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Hormis la quantité de programmes et la qualité du son, la vraie valeur ajoutée du DAB+ réside dans la possibilité d’écouter en mobilité un même programme sur de longs trajets sans discontinuité. Aujourd’hui en effet, en effectuant un trajet autoroutier de plusieurs centaines de kilomètres, l’auditeur souhaitant écouter un seul programme FM sans avoir à zapper n’a quasiment pour choix que le 107.7 de sa radio d’autoroute. Il dispose également des 4 grosses radios de Radio France (Inter, Musique, Culture, Info) qui, grâce à un maillage FM très serré, permettent de garder le signal sur à peu près la totalité du trajet avec le RDS. 5 petits programmes, donc. Les autres réseaux privés, eux, ont forcément des zones d’ombre sur la route.
Une étude réalisée l’année dernière par l’entreprise K-plug pour le projet de multiplex national Rplus avait révélé qu’en moyenne sur un trajet Paris-Lyon, le nombre de radios nationales disponibles en FM était de 18. Pas si mal, certes, mais cette moyenne est l’arbre qui cache la forêt. En effet, sur le long du trajet, le nombre de stations disponibles tombe six fois en dessous de 10, et même trois fois à moins de 5, dans les zones les plus rurales. Un vrai souci pour l’un des axes routiers les plus fréquentés de France.
D’autre part, ces zones d’ombre n’étant pas les mêmes d’un réseau à l’autre (Skyrock a les siennes, et Fun Radio en a d’autres, par exemple), la FM ne permet effectivement pas à un auditeur d’écouter un même programme national tout au long de son trajet, hormis encore une fois le 107.7 et Radio France. La conséquence d’un spectre FM limité et de la constitution anarchique et morcelée des différents réseaux dans les années 80 et 90. Au final, la FM en mobilité est un vrai encouragement à basculer sur Spotify ou sur des podcasts pré-téléchargés… Pas encourageant pour le futur de la radio alors que les nouveaux usages numériques se multiplient.
Le DAB répond à cette problématique essentielle en offrant la possibilité d’installer autant d’émetteurs que nécessaire tout le long du trajet, sans risque de brouillage d’une zone à l’autre. 26 radios disponibles de manière ininterrompue, une vraie révolution.
Le DAB répond à cette problématique essentielle en offrant la possibilité d’installer autant d’émetteurs que nécessaire tout le long du trajet, sans risque de brouillage d’une zone à l’autre. 26 radios disponibles de manière ininterrompue, une vraie révolution.
Des impacts en région
On peut imaginer que les 26 radios sélectionnées en national draineront les automobilistes vers le DAB+ plutôt que la FM. Un basculement de « bande », comme on aurait dit à l’époque où les grandes ondes côtoyaient encore la FM sur les autoradios. Ce nouveau flux d’auditeurs sur le DAB+ représente donc aussi une vraie opportunité pour les radios régionales qui auront postulé en local car elles s’afficheront à côté de ces locomotives de l’audience radio. Ces régionales seront d’ailleurs elles aussi bien servies en terme de couverture car les zones locales proposées par le CSA sont relativement étendues et permettront de couvrir les trajets du quotidien pour aller au travail.
Plus que deux semaines pour postuler en région
Les radios sont invitées à postuler sur 15 zones locales d’ici le 7 novembre (et sur 15 autres zones l’année prochaine). En national, les réseaux ont deux semaines de plus pour se prononcer, jusqu’au 21 novembre. Un alignement de calendrier très opportun donc, puisque les intérêts à l’échelle nationale se combineront à ceux en région. Alors, qui prendra le train du DAB+ ? Réponse d’ici quelques mois.