Brulhatour

D’abord, il faut être vu pour être entendu. Il faut souvent que l’auditeur pose un regard sur une photo, un visuel, un logo, un dessin, des locaux, une équipe… pour être engagé plus rapidement. Donc, il faut être vu souvent sur les plateformes, sur les réseaux sociaux, dans la presse spécialisée…


Promouvoir efficacement son podcast
Il faut faire parler de soi. Marquer son territoire. Expliquer clairement sa promesse grâce à un titre en adéquation avec la philosophie de son podcast et avec son éditorial. Respecter la promesse, c’est aussi respecter celui qui vous écoute : ne pas le tromper. Et, pensez à la phrase de Nicolas Boileau : "Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement".

Ensuite, n’allez pas chercher midi à quatorze heures. La meilleure des promotions, quel que soit le produit et quel que soit le service, c’est le bouche-à-oreille parce que le bouche-à-oreille est la plus loyale des promotions. Alors, pour bénéficier d’un bouche-à-oreille, il faut construire patiemment et laborieusement sa communauté. Créer une communauté, c’est un peu comme planter une châtaigneraie. C’est assez simple mais, parfois, cela demande de bons greffons. Et puis surtout, une communauté s’appuie sur le temps long. Alors, il faut être patient. C’est une sorte de travail laborieux qui va donc vous coûter de la peine et du temps.

Enfin, promouvoir son podcast efficacement pour générer de l’audience repose aussi sur une compétence que l’on a trop tendance à oublier. Une compétence qui est toujours déterminante quoique l’on fasse, dans tous les corps de métier, dans chaque minute de votre vie. C’est une compétence qui fait toujours la différence. Cette compétence, c’est la chance. Souvent des podcasts ne trouvent pas leur public pourtant ce sont des podcasts de qualité. C’est comme ça, faut pas se décourager, faut s’inscrire dans le temps long et prendre en compte la société qui va toujours plus vite. C’est pas simple mais c’est désormais la règle du jeu.

Dernière chose, si vous le pouvez, personnellement j’aimerai surtout vous entendre évoquer ce qui n’a pas fonctionné dans la promotion de votre podcast. Parce que, généralement, ce qui ne fonctionne pas, c’est aussi tout aussi inspirant que ce qui fonctionne.

Par ailleurs,  il faut prendre en compte une problématique nouvelle qu’on a pas encore abordé, c’est une problématique temporelle. C’est vraiment un frein chez auditeur. Je l’ai souvent dit. Je le répète. L’avantage de la voiture sans chauffeur, c’est pas de ne pas conduire. L’avantage, c’est de pouvoir faire autre chose parce qu’on ne conduit pas : dormir, dessiner, penser, manger, regarder un film… Ce que vous voulez. Donc, pour être efficace dans la promotion, il faut encourager l’auditeur à ce qu’il vous donne du temps. Du temps d’écoute. Votre prochain auditeur, il  est aujourd’hui très sollicité. Tellement sollicité qu’il est en sur-tension et en surcharge mentale en permanence. Le temps, c’est le luxe de demain. Promouvoir efficacement son podcast, c’est aussi réussir à prendre une part de temps de cet auditeur.

Rédigé par Brulhatour le Lundi 12 Avril 2021 à 13:29 | Commentaires (0)

Entre promesses et désillusions
On aurait pu s’attendre à une embellie sanitaire avec l’arrivée du printemps. Il n’en est rien. Pour les plus optimistes, la délivrance devrait intervenir au début du mois de mai prochain à l’issue de ce 3e confinement. Pour les "enfermistes", pas avant la fin de cette année. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire de préciser que nous ne retrouverons pas une vie identique à celle d’avant avant mars 2020. Il faudra probablement prendre son mal en patience.
 
Dans la radio, cette saison est identique à la précédente. Au point mort. L’événementiel est à l’arrêt. Les auditeurs ont droit à quelques délocalisations au compte-goutte, une ou deux timides initiatives fleurissent, çà et là… Mais rien n’à voir avec ce que nous avions vécu dans un passé pas si lointain.  Seule la 126 000 vient contrarier la monotonie ambiante. On ne voit plus personne, seulement les très proches. Nous avons pu maintenir (en distanciel) l’étape du RadioTour à Montpellier. Celle de Rennes, le 3 juin (également en distanciel) est toujours dans les tuyaux.
 
