Ce plafond avait été supprimé en catimini dans la première version de ce nouveau COM 2020-2022, ce qui avait généré une bronca chez les radios privées (lire ICI) dont les revenus publicitaires sont frappés de plein fouet par la crise. Elles trouvaient inacceptable que Radio France puisse ponctionner davantage le marché publicitaire alors que le groupe public est déjà largement financé par la redevance.
Les radios privées n’en sont pas à leurs premiers cris d’orfraie. Déjà les années précédentes, elles s’étaient offusquées que le plafond de 42 millions d'euros de publicité avait été largement dépassé dans les comptes annuels de Radio France. Cette dernière avait justifié qu’une partie de ces revenus venait des messages d’intérêt général et non de publicité brute, une nuance que contestaient les radios privées et qui avait aussi été notée par la Cour des Comptes.
Les radios privées n’en sont pas à leurs premiers cris d’orfraie. Déjà les années précédentes, elles s’étaient offusquées que le plafond de 42 millions d'euros de publicité avait été largement dépassé dans les comptes annuels de Radio France. Cette dernière avait justifié qu’une partie de ces revenus venait des messages d’intérêt général et non de publicité brute, une nuance que contestaient les radios privées et qui avait aussi été notée par la Cour des Comptes.
Un volume d'antenne à 17 minutes par jour
Plus récemment, Radio France avait poliment remis les radios privées à leur place, arguant que les radios publiques étaient tout simplement victimes de leur succès... mais aussi que France Inter, France Bleu et franceinfo restaient chacune limitées en volume d'antenne à 17 minutes par jour. Mesurée trimestriellement, cette limite permet cependant de remplir les écrans sur les jours de plus grande activité et notamment sur matinales en semaine, où France Inter est par exemple leader.
Machine arrière
Las, le gouvernement semble avoir finalement choisi l’option « paix des ménages » au regard de la crise, mais aussi de la future élection présidentielle. Les changements de propriétaire à venir dans plusieurs radios généralistes privées (RTL avec la mise en vente de M6 Groupe par Bertelsmann, et Europe 1 avec la vente probable du pôle radio de Lagardère) représentent déjà des risques de bouleversement importants dans les radios d’information et d’expression, un sujet forcément sensible à l’approche d'une échéance électorale... Enfin, selon Les Échos, le nouveau COM indique explicitement que le plafond a été maintenu à cause de la crise économique actuelle... ce qui laisse présager d'une potentielle nouvelle remise en cause dans le cadre des futurs COM... Les radios privées restent plus que jamais aux aguets.