Aujourd’