Pour autant, cette année 2021 est placée sous le signe des 100 ans de la radio et des 40 ans de la FM. La Fête de la radio, à laquelle nous prenons une part importante - cela ne vous surprendra pas - est annoncée pour la fin du joli mois de mai. Son succès dépendra de votre implication et de votre engouement à mettre en lumière celle qui nous réunit et qui fait montre d’une vraie résistance depuis plus d’un an. Et on se met à rêver que, d’ici là, la situation sanitaire se sera améliorée. Que vous pourrez enfin accueillir les auditeurs dans vos studios. Partager avec eux votre amour de la radio. Cela serait bien plus qu’une preuve d’amour...

Rédigé par Brulhatour le Lundi 12 Avril 2021 à 09:00 | Commentaires (0)

L’interview c’est toujours, systématiquement et obligatoirement un coup en 3 bandes comme au billard : celui qui pose les questions, celui qui y répond et, forcément, celui qui les écoute...


Réussir son podcast d’entretien
D’abord, l’ADN
L’entretien, c’est (presque) l’interview. J’y reviens dans deux secondes. Et l’interview, c’est toujours, systématiquement et obligatoirement un coup en 3 bandes comme au billard. S’il n’y avait qu’une seule chose à retenir pour réussir son podcast d’entretien, donc son interview, c’est cette analogie au billard : un coup en 3 bandes : celui qui pose les questions, celui qui donne les réponses et, la 3e bande que l’on oublie trop souvent, celui qui écoute les questions et les réponses : l’auditeur.
Mettre en dehors de l’interview celui qui l’écoute, c ‘est-à-dire l’auditeur, c’est passé à côté de son interview. Dans tous les cas, toujours. C’est une règle qui est aussi ancienne que l’interview lui-même et qui ne peut être dissocié de l’ADN de l’interview. Donc, dans un entretien, il y a toujours 3 personnes minimum.

Ensuite, la technicité
Il y probablement mille et une façons de s’entretenir avec un invité. Je mets de côté le style, le ton, le format et  le matériel dont j’espère on parlera quand même… Plus vous serez sur un sujet de niche (et je sais de quoi je parle) plus votre audience sera qualifiée donc, plus elle maîtrisera le sujet abordé. Donc, à la moindre erreur, c’est le drame. Un drame puissance 10. Un bon entretien, c’est d’abord bien connaître son sujet. Dans le cas contraire, vous êtes aussitôt décrédibilisé si vous êtes sur un marché de niche. Et c’est pas Philippe qui va me dire le contraire.
Les questions doivent toujours amenées une valeur ajoutée pour celui qui y répond comme pour celui écoute la réponse. Il faut aller chercher au-delà de ce qui a été fait.

Enfin, la profondeur.
Faites bien la différence entre l’interview et l’entretien. Car il y a une différence. Dans la forme possiblement, dans la durée assurément. L’interview, c’est le Tricatel du journalisme, c’est du click and collect. Vite fait, pas forcément efficace. L’entretien, c’est le Bocuse du journalisme. Ce sont presque les mêmes ingrédients mais c’est pas du tout la même recette, pas le même tour de main, et c’est surtout pas le même prix de production.
Les interviewers qui ont une forte personnalité ont tout intérêt à marquer leur territoire. Ne pas se freiner. Ne pas se retenir. Ceux qui sont d'une nature à être plus à l’écoute ne doivent s’éloigner de cette attitude.
Enfin, l’audience d’un podcast dépend principalement de la qualité d’enregistrement (du confort d’écoute). C’est comme l’engagement d’un lecteur qui dépend de la qualité rédactionnelle de l’auteur et même de la qualité de l'impression.

Rédigé par Brulhatour le Vendredi 9 Avril 2021 à 13:03 | Commentaires (0)

D’abord, le jeune public est une cible très sollicitée par les médias. Cette cible dispose devant elle de centaines de contenus notamment des contenus vidéo qui sont beaucoup plus faciles à s’accaparer et qui demandent surtout beaucoup moins d’attention et de concentration. C’est une réalité, elle n'est pas idéale mais c’est une réalité...


