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Ce matin au Sénat, la RNT a immédiatement catalysé l'attention. "Il n'est pas question de nier le succès d'Internet. Mais ce n'est qu'un moyen parmi d'autres pour écouter la radio. Si l'auditeur n'écoute pas la RNT, c'est tout simplement que le RNT existe seulement à Paris, Marseille et Nice. Et puis, il ignore jusqu'à l'existence même de la RNT" a souligné Patrice Gélinet, qui a défendu bec et ongles cette technologie toute la matinée.
"Le coût de diffusion en RNT est très inférieur aux coûts des Grandes Ondes et de la FM. 10 000 € par an et par zone. Partout ailleurs, la RNT progresse, lentement, c'est possible, mais elle progresse. La Norvège a même décidé de basculer de l'analogique à la RNT en 2017" a plaidé le Sage.
"Au départ, nous étions favorables à la RNT. Nous avons changé d'avis. La radio IP est écoutée par 38% des jeunes. La mutation est donc engagée. Et, nous souhaitons fortement investir dans cette technologie" a rappelé Michel Cacouault du Bureau de la Radio.
"L'Angleterre a lancé la RNT depuis 20 ans : 54% des radios continuent à émettre en FM (double diffusion). Il y a donc une grande interrogation. C'est la raison pour laquelle nous ne participerons pas à la RNT".
"Surtout ne faisons rien !" a lancé Denis Olivennes de Lagardère Active. Autrement dit, si le secteur n'est pas cassé, pas besoin de le réparer en s'inspirant d'un proverbe américain (If it is not broken, don't fix it). "Surtout ne modifions pas les équilibres financiers" : phrase lancée en direction de la possible ouverture du marché publicitaire à Radio France.
Pour la RNT : "Patrice Gélinet se trompe complètement" a indiqué Olivennes en s'appuyant sur un livre intitulé "Sociologie des décisions absurdes". "Pourquoi, diable, se lancer dans ce projet ? Un produit numérique qui au bout de 20 ans a si peu de pénétration... Il faut s'interroger. N'ajoutons pas d'investissements inutiles. Nous commettrions une erreur sur cette technologie dépassée".
"Le coût de diffusion en RNT est très inférieur aux coûts des Grandes Ondes et de la FM. 10 000 € par an et par zone. Partout ailleurs, la RNT progresse, lentement, c'est possible, mais elle progresse. La Norvège a même décidé de basculer de l'analogique à la RNT en 2017" a plaidé le Sage.
"Au départ, nous étions favorables à la RNT. Nous avons changé d'avis. La radio IP est écoutée par 38% des jeunes. La mutation est donc engagée. Et, nous souhaitons fortement investir dans cette technologie" a rappelé Michel Cacouault du Bureau de la Radio.
"L'Angleterre a lancé la RNT depuis 20 ans : 54% des radios continuent à émettre en FM (double diffusion). Il y a donc une grande interrogation. C'est la raison pour laquelle nous ne participerons pas à la RNT".
"Surtout ne faisons rien !" a lancé Denis Olivennes de Lagardère Active. Autrement dit, si le secteur n'est pas cassé, pas besoin de le réparer en s'inspirant d'un proverbe américain (If it is not broken, don't fix it). "Surtout ne modifions pas les équilibres financiers" : phrase lancée en direction de la possible ouverture du marché publicitaire à Radio France.
Pour la RNT : "Patrice Gélinet se trompe complètement" a indiqué Olivennes en s'appuyant sur un livre intitulé "Sociologie des décisions absurdes". "Pourquoi, diable, se lancer dans ce projet ? Un produit numérique qui au bout de 20 ans a si peu de pénétration... Il faut s'interroger. N'ajoutons pas d'investissements inutiles. Nous commettrions une erreur sur cette technologie dépassée".
Emmanuel Boutterin (SNRL), Mathieu Gallet (Radio France), Patrice Gélinet (CSA), Christopher Baldelli (RTL Group) et Denis Olivennes (Lagardère Active) © Sénat
La RNT ? "Une technologie obsolète"
"L'avenir de la radio ne se résume pas à la RNT" a expliqué Christopher Baldelli de RTL Group. "Mais il repose sur un équilibre très fragile. Ce dont nous avons besoin, c'est d'un cadre stable. Nous estimons que nos radios ne peuvent investir dans la RNT. Nous n'avons pas les moyens d'investir dans cette technologie obsolète". Pour être entendu, devrions-nous demander trois choses : la suppression de la publicité sur le Service Public de la radio, demander des subventions comme la presse écrite et demander la baisse des quotas ?". Bonnes questions.
Tarek Mami, Mathieu Quétel et Philippe Gault du SIRTI © Sénat
Plus possible de se développer en FM
"Le projet de dire que rien ne doit changer ne peut pas être un projet collectif" a d'abord mis en avant Philippe Gault, président du SIRTI s'adressant, on l'aura compris, à Denis Olivennes. "La RNT est inscrite dans la Loi depuis 2006. S'il y en a qui n'y croit pas, comme en 1981, qu'ils regardent".
"Nous sommes en danger" a scandé Mathieu Quétel. "Et notamment pour les invisibles que nous sommes, nous avons besoin d'obtenir des fréquences pour engager ces mutations (...) La RNT est l'une des voies de la numérisation de la radio. Nous comptons sur vous pour que cette mutation ait lieu dans les meilleures conditions".
