"Face à la révolution numérique, l'Autorité fait part de ses propositions de réformes afin de desserrer les contraintes pesant sur les acteurs historiques de l'audiovisuel pour leur permettre de rivaliser, à armes égales, avec les plateformes de vidéo en ligne (Amazon, Netflix)". L'anti-trust français veut clairement desserrer le carcan qui asphyxie le monde des médias en France, alors que la réforme de l'audiovisuel est en cours d'écriture au Ministère de la Culture. Franck Riester devrait présenter son projet en début d'année prochaine.
Ouverture aux secteurs interdits
Parmi les propositions formulées (qui concernent essentiellement la télévision), l'une d'entre elles devrait faire bondir les dirigeants des groupes de radios. "Certains secteurs sont interdits de publicité télévisuelle afin de protéger la diversité culturelle et les ressources des autres médias. Compte tenu de l'incertitude sur l'efficacité du dispositif, dans la mesure où ces secteurs ont largement recours à la publicité digitale, l'Autorité propose d'autoriser la diffusion de publicités pour le cinéma, l'édition et les promotions dans le secteur de la distribution." propose l'Autorité.
En clair, autant d'annonceurs qui pourraient quitter le média radio et la presse pour aller vers d'autres supports. Selon une étude d’impact menée par France Pub, dans une telle hypothèse, la presse, la radio et la publicité extérieure pourraient perdre jusqu’à 576 millions d’euros d’investissements publicitaires par an, soit 44% du total des dépenses des annonceurs des secteurs concernés dans ces médias en 2017. "Ces secteurs subiraient des pertes financières conséquentes, accentuant les transferts de valeurs déjà existants au profit de la télévision et de certains acteurs du digital" estimaient les acteurs du média en novembre dernier.
En clair, autant d'annonceurs qui pourraient quitter le média radio et la presse pour aller vers d'autres supports. Selon une étude d’impact menée par France Pub, dans une telle hypothèse, la presse, la radio et la publicité extérieure pourraient perdre jusqu’à 576 millions d’euros d’investissements publicitaires par an, soit 44% du total des dépenses des annonceurs des secteurs concernés dans ces médias en 2017. "Ces secteurs subiraient des pertes financières conséquentes, accentuant les transferts de valeurs déjà existants au profit de la télévision et de certains acteurs du digital" estimaient les acteurs du média en novembre dernier.
Lever le seuil anti-concentration
Vous aimerez aussi
-
La radio maintient sa progression dans le paysage publicitaire
-
Le marché publicitaire poursuit une croissance soutenue
-
États-Unis : le boom des pièces auto boosté par la radio et les podcasts
-
Le MAG 166 - Nathalie IA, la commerciale radio augmentée
-
La radio au Canada est un levier puissant pour les marques
L'autre proposition choc concerne la loi de 1986 sur le dispositif anti-concentration. "Ces dispositions, qui s'ajoutent au dispositif normal de contrôle des concentrations, semblent dépassées en raison des évolutions économiques du secteur. Si des garde-fous garantissant le pluralisme demeurent nécessaires, les dispositions actuelles ne s'appliquent qu'aux opérateurs de télévision et excluent donc une partie de plus en plus significative des fournisseurs de contenus". écrit l'Autorité qui appelle donc à "une refonte du dispositif", sans en dire plus. En clair, les grands groupes comme NRJ ou M6 pourraient intégrer d'autres radios sans être limités par la réglementation, ce qui pourrait entrainer un nouveau mouvement de consolidation du secteur.