregistrer.
À cela, vous devrez ajouter un logiciel de montage : SounForge ou Samplitude. Personnellement, j’utilise Audobe Audition que j’ai découvert il y a plus de 20 ans sous l’appellation Cool Edit Pro. Ce n’est pas très compliqué. Vous pouvez enregistrer, mixer et exporter du contenu audio pour un podcast par exemple. Sur une session multipiste, vous pouvez couper, ajouter, effacer, recommencer, raccourcir le son, le travailler… Bref, il y a 1 001 possibilités. Mais si vous débutez, Adobe n’est pas forcément le meilleur choix. Je conseille d’abord de vous faire la main sur Audacity…
Voilà ! Est-ce qu’on a fait le tour ? Et bien non !

La boîte à outils regorge d’outils qui ne sont pas vraiment des outils mais plutôt des compétences. Nous quittons l’acquis pour ce que l’on appelle l’inné. Rien ne sert d’investir dans du matériel de qualité si vous ne savez pas le faire fonctionner ou, pire encore, si vous ne savez pas ce que vous voulez produire et surtout comment ! Ces compétences, j’en cite quelques-unes, sont la curiosité, le sens de l’écoute, le sens de l’info, la détermination, votre capacité artistique et votre capacité à produire avec originalité des contenus. Vos contenus doivent vous ressembler. On doit y trouver votre patte, votre marque, votre style, votre signature…
On peut, bien sûr, avec seulement un iPhone créer un podcast. Parfois, l’audience est au rendez-vous. Ce qui vous prouve bien qu’avec seulement un iPhone, on peut produire un podcast de qualité, dans le fond mais pas dans la forme. L’auditeur de podcast est davantage sensible au fond qu’à la forme. Parce qu’il espère entrer dans un monde où il pourra écouter ce qui ne se fait pas ailleurs. Hormis, le confort d’écoute qui est impératif, l’auditeur ne jugera pas forcément votre travail dans la forme. Il s’attachera d’abord au fond. Si vous n’êtes pas ennuyeux, vous pouvez produire vos contenus avec seulement un iPhone. Mais si vous devez en produire beaucoup, vous n’y arriverez pas.

On peut aller encore plus loin. Autrement dit on peut aller dans les profondeurs de cette boîte à outils qui ne s’arrêtent pas aux seuls outils techniques et aux seules compétences. Avoir une bonne assise, c’est un outil extraordinaire quand vous travaillez tous les jours dans cette position. Il faut investir dans l’assise. Parlons de l’écriture… Pensez-vous qu’un PC qui rame à chaque fois que vous lui envoyer une instruction est un bon outil ? C’est un outil qui participera à coup sûr à votre démotivation. Une plateforme à l’utilisation complexe ? C’est pareil ! Un backoffice complexe ? C’est pareil ? Un outil de statistiques mal ou faiblement élaboré ? C’est pareil ? Un cercle familial ou amical peu engageant vis-à-vis de vos productions ? C’est pareil !

En conclusion, il y a autant de podcasteurs qu’il y a de boites à outils possibles ! La priorité, c’est de constituer la sienne avec patience et intelligence. Bien sûr qu’elle exige un investissement non négligeable pour un résultat que vous n’êtes pas certain d’obtenir mais il serait vraiment dommage de ne pas se lancer dans l’aventure du podcast pour cette raison liée au seul investissement. Si tel est votre choix, c’est que vous n’êtes pas fait pour le podcast et que le podcast n’est pas fait pour vous !

Rédigé par Brulhatour le Vendredi 11 Juin 2021 à 13:11 | Commentaires (0)

Médiamétrie a réalisé une infographie intitulée "Grands repères de la radio 2021". Cette infographie a été publiée dans un ouvrage qui a été distribué lors de l'événement "La radio fait son show", dans le cadre de la Fête de la radio. Elle compile tout ce qu'il faut s'avoir, ou presque, sur l'audience de la radio et de l'audio digital...


Combien de Français écoutent la radio ? Quelle durée quotidienne lui consacrent-ils ? Où écoutent-ils la radio ? Entre les programmes généralistes, les programmes musicaux, les programmes locaux et les programmes thématiques, qu'écoutent-ils ? Sur quels supports  numériques écoutent-ils la radio ? Voilà des questions intéressantes. Les réponses le sont également. Elles permettent d'obtenir une photographie des grandes lignes de l'audience en France en 2021, année où l'on célèbre les 100 ans de la radio et les 40 ans de la FM... Par ailleurs, Médiamétrie propose également quelques chiffres liés à l'audience d'un format en plein effervescence : le podcast.

