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Les radios des groupes Lagardère, NRJ et RTL ainsi que les radios indépendantes membres des Indés Radios et du SIRTI indiquent dans un communiqué commun être "consternées par le recul de la Ministre de la Culture, Mme Audrey Azoulay, sur la modulation des quotas, qui s’apparente désormais à un véritable jeu de dupes". Les radios avaient accueilli avec intérêt la proposition de la Ministre de la Culture. Votée en seconde lecture à l’Assemblée Nationale, elle visait à alléger (au maximum 5 points) les quotas d’exposition francophone en échange d’engagements des radios qui le souhaitent en faveur de plus de diversité musicale sur leurs antennes après concertation avec le régulateur.
Cette proposition permettait, à tout le moins, d’augurer une concertation, et de poursuivre la discussion, y compris pour tenir compte des difficultés des radios à remplir leurs obligations face à l’effondrement de la production musicale francophone (- 66% d’albums francophones entre 2003 et 2014, - 62% de nouveautés musicales en France en 2014, 83% de la production française qui n’est pas interprétée en français).
Cette proposition permettait, à tout le moins, d’augurer une concertation, et de poursuivre la discussion, y compris pour tenir compte des difficultés des radios à remplir leurs obligations face à l’effondrement de la production musicale francophone (- 66% d’albums francophones entre 2003 et 2014, - 62% de nouveautés musicales en France en 2014, 83% de la production française qui n’est pas interprétée en français).
"Cependant, sous la pression du lobbying d’une partie de la filière musicale, non seulement il n’a pas été possible de discuter, ne serait-ce que du quantum et des modalités d’application de ce plafonnement, mais ces mesures 'de modulation des quotas" ont été dénaturées et vidées de leur sens en fixant des critères qui excluent, de facto, la quasi-totalité des radios françaises, et privent également le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel de toute capacité d’adaptation et méconnaissent ainsi son rôle de régulateur, qui structure au quotidien le paysage radiophonique français par ses choix de programmes zone par zone" expliquent les radios.
Le plafonnement des diffusions de titres francophones
Seule reste donc la mesure de plafonnement des diffusions de titres francophones, que les radios dénoncent depuis plusieurs mois : "cette mesure, en interdisant aux artistes français d’être autant diffusés que les artistes internationaux, aura pour effet d’empêcher l’émergence des futurs Stromae, Calogero, Christine and the Queens ou Maître Gims et tant d'autres, et détourner les auditeurs de la radio vers les plateformes de streaming payantes."
Les radios appellent donc le Sénat à ne pas reprendre les propositions du Gouvernement et à voter les dispositions soumises par sa Commission Culture : "Il n’est pas trop tard pour qu’une véritable concertation ait enfin lieu, sous l’égide du Ministère de la Culture, entre les acteurs de la filière musicale et les radios".
Les radios appellent donc le Sénat à ne pas reprendre les propositions du Gouvernement et à voter les dispositions soumises par sa Commission Culture : "Il n’est pas trop tard pour qu’une véritable concertation ait enfin lieu, sous l’égide du Ministère de la Culture, entre les acteurs de la filière musicale et les radios".