Lorsque l’on évoque la rythmicité d’un podcast, on pense presque toujours à la cadence de mise en ligne. Or, cette rythmicité va bien au-delà de cette cadence de publication. La rythmicité d’un podcast est également liée à votre engagement oral, c’est-à-dire à votre ferveur au micro, mais aussi, comme à la radio, au vocabulaire que vous employez, vocabulaire et autres tics de langage qui en disent long sur votre personnalité…
La rythmicité liée au débit
Elle donne le mouvement, la mesure et donc le rythme du podcast. C’est la vitesse du débit qui va donc indiquer le style de votre podcast : dynamique ou mou (flasque). C’est probablement la première bonne indication pour l’auditeur qui sait immédiatement, et dès l’écoute... ce qu’il écoute. Par exemple, il y a des thématiques qui ne peuvent être déclinées qu’avec des débits rapides et qu’avec du rythme : le sport par exemple. Si vous parlez de pêche à la mouche, ce sujet, qui est par essence une activité qui s’inscrit dans un temps long impacte forcément sur votre débit, sur le ton bienveillant, paisible et pondéré.
Grosso modo, la vitesse de conversation est de 200 mots par minute. Pour le livre audio, on tombe à, environ, 150 mots par minute.
Donc, en résumé, le sujet de votre podcast, donne naturellement et automatiquement un rythme à votre podcast. Vous ne pourrez pas avoir une diction agressive sur un sujet lié à la pêche à la mouche alors que cette diction agressive correspondra davantage à un podcast traitant du sport ou du jeu vidéo.
La rythmicité liée à la publication
La deuxième rythmicité qu’il faut retenir dans le domaine du podcast s’articule autour de la publication. C’est le rythme de parution (de mise en ligne). Alors, on ne va pas ici dresser la liste exhaustive mais on va rappeler les plus utiliser : quotidienne, hebdomadaire, bimensuelle, mensuelle, bimestrielle, trimestrielle, semestrielle, annuelle… on peut même envisager un rythme décennal, c’est-à-dire, tous les 10 ans. Le must en la matière, c’est une mise en ligne quotidienne. Parce que ce rythme va installer auprès de l’auditeur des habitudes beaucoup plus rapidement qu’un rythme mensuel, bimestriel ou "irrgégulomadaire" Quand l’habitude s’ancre rapidement, c’est l’audience qui peut grimper plus rapidement.
Ce rythme de mise en ligne doit aussi correspondre au sujet que vous traitez. Si vous parlez d’actualité, il est incongru d’opter pour un rythme mensuel au risque d’être souvent en avance et parfois en retard. L’actualité, elle est par définition 'dans l'instant". Sauf, bien sûr, pour celle qui peut s’inscrire dans un temps plus long parce que vous allez vous attacher davantage au fond qu’à la forme.
Deux mots sur le jour et l’heure de publication. Il est toujours intéressant d’indiquer à vos auditeurs quand votre podcast est mis en ligne. Plus encore, quand on indique une date et un horaire de publication, il faut tenir sa promesse. C’est une indication forte que vous donnez à l’auditeur.
Personnellement, je crois beaucoup au podcast qui respecte cette rythmicité de parution et plus encore pour des raisons strictement liées à mon organisation, j’apprécie les podcasts qui sont publiés le week-end tout simplement parce que j’ai devant moi davantage de temps pour les écouter ou les glisser dans un dossier regroupant mes favoris.
Par déduction, un podcast traitant du cinéma peut paraitre le mardi (la veille des sorties) ou le mercredi (qui est le jour de début de semaine dans le monde du cinéma). Un podcast concernant le jardinage a tout intérêt à être mis en ligne un vendredi, veille du week-end.