Des chiffres à retenir

Rédigé par Brulhatour le Mardi 8 Juin 2021 à 21:11 | Commentaires (0)

Sixième mouture du magazine francophone papier et digital dédié à l'univers du Podcast. Vous pouvez commander ce 6e et nouveau numéro dès maintenant en version print. Un magazine de poche au format A6, qui s'articule autour de 76 pages. Il présente plus de 80 podcasts sélectionnés rien que pour vous !


Le nouveau magazine LePOD. vient de paraître

Ce nouveau numéro propose une dizaine de pages sur les podcasts québécois. Intitulé "Québec : le balado au coeur", ce dossier permet de mettre en avant la créativité et l'innovation qui sont les maîtres mots qui définissent le marché de la Belle Province. Au Québec, on utilise le mot "balado" pour parler du "podcast" et on produit un contenu francophone de qualité. Un marché en pleine ébullition ! Ce nouveau numéro du magazine LePOD. vous offre donc un florilège sonore québécois.
Dans  ce nouveau numéro, Iris Mittenaere (Miss France 2016, Miss Univers 2017 et animatrice sur Chérie FM) e Hapsatou Sy évoquent aussi leurs liens avec les podcasts.
Pour commander ce 6e numéro, c'est ICI.

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Rédigé par Brulhatour le Mardi 8 Juin 2021 à 13:01 | Commentaires (0)

En écoutant les uns et les autres évoquer leur arrivée sur le marché, en plein effervescence, du podcast en France, on peut noter une réaction récurrente issue de celle et de ceux qui se lancent dans l’aventure : la complexité. C’est ce qu’ils dénoncent régulièrement. Complexité des hommes et des choses pour paraphraser Fernand Braudel…


Podcast : simple mais pas simplet
Le marché du podcast a beaucoup de spécificités. Le fait qu’il soit animé par des acteurs n’ayant jamais mis le museau dans l’audio digital ou dans la radio, en est une. Beaucoup sont des novices de la production, des profanes de l’interview et des débutants de la mise en ligne. Mais, c’est aussi pour cela (à cause ou grâce à cela) que le marché du podcast est en pleine ébullition. Et comprenez bien que, ce monde est en pleine effervescence non pas parce que l’on y trouve uniquement des gens du sérail de l’audio digital. Il est en ébullition parce qu’on y trouve surtout des gens qui parfois n’ont jamais entendu parler d’enregistrement, de preset, de normalisation du son, de scénarisation, d’habillage ou même de plateforme d’hébergement. C’est curieux, on vous l’accorde, mais c’est comme ça. Alors, les professionnels qui proposent une gamme de services et de produits, de plus en plus ergonomiques et puissants, ont donc tout intérêt à tendre une oreille très attentive vers celles et ceux qui ont fraichement rejoint le marché.

Disons-le clairement : le marché ne pourra tenir et se structurer que si des nouveaux podcasteurs continuent à y entrer et à s’y installer durablement. Car, trop souvent encore, ils s’y installent de façon très temporaire avec des aventures sonores très éphémères. C’est donc à ce moment-là que les professionnels doivent les convaincre à y rester le plus longtemps possible. Il faut les encourager. Pas comme vous le feriez si vous étiez entraîneur d’une équipe de foot mais les encourager avec des services et des outils accessibles. On le dit et on le répète : la spécificité du podcast, c’est que vous rencontrer des gens très motivés mais qui n’ont jamais utilisé un enregistreur, qui n’ont jamais monté du son et qui n’ont en probablement jamais uploadé sur une plateforme.

Alors, il faut les aider. Terminées les usines à gaz qui ont pourri la vie des gens de la radio au cours de la dernière décennie. Il faut faire simple. Simple dans l’enregistrement, simple dans le montage, simple dans la mise en ligne, simple dans la monétisation, simple dans la rétribution. La simplicité est la pierre angulaire de la structuration rapide et durable du marché du podcast en France et ailleurs.
Si vous doutiez encore, posez les bonnes questions aux podcasteurs : comment travaillent-ils ? Avec quels outils ? Sur quelle plate-forme ? Quels sont les freins auxquels ils sont confrontés ? Quel serait pour eux le produit idéal ? Quel serait  le service pratique, utile, pas cher, rapide… qui mettrait en avant leur podcast ? Répondre à ces questions, c’est aussi développer dans le bons sens les produits de demain.
Et puis, n’oubliez pas non plus que ce qui caractérise la vie d’un podcasteur, c’est la solitude. On en parlait la semaine dernière. Le podcasteur est seul face aux problématiques qui se dressent quotidiennement sur sa route. C’est donc beaucoup plus difficile pour lui. Il doit être systématiquement à 100% dans sa démarche. Si les revendeurs de matériels, si les développeurs de plateformes ou si les régies qui monétisent leurs contenus, le sont aussi, alors ce sera du 100% gagnant pour les uns, comme pour les autres.

Rédigé par Brulhatour le Lundi 7 Juin 2021 à 13:29 | Commentaires (0)

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