Pascal Thomas (g) et Denis Surfys. Malgré son nom, Flash FM fait bien plus que de parler des radars!
"C’est complètement fou, les proportions que ça prend !" Pascal Thomas, le très cool directeur de Flash FM, est à la fois surpris et un peu inquiet. "Je n’avais aucunement l’intention de faire un coup médiatique avec cette histoire, bien au contraire. D’ailleurs, ce courrier du procureur nous est arrivé le 12 décembre, et nous avions l’intention d’y donner suite très gentiment après le rush des fêtes."
Très gentiment parce que la tonalité du courrier n’était justement pas aussi sévère que ce qui transparaît ici ou là. "C’était plus un courrier constructif qu’un courrier d’admonestation. Le procureur nous y expliquait qu’il avait été alerté par la gendarmerie de l’échec de deux de leurs opérations… à cause de nos alertes radars. Il nous demandait si l’on pouvait trouver des solutions pour éviter ça."
Les opérations en question n’étaient pas des contrôles de vitesse, mais des opérations visant à interpeller des malfrats. "C’est sur ce point que je ne suis pas tout à fait d’accord. Ce type d’alerte n’est pas donné chez nous. Nous le précisions systématiquement à nos auditeurs : nous ne communiquons à l’antenne que les bouchons, les contrôles de vitesse et les accidents dans un but de prévention. Nous ne communiquons pas les contrôles d’alcoolémie, et nous demandons systématiquement à nos auditeurs de nous préciser s’il ont vu, ou pas des jumelles ou un radar."
Très gentiment parce que la tonalité du courrier n’était justement pas aussi sévère que ce qui transparaît ici ou là. "C’était plus un courrier constructif qu’un courrier d’admonestation. Le procureur nous y expliquait qu’il avait été alerté par la gendarmerie de l’échec de deux de leurs opérations… à cause de nos alertes radars. Il nous demandait si l’on pouvait trouver des solutions pour éviter ça."
Les opérations en question n’étaient pas des contrôles de vitesse, mais des opérations visant à interpeller des malfrats. "C’est sur ce point que je ne suis pas tout à fait d’accord. Ce type d’alerte n’est pas donné chez nous. Nous le précisions systématiquement à nos auditeurs : nous ne communiquons à l’antenne que les bouchons, les contrôles de vitesse et les accidents dans un but de prévention. Nous ne communiquons pas les contrôles d’alcoolémie, et nous demandons systématiquement à nos auditeurs de nous préciser s’il ont vu, ou pas des jumelles ou un radar."
"off the record"
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L’intérêt du DAB+ pour une radio indépendante : l’exemple de Flash FM en Limousin
Ce process millimétré avec les forces de l’ordre (même si un peu canaille) est indispensable pour cette radio qui fait chaque jour un gros travail de terrain, notamment en organisant quotidiennement la tournée des faits divers. Les localiers savent qu’il faut savoir préserver un "off the record" si l’on veut obtenir des informations.
Mais au hasard d’une conversation entre confrères, l’info a finalement filtré, et le Popu (quotidien régional) a tenu à en faire un papier. Bien plus costaud que ce qu’imaginaient Pascal et Denis (journaliste et matinalier de la radio) : en Une, et avec une demi-page en Région.
"Depuis, le téléphone n’arrête plus de sonner », explique Pascal. "L’info a été reprise par l’AFP, on l’a vue dans le Figaro, le Parisien, sur TV5 Monde, la Charente Libre, l’Express, Europe 1, La Montagne, Midi Libre, Morandini.com, le JDD, 20 Minutes… Et elle s’est répandue comme une trainée de poudre sur les réseaux sociaux."
Mais au hasard d’une conversation entre confrères, l’info a finalement filtré, et le Popu (quotidien régional) a tenu à en faire un papier. Bien plus costaud que ce qu’imaginaient Pascal et Denis (journaliste et matinalier de la radio) : en Une, et avec une demi-page en Région.
"Depuis, le téléphone n’arrête plus de sonner », explique Pascal. "L’info a été reprise par l’AFP, on l’a vue dans le Figaro, le Parisien, sur TV5 Monde, la Charente Libre, l’Express, Europe 1, La Montagne, Midi Libre, Morandini.com, le JDD, 20 Minutes… Et elle s’est répandue comme une trainée de poudre sur les réseaux sociaux."
Les auditeurs se mobilisent
Les réactions des auditeurs ont été spectaculaires : la radio a instantanément reçu des appels de soutien, qui continuent d’affluer. "Et puis maintenant, je reçois des demandes d’interview. J’ai ainsi été interviewé par BFM TV, par LCI et par une radio Suisse, à Fribourg. Là bas, la loi interdit précisément ce type d’info à l’antenne."
Alors, comment vit-on tout ça lorsqu’on est au cœur du buzz ? "Je ne vais pas me plaindre de cette mobilisation autour de la radio. Mais je voudrais tout de même jouer l’apaisement. Juste rappeler que je veux travailler en bonne intelligence avec le terrain, et avec les forces de l’ordre, en continuant de rendre service à mes auditeurs." Et visiblement, les gendarmes et le procureur sont sur la même longueur d’ondes.
Rappelons tout de même que de leur côté, les policiers de Limoges ne reprochent rien à la radio, au contraire. En 2012, Flash FM avait déjà fait là une de la presse grâce à ses alertes auditeur. Cette année là, en signalant un homme et un petit garçon circulant à pied au bord de l’autoroute, les auditeurs ont permis à la police d’interpeller un pédophile, depuis condamné à 30 ans de prison.
Alors, comment vit-on tout ça lorsqu’on est au cœur du buzz ? "Je ne vais pas me plaindre de cette mobilisation autour de la radio. Mais je voudrais tout de même jouer l’apaisement. Juste rappeler que je veux travailler en bonne intelligence avec le terrain, et avec les forces de l’ordre, en continuant de rendre service à mes auditeurs." Et visiblement, les gendarmes et le procureur sont sur la même longueur d’ondes.
Rappelons tout de même que de leur côté, les policiers de Limoges ne reprochent rien à la radio, au contraire. En 2012, Flash FM avait déjà fait là une de la presse grâce à ses alertes auditeur. Cette année là, en signalant un homme et un petit garçon circulant à pied au bord de l’autoroute, les auditeurs ont permis à la police d’interpeller un pédophile, depuis condamné à 30 ans de prison.