La rythmicité liée au vocabulaire
Enfin, la troisième rythmicité est celle qui repose sur l’utilisation d’un vocabulaire. Aussi surprenant que cela puisse paraître, la richesse du vocabulaire peut (ou pas) renvoyer vers un relatif dynamisme. Si je vous dis "courir", "parler", "bondir", "applaudir", "sauter", "écrire", "enregistrer", "monter"… ces quelques verbes renvoient à une idée de mouvement. En revanche, si j’évoque les mots "flemme", "pessimisme", "sieste", "rêver", "bronzer" ou "nuit", cela renvoie à un relatif calme donc à un contenu moins dynamique. C’est subtil mais c’est un peu comme la différence entre un slow ou une rumba. C’est pourquoi le vocabulaire que vous employez tous les jours est, non seulement, un marqueur social (il dit d’où vous vous venez et où vous allez) mais aussi un bon baromètre de l’état psychologique de votre personne et donc, de votre podcast.
Dans tous les cas, il n’y a pas de règles précises. C’est donc à vous de décider. De préparer en amont vos interventions et d’être méticuleux dans la mise en pratique. Ce qu’il faut retenir, c’est privilégier aussi régulièrement que possible le bon sens. C’est ce que l’on appelle trouver son rythme de croisière !
Elle donne le mouvement, la mesure et donc le rythme du podcast. C’est la vitesse du débit qui va donc indiquer le style de votre podcast : dynamique ou mou (flasque). C’est probablement la première bonne indication pour l’auditeur qui sait immédiatement, et dès l’écoute... ce qu’il écoute. Par exemple, il y a des thématiques qui ne peuvent être déclinées qu’avec des débits rapides et qu’avec du rythme : le sport par exemple. Si vous parlez de pêche à la mouche, ce sujet, qui est par essence une activité qui s’inscrit dans un temps long impacte forcément sur votre débit, sur le ton bienveillant, paisible et pondéré.
Grosso modo, la vitesse de conversation est de 200 mots par minute. Pour le livre audio, on tombe à, environ, 150 mots par minute.
Donc, en résumé, le sujet de votre podcast, donne naturellement et automatiquement un rythme à votre podcast. Vous ne pourrez pas avoir une diction agressive sur un sujet lié à la pêche à la mouche alors que cette diction agressive correspondra davantage à un podcast traitant du sport ou du jeu vidéo.
La rythmicité liée à la publication
La deuxième rythmicité qu’il faut retenir dans le domaine du podcast s’articule autour de la publication. C’est le rythme de parution (de mise en ligne). Alors, on ne va pas ici dresser la liste exhaustive mais on va rappeler les plus utiliser : quotidienne, hebdomadaire, bimensuelle, mensuelle, bimestrielle, trimestrielle, semestrielle, annuelle… on peut même envisager un rythme décennal, c’est-à-dire, tous les 10 ans. Le must en la matière, c’est une mise en ligne quotidienne. Parce que ce rythme va installer auprès de l’auditeur des habitudes beaucoup plus rapidement qu’un rythme mensuel, bimestriel ou "irrgégulomadaire" Quand l’habitude s’ancre rapidement, c’est l’audience qui peut grimper plus rapidement.
Ce rythme de mise en ligne doit aussi correspondre au sujet que vous traitez. Si vous parlez d’actualité, il est incongru d’opter pour un rythme mensuel au risque d’être souvent en avance et parfois en retard. L’actualité, elle est par définition 'dans l'instant". Sauf, bien sûr, pour celle qui peut s’inscrire dans un temps plus long parce que vous allez vous attacher davantage au fond qu’à la forme.
Deux mots sur le jour et l’heure de publication. Il est toujours intéressant d’indiquer à vos auditeurs quand votre podcast est mis en ligne. Plus encore, quand on indique une date et un horaire de publication, il faut tenir sa promesse. C’est une indication forte que vous donnez à l’auditeur.
Personnellement, je crois beaucoup au podcast qui respecte cette rythmicité de parution et plus encore pour des raisons strictement liées à mon organisation, j’apprécie les podcasts qui sont publiés le week-end tout simplement parce que j’ai devant moi davantage de temps pour les écouter ou les glisser dans un dossier regroupant mes favoris.