Encourager le jeune public à écouter les podcasts
Alors, bien sûr, on peut dire qu’avec seulement le son, c’est du temps d’écran en moins. C’est un postulat intéressant. Seulement, cela me rappelle les Années 80 lors de l’explosion de la télévision. Tous les parents le répéter : priorité à la lecture. Tu parles Charles ! Tous les gosses ont commencé à sur-consommer la TV. Et, le résultat a été implacable : aujourd’hui, seulement moins de 2% des familles n’ont pas de téléviseur à la maison.

Le podcast jeunesse part d’une bonne intention. Mais le combat est très loin d’être gagné d’avance. Pas plus tard que ce week-end, j’observais dans ma famille des jeunes qui ont entre 2 et 5 ans. Faut voir quel pouvoir quasi magnétique et hypnotique le téléphone portable a sur eux. Je ne vous parle pas de l’outil en tant que tel, je vous parle de ce qu’il distille : l’image et le son en même temps. C’est juste incroyable. Tu veux avoir la paix, tu leur donnes un portable. Seulement, je ne les ai pas trop vus écouter des podcasts jeunesse…

J’ajouterai que le très jeune public est un public impitoyable. Pas comme celui des adultes qui vous dit que ce que vous faites c’est bien mais qui tient rarement ses promesses. Le jeune public quand ils pense que c’est nul, il vous le dit. Je ne saurai d’ailleurs trop vous conseiller (à celles et ceux qui se lancent dans le podcast jeunesse) d’observer cette jeune génération, de lui parler, de l’interroger, de chercher, auprès d’elle, des leviers potentiels : ses centres d’intérêt, ses envies, ses besoins, ses rêves, ses peurs… Bien connaître la cible est toujours fondamental surtout lorsqu’elle est beaucoup plus jeune ou a contrario beaucoup plus vieille que vous. Tout cela pour tenter d’effacer ce décalage générationnel.

La production d’un podcast jeunesse (pour le jeune public) c’est pour moi un vrai sacerdoce. Mais au-delà de la simple et seule histoire à raconter sous forme d’épisodes, il faut explorer d’autres pistes. On peut s’adresser au jeune public sans pour autant le bassiner avec des contes, des fables et des histoires de prince charmant. Le podcast jeunesse en complément de l’école, le podcast jeunesse des aventuriers et des casse-cou... le podcast jeunesse, c’est d’abord un podcast pour les grands mais adapté aux plus jeunes : plus court, plus clair.

Le premier obstacle que je retiens et que je n’avais pas noté en préambule de cette Room, c’est quand même l’obstacle lié aux parents. Notamment pour les tout-petits. C’est un constat, je le crois, à ne pas ignorer. En fait, la question qu’il faut se poser : est-ce qu’il ne faut pas d’abord convaincre les parents avant de convaincre les tout-petits ? Cette question est fondamentale. Et s'ajoute donc, de facto, une difficulté supplémentaire. J’imagine que les parents préfèrent le podcast jeunesse qui apporte une valeur ajoutée (un complément de leçon). Donc, Target n° 1 : convaincre d’abord les parents.

Deux mots sur le livre audio. Ça date pas d’hier. On n’a rien inventé. C’est tout sauf une nouveauté. Et on a trop tendance à l’oublier. Je me souviens de Fernandel sur 45T qui racontait l’histoire de La Chèvre de Monsieur Seguin d’Alphonse Daudet ou encore Marlène Jaubert avec Le Petit Poucet de Charles Perrault.
C’est un vrai marché pour la jeune génération qui arrive, pas la nôtre qui a aujourd’hui 40 ou 50 ans qui a un autre rapport au livre. Pourquoi ? Parce que c’est du temps d’écran supplémentaire sur ce que l’on appelle une liseuse.
Je suis assez circonspect sur le fait de ne pas relier la lecture aux mots de façon tactile.
La lecture c’est déjà compliqué : il faut de la solitude, de la motivation, de la concentration, de l’intérêt et surtout du temps. Croyez-moi ce ne sont pas (plus) des vertus aussi faciles à réunir…

Rédigé par Brulhatour le Mercredi 7 Avril 2021 à 13:09 | Commentaires (0)

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