Le texte est en quelque sorte « glissé dans la pile », et se trouve lâché en plein week-end du 14 juillet. Comme en toute innocence. Bref, tous les ingrédients d’un coup de Jarnac en pleine trêve estivale. De quoi faire bondir le syndicat des radios et télévisions indépendantes.
Mais de quoi parle-t-on ? En bref, aujourd’hui, une seule et même personne physique ou morale ne peut couvrir en radio hertzienne plus de 150 millions de personnes en France. Cette mesure, inscrite dans la loi de 1986 sur la liberté d’expression, entend protéger le pluralisme des opérateurs. Protéger les « petits ». Le texte de l’amendement propose tout simplement… de l’abroger. En résumé, il explique que les méthodes de calcul des populations couvertes, dans un contexte de progrès technologiques, manquent de pertinence et empêchent une vision objective.
Mais de quoi parle-t-on ? En bref, aujourd’hui, une seule et même personne physique ou morale ne peut couvrir en radio hertzienne plus de 150 millions de personnes en France. Cette mesure, inscrite dans la loi de 1986 sur la liberté d’expression, entend protéger le pluralisme des opérateurs. Protéger les « petits ». Le texte de l’amendement propose tout simplement… de l’abroger. En résumé, il explique que les méthodes de calcul des populations couvertes, dans un contexte de progrès technologiques, manquent de pertinence et empêchent une vision objective.
Pourquoi mettre en danger un secteur qui marche ?
Seulement, du point de vue des opérateurs indépendants, ce texte est aussi une protection extrêmement efficace. Il a pu garantir l’existence d’un tissu très riche de radios locales et régionales en France, tout simplement en leur laissant une place sur les ondes. Mieux : aujourd’hui ce secteur se développe, se professionnalise et enregistre des audiences records. Les radios indépendantes régionales forment même une quasi exception hexagonale : elles voient leurs revenus publicitaires augmenter et elles recrutent. Bref, on se demande pourquoi il faudrait remettre en cause le fragile équilibre d’un des rares secteurs qui, en France, garde ses indicateurs dans le vert.
« C’est stupéfiant, réagissent Philippe Gault, Mathieu Quétel et Tarek Mami, au Bureau du SIRTI. Cet article lève le voile sur un processus en cours… sans qu’aucune information ne nous ait été communiquée. Ni Aurélie Filippetti, ni le président Schrameck, ni personne n’ont évoqué à notre connaissance cette piste de réflexion dans le cadre de la loi sur l’audiovisuel. D’ailleurs, ce projet de loi s’intitule "loi sur l’Indépendance du service public"… on se demande ce qu’un tel amendement vient y faire… »
« C’est stupéfiant, réagissent Philippe Gault, Mathieu Quétel et Tarek Mami, au Bureau du SIRTI. Cet article lève le voile sur un processus en cours… sans qu’aucune information ne nous ait été communiquée. Ni Aurélie Filippetti, ni le président Schrameck, ni personne n’ont évoqué à notre connaissance cette piste de réflexion dans le cadre de la loi sur l’audiovisuel. D’ailleurs, ce projet de loi s’intitule "loi sur l’Indépendance du service public"… on se demande ce qu’un tel amendement vient y faire… »
Mobilisation tous azimuths !
Ces trois cadres du SIRTI, interpellés en plein week-end de fête nationale, se sont instantanément mobilisés pour que leur position sur ce dossier soit très claire : pas question ! No way ! Le week-end a donc été très actif et des oreilles ont dû rougir un peu partout dans les arcanes de la radiodiffusion française. « Nous avons actionné toutes les sonnettes d’alarme possibles et fait passer notre message sur ce projet calamiteux. En jouant avec cette notion, les auteurs de cet amendement touchent à quelque-chose d’essentiel ! On nous attaque très fort ! »
Cette alerte est d’autant plus inquiétante selon eux qu’elle vient quelques semaines après une autre tentative du même registre, celle de l’ouverture de certains marchés publicitaires, comme celui de la grande distribution, à la télévision (voir notre article ici ). « Nos PME ne doivent pas être considérées comme un petit matelas d’ajustement pour l’industrie de la radio. Tout ce que les radios indépendantes ont obtenu, en France, elles n’ont pu l’obtenir que par elles-mêmes, sans aide particulière, sans accompagnement spécifique. Nous ne somme pas une sorte de quantité négligeable que l’on puisse piétiner tranquillement, comme ce hérisson écrasé au bord de la nationale dans l’indifférence générale. Aujourd’hui, les opérateurs indépendants sont structurés. Nous sommes désormais 150 hérissons qui traversons la nationale, et nous portons un gilet jaune. Alors si on nous écrase, ça ne peut plus être par inadvertance! »
Pour Philippe Gault, Mathieu Quétel et Tarek Mami, l’amendement révèle qu’il y a une intention. « Prudence, vigilance, et combativité : voilà les trois mots qui donnent le ton de notre veille des jours à venir » concluent-ils.
Jean-Charles Verhaeghe, MYConseils.fr pour LLPR
*SIRTI : Syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes.
** à lire ici
Cette alerte est d’autant plus inquiétante selon eux qu’elle vient quelques semaines après une autre tentative du même registre, celle de l’ouverture de certains marchés publicitaires, comme celui de la grande distribution, à la télévision (voir notre article ici ). « Nos PME ne doivent pas être considérées comme un petit matelas d’ajustement pour l’industrie de la radio. Tout ce que les radios indépendantes ont obtenu, en France, elles n’ont pu l’obtenir que par elles-mêmes, sans aide particulière, sans accompagnement spécifique. Nous ne somme pas une sorte de quantité négligeable que l’on puisse piétiner tranquillement, comme ce hérisson écrasé au bord de la nationale dans l’indifférence générale. Aujourd’hui, les opérateurs indépendants sont structurés. Nous sommes désormais 150 hérissons qui traversons la nationale, et nous portons un gilet jaune. Alors si on nous écrase, ça ne peut plus être par inadvertance! »
Pour Philippe Gault, Mathieu Quétel et Tarek Mami, l’amendement révèle qu’il y a une intention. « Prudence, vigilance, et combativité : voilà les trois mots qui donnent le ton de notre veille des jours à venir » concluent-ils.
Jean-Charles Verhaeghe, MYConseils.fr pour LLPR
*SIRTI : Syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes.
** à lire ici