Par déduction, un podcast traitant du cinéma peut paraitre le mardi (la veille des sorties) ou le mercredi (qui est le jour de début de semaine dans le monde du cinéma). Un podcast concernant le jardinage a tout intérêt à être mis en ligne un vendredi, veille du week-end.
La rythmicité liée au vocabulaire
Enfin, la troisième rythmicité est celle qui repose sur l’utilisation d’un vocabulaire. Aussi surprenant que cela puisse paraître, la richesse du vocabulaire peut (ou pas) renvoyer vers un relatif dynamisme. Si je vous dis "courir", "parler", "bondir", "applaudir", "sauter", "écrire", "enregistrer", "monter"… ces quelques verbes renvoient à une idée de mouvement. En revanche, si j’évoque les mots "flemme", "pessimisme", "sieste", "rêver", "bronzer" ou "nuit", cela renvoie à un relatif calme donc à un contenu moins dynamique. C’est subtil mais c’est un peu comme la différence entre un slow ou une rumba. C’est pourquoi le vocabulaire que vous employez tous les jours est, non seulement, un marqueur social (il dit d’où vous vous venez et où vous allez) mais aussi un bon baromètre de l’état psychologique de votre personne et donc, de votre podcast.
Dans tous les cas, il n’y a pas de règles précises. C’est donc à vous de décider. De préparer en amont vos interventions et d’être méticuleux dans la mise en pratique. Ce qu’il faut retenir, c’est privilégier aussi régulièrement que possible le bon sens. C’est ce que l’on appelle trouver son rythme de croisière !
Addendum
Depuis la publication de ce billet, on m'a fait remarquer que j'avais déjà rédigé une analyse sur le sujet de la rythmicité. Je ne m'en souvenais pas. À grands traits, c'est à peu près ce que j'écris ci-dessus. Si vous voulez vérifier, c'est que, contrairement à moi, vous avez du temps, alors cliquez ICI.
Depuis la publication de ce billet, on m'a fait remarquer que j'avais déjà rédigé une analyse sur le sujet de la rythmicité. Je ne m'en souvenais pas. À grands traits, c'est à peu près ce que j'écris ci-dessus. Si vous voulez vérifier, c'est que, contrairement à moi, vous avez du temps, alors cliquez ICI.
Rédigé par Brulhatour le Mercredi 17 Mai 2023 à 13:05
|
Commentaires (0)
Aux dernières nouvelles, la radio a enregistré une audience cumulée de 71,4% contre 72,6 (il y a un an). On est passés de 40 173 000 à 39 711 000 auditeurs en janvier-mars 2023. La radio a donc perdu 462 000 auditeurs en un an. Que faut-il en déduire ? Pas grand-chose. La radio n’est pas une science exacte. Les hausses d’aujourd’hui sont souvent les baisses de demain. Il faut prendre le temps d’observer les évolutions à la vitesse des plissements hercyniens. Savoir qui baisse ou qui monte d’un trimestre à l’autre n’a que peu d’intérêt. Hormis celui de coller au marché publicitaire, ce qui est déjà difficile.
Pour autant, on le dit et on le répète, la radio fait face à de profonds bouleversements depuis que l’Internet haut débit et le téléphone portable se sont imposés comme des produits de grande consommation. Ces deux outils combinés ont profondément modifié les usages, tassé les audiences et multiplié les offres.
Dans cette dernière EAR National, il y a pourtant de belles réussites. Celle de France Inter marquera incontestablement cette saison 2022-2023 : jamais une radio n’avait atteint le chiffre spectaculaire de 7 036 000 auditeurs quotidiens. Cette performance n’est pas sans rappeler celle de NRJ en 2013-2014 lorsque le duo Sanquer-Serrano était parvenu à hisser la station à la place de première radio de France avec 13 points d’audience cumulée. Un score jamais atteint depuis. En dix ans, peu de radios ont pu s’installer à cette place très convoitée de première radio de France. Pour y accéder, la route est longue. C’est donc bien sur de longues périodes que l’on juge des performances des radios en particulier, de la radio en général. Ainsi, les classements trimestriels ne peuvent se résumer autour du triptyque "Celles qui baissent, celles qui stagnent, celles qui montent".
