Chez Europe 1, les émissions en public sont historiques. Plus de convivialité, d’énergie, d’ambiance… C’est un atout pour les auditeurs qui peuvent approcher de près leurs idoles et découvrir l’envers du décor, mais aussi pour les animateurs qui préfèrent ce type de format. Confirmation avec le directeur adjoint en charge des antennes, Étienne Guffroy : "Le dernier arrivé, Karl Zéro, a lui-même demandé à ce que l’émission soit en public. Même chose pour Anne Roumanoff le midi. Ils ont, tous les deux, l’expérience du public et de la scène. Ils sont à l’aise et souvent, le public est pris à partie. C’est une valeur ajoutée."
Et c’est aussi une façon de survivre dans ce milieu hyperconnecté : "Même si les auditeurs peuvent voir beaucoup d’émissions en vidéo, rien ne vaut la magie de la suivre en direct sur place."
"Souvent, le public est pris à partie"
Davantage de délocs
Et il y a aussi ces émissions délocalisées. Europe 1 a fait le choix de coller à l’actualité : Nikos dans l’Aude auprès des sinistrés des inondations, à Mourenx avec les "gilets jaunes", Matthieu Belliard dans un tour des régions à Calais, Brignoles et Saint-Avold… "C’est un événement pour ces petites villes. Chaque fois, nous sommes dans des salles polyvalentes ou des gymnases pour montrer que nous sommes accessibles." Des expériences possibles grâce à des outils techniques simplifiés. Étienne Guffroy le confirme, les équipes voyagent léger : "Elles n’excèdent pas une dizaine de personnes et utilisent des modes de transmission et de reportage très simples. Voilà pourquoi nous pouvons coller à l’actualité. Nous pouvons nous délocaliser pratiquement du jour au lendemain".
Même dans un salon, c’est possible de s’installer ! RFM a testé cette configuration en 2018 et souhaite la développer. La radio a déjà organisé les concerts de Slimane et de Cœur de Pirate chez des auditrices. Le Meilleur des Réveils a aussi proposé une matinale spéciale Noël chez une auditrice de Seine-Saint-Denis. Il y a aussi eu un relooking d’appartement en direct, avec la présence de Jérémy Frérot. Et d’autres rendez-vous sont en cours de réflexion.
Davantage de local pour les locales
Et ce souci de proximité est encore plus vrai pour les radios locales. Radio Oxygène qui émet en Seine-Saint-Denis en a fait son cheval de bataille en proposant deux types d’émissions délocalisées. Florent Barsac est journaliste : "Le plus souvent, nous restons trois heures sur place avec prise d’antenne tous les quarts d’heure. Sinon, il y a aussi les journées à l’extérieur avec des interventions "fil rouge" toutes les heures. Nous recevons des invités. En 2018, nous avions aussi organisé le premier Les deux du matin Tour. La matinale était dans un minibus devant les grandes gares de Seine-et-Marne." Et il n’y a pas que les auditeurs qui sont touchés par ces opérations de communication : "Cela nous permet aussi d’être visibles sur le terrain, de travailler la notoriété de la radio et de séduire les partenaires qui peuvent communiquer à l’antenne, mais aussi à l’extérieur pendant nos opérations spéciales."
L’atout studio Bellemare
Il a été inauguré le 20 décembre dernier dans les locaux d’Europe 1. Le studio Bellemare représente pour la radio un vrai atout de proximité dans lequel plusieurs configurations sont possibles : émissions en public, concerts, rencontres… Un petit auditorium qui compte 70 places. Et ce n’est pas le seul studio "en public" utilisé. La matinale de Nikos est réalisée dans le studio Jean-Luc Lagardère. L’émission d’Anne Roumanoff dans le studio Merlin et l’après-midi dans les studios Coluche et Siegel.