Pour Emmanuel Boutterin, président du Syndicat National des Radios Libres : "il n'y a plus de possibilités de se développer sur la FM. Il n'y a pas d'opposition entre IP et RNT. La RNT, c'est une adaptation de la FM qui répond mieux aux jeunes générations avec notamment des données associées. Pourquoi des acteurs de la TV ont bénéficié d'un soutien à l'occasion du passage à la TNT ? Donc, donnons-nous les moyens de réussir cette mutation et d'aller sur cette nouvelle bande de fréquences. 101 éditeurs ont commencé. Et, ils ont du courage. Ces gens-là sont des héros. Un geste fort pour maintenir nos emplois".
"Nous sommes en danger" a scandé Mathieu Quétel. "Et notamment pour les invisibles que nous sommes, nous avons besoin d'obtenir des fréquences pour engager ces mutations (...) La RNT est l'une des voies de la numérisation de la radio. Nous comptons sur vous pour que cette mutation ait lieu dans les meilleures conditions".
Pour Emmanuel Boutterin, président du Syndicat National des Radios Libres : "il n'y a plus de possibilités de se développer sur la FM. Il n'y a pas d'opposition entre IP et RNT. La RNT, c'est une adaptation de la FM qui répond mieux aux jeunes générations avec notamment des données associées. Pourquoi des acteurs de la TV ont bénéficié d'un soutien à l'occasion du passage à la TNT ? Donc, donnons-nous les moyens de réussir cette mutation et d'aller sur cette nouvelle bande de fréquences. 101 éditeurs ont commencé. Et, ils ont du courage. Ces gens-là sont des héros. Un geste fort pour maintenir nos emplois".
Bellanger coupe la poire en deux
La solution pour Pierre Bellanger ? L'IP hertzien © Sénat
"Après le temps des problèmes, voici le temps des solutions" a lancé en guise de préambule et avec son style qui le caractérise, Pierre Bellanger, patron de Skyrock. "Le problème, c'est un problème de distribution. Personne n'est satisfait de sa couverture y compris le Service Public. Continuons donc avec la FM mais rendons-la égalitaire. Tout ce qui se crée aujourd'hui hors de l'lP est mort, sans espérance de vie". La Solution pour Pierre Bellanger ? "La RNT-IP".
Bref, la RNT aquarium, non ! La RNT-IP, oui ! Et Pierre Bellanger, de couper la poire en deux : "Nous avons aujourd'hui la possibilité de marier les mondes. Nous espérons donc avoir une autorisation d'expérimentation du CSA sur la ville de Paris".
Pour autant, Skyrock a obtenu des autorisations pour diffuser en RNT mais n'a pas encore activé ses diffusions, ce qui a d'ailleurs permis ce matin un bel mais ferme échange entre Bellanger et Gélinet.
Bref, la RNT aquarium, non ! La RNT-IP, oui ! Et Pierre Bellanger, de couper la poire en deux : "Nous avons aujourd'hui la possibilité de marier les mondes. Nous espérons donc avoir une autorisation d'expérimentation du CSA sur la ville de Paris".
Pour autant, Skyrock a obtenu des autorisations pour diffuser en RNT mais n'a pas encore activé ses diffusions, ce qui a d'ailleurs permis ce matin un bel mais ferme échange entre Bellanger et Gélinet.
L'agnostique Mathieu Gallet n'exclut pas la RNT pour deux stations
"L'avenir de la radio ? Je vais vous en parler en terme de contenus" a débuté Mathieu Gallet, PDG de Radio France, qui préfère apparemment miser sur les programmes plutôt que sur les tuyaux. "Pour nous, cet avenir vise à préserver nos positions, voire à les renforcer. C'est une possibilité de développer nos offres et nos contenus. Le numérique doit permettre de rendre accessible, au plus grand nombre, ces contenus. La radio, c'est mieux que l'internet, je suis d'accord avec Pierre Bellanger... Mais, nous sommes dans une société de l'image afin de pouvoir atteindre notamment un public jeune (...) Il faut renforcer le programme d'écoute et de réécoute des programmes (...) Le numérique est une bonne façon de développer nos offres notamment pour Fip et France Musique".
Plus intéressant encore, pour Fip et pour Mouv', Mathieu Gallet a même envisagé une possibilité d'une diffusion en RNT ou en RNT-IP pour augmenter les couvertures et pour qui, ces moyens de diffusion, sont aussi une autre possibilité de développement. C'est dire si les temps changent...
Plus intéressant encore, pour Fip et pour Mouv', Mathieu Gallet a même envisagé une possibilité d'une diffusion en RNT ou en RNT-IP pour augmenter les couvertures et pour qui, ces moyens de diffusion, sont aussi une autre possibilité de développement. C'est dire si les temps changent...
"Le Tout-IP est un danger"
Le Sénateur Pierre Assouline, rejetant un seul mode d'accès et privilégiant le maintien de la diversité, a rappelé ce que l'on avait pourtant vite oublié : "la loi a été votée. Soit on l'applique, soit on la supprime". Le Sénateur a même avancé que "le Tout-IP est un danger parce que ce n'est pas gratuit et parce que ce n'est pas anonyme (...) Allons vers les 20% de RNT" a-t-il souligné, seuil fatidique qui permettrait à cette technologie d'entrer dans tous les foyers.
Denis Olivennes, lui, avait déjà levé le camp depuis plusieurs minutes et le "tout va bien, ne changeons rien" le poursuivait déjà.
Denis Olivennes, lui, avait déjà levé le camp depuis plusieurs minutes et le "tout va bien, ne changeons rien" le poursuivait déjà.
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