D'un côté, le SNRL (Syndicat National des Radios Libres) qui plaide pour un déploiement rapide de la RNT. De l'autre, la CNRA qui ne veut pas de la RNT et pointe le spectre des coûts induits par son lancement ainsi que la menace indirecte sur le FSER (Fonds de Soutien à l'Expression Radiophonique). "Si la RNT génère un coût direct de diffusion bien compréhensible pour chaque opérateur obtenant une autorisation d’émettre en Bande 3, elle génère également une dépense supplémentaire pour le FSER pour chaque "nouveau service" de catégorie A.
"A ce jour, le coût moyen de diffusion pour une radio et pour un émetteur en RNT à Paris ou Marseille est de 1 000 € par mois (12 000 € par an). Si ce coût devait être financé par des aides publiques sur les 22 plus grandes villes de France il y aurait environ 125 radios A numériques et cela représenterait un besoin total de 1,5 M€ par an rien que pour le financement de la diffusion" indique avec pessimisme la CNRA.
"A ce jour, le coût moyen de diffusion pour une radio et pour un émetteur en RNT à Paris ou Marseille est de 1 000 € par mois (12 000 € par an). Si ce coût devait être financé par des aides publiques sur les 22 plus grandes villes de France il y aurait environ 125 radios A numériques et cela représenterait un besoin total de 1,5 M€ par an rien que pour le financement de la diffusion" indique avec pessimisme la CNRA.
La RNT ? Une menace pour le FSER !
Vous aimerez aussi
-
"Public des Associatives 2025" : une mesure d’audience dédiée aux radios de catégorie A
-
Les radios associatives rejoignent Radioplayer France
-
Sylvain Delfau élu président du Syndicat National des Radios Libres
-
RadioTour à Grenoble : les Associatives montent au créneau
-
Congrès du SNRL : "un rendez-vous pour l’avenir des radios associatives"
Le syndicat redoute en effet que "les nouvelles autorisations RNT en A induisent de nouveaux besoins de financement auprès du FSER, comme nous l'avons déjà constaté sur les trois premiers appels à candidature en RNT. En première année, 70 nouvelles installations ponctionneraient le fonds de 1.5 M€. Au bout de la troisième année, sur la base du barème actuel et pour la subvention de fonctionnement cette ponction pourrait atteindre 2,5 M€. Si le FSER ne voit pas son niveau budgétaire augmenter cette somme viendrait diminuer d’autant les ressources des radios émettant en FM".
Des chiffres à mettre en perspective avec la menace qui pèserait, cette année encore, sur un possible gel budgétaire de 7% de ce très nécessaire FSER (soit 2,03 M€ en moins à fin 2014 selon les Associatives).
Des chiffres à mettre en perspective avec la menace qui pèserait, cette année encore, sur un possible gel budgétaire de 7% de ce très nécessaire FSER (soit 2,03 M€ en moins à fin 2014 selon les Associatives).
Des coûts élevés de diffusion
Enfin, la CNRA rappelle que l’économie des radios associatives est basée le plus souvent sur l’auto-diffusion : "en RNT il n'en sera plus question, si la charge d'un émetteur FM de 1KW varie de 1 500 € à 5 000 € par an (énergie, entretien, amortissement) en auto-diffusion, cela reste bien inférieur au 12000 € du numérique".
De plus, la CNRA indique que ces 12 000 € sont "loin de représenter le coût technique définitif. En effet, à ce jour, il est basé sur une diffusion avec un seul émetteur par agglomération. Toutes les études montrent que suivant les villes et la dimension des allotissements les couvertures optimales nécessiteront de 2 à 5 émetteurs".
De plus, la CNRA indique que ces 12 000 € sont "loin de représenter le coût technique définitif. En effet, à ce jour, il est basé sur une diffusion avec un seul émetteur par agglomération. Toutes les études montrent que suivant les villes et la dimension des allotissements les couvertures optimales nécessiteront de 2 à 5 émetteurs".