Ce mois-ci, nous sommes à Nantes pour la deuxième étape du RadioTour. On y a parlera certainement des audiences mais plus encore de la stratégie des radios locales qui parsèment le territoire du Grand Ouest. On est heureux de vous y retrouver comme nous serons heureux de vous retrouver à Lille, pour la troisième étape, les 31 mai et 1er juin…
Pour autant, on le dit et on le répète, la radio fait face à de profonds bouleversements depuis que l’Internet haut débit et le téléphone portable se sont imposés comme des produits de grande consommation. Ces deux outils combinés ont profondément modifié les usages, tassé les audiences et multiplié les offres.
Dans cette dernière EAR National, il y a pourtant de belles réussites. Celle de France Inter marquera incontestablement cette saison 2022-2023 : jamais une radio n’avait atteint le chiffre spectaculaire de 7 036 000 auditeurs quotidiens. Cette performance n’est pas sans rappeler celle de NRJ en 2013-2014 lorsque le duo Sanquer-Serrano était parvenu à hisser la station à la place de première radio de France avec 13 points d’audience cumulée. Un score jamais atteint depuis. En dix ans, peu de radios ont pu s’installer à cette place très convoitée de première radio de France. Pour y accéder, la route est longue. C’est donc bien sur de longues périodes que l’on juge des performances des radios en particulier, de la radio en général. Ainsi, les classements trimestriels ne peuvent se résumer autour du triptyque "Celles qui baissent, celles qui stagnent, celles qui montent".
Ce mois-ci, nous sommes à Nantes pour la deuxième étape du RadioTour. On y a parlera certainement des audiences mais plus encore de la stratégie des radios locales qui parsèment le territoire du Grand Ouest. On est heureux de vous y retrouver comme nous serons heureux de vous retrouver à Lille, pour la troisième étape, les 31 mai et 1er juin…
Vous pourrez télécharger dans la journée de ce mercredi 3 mai, le 152e numéro de La Lettre Pro de la Radio, ICI.
Ce mercredi 3 et ce jeudi 4 mai, l'équipe de La Lettre Pro de la Radio vous propose une deuxième du RadioTour 2023. Toutes les formations, les conférences, les animations et les tables rondes se dérouleront au Mercure Centre Grand Hôtel (4 rue du Couëdic) à Nantes. L'entrée est gratuite mais les inscriptions impératives sur le site ConnectOnAir qui vous permettra de télécharger votre badge d'accès.
Archives
Dernières notes
Sortez le pop-corn
10/12/2024
Dans les coulisses du RadioTour à Grenoble
08/11/2024
Sauvons les radios associatives
29/10/2024
RadioTour à Grenoble : voici le programme !
28/10/2024
Ne parlez pas de fin de la FM !
15/07/2024
Bonjour, la Belgique !
21/06/2024
Dans les coulisses du RadioTour à Strasbourg
18/05/2024
Flux RSS
La lettre Pro de la Radio et des Médias est une lettre confidentielle d'actualité professionnelle sur la Radio et les Médias. La puissance du média radio.
-
20/12/2024 14:50 - Brulhatour
Joyeux Noël et bonnes fêtes
-
20/12/2024 13:10 - Brulhatour
franceinfo célèbre les fêtes avec une programmation spéciale
-
20/12/2024 11:50 - Brulhatour
Anne Périer est nommée directrice de 1RCF Belgique
-
20/12/2024 08:55 - Brulhatour
Frontier obtient la certification ASA pour ses solutions DAB+
-
20/12/2024 08:20 - Loïc Couatarmanach
Le MAG 167 - Groupe HPI : une année record et des ambitions nationales
Copyright Brulhatour © 2023 - Podcast&RadioHouse Éditions HF - 8 rue Fernand Delmas 19100 Brive - France - Tél. +33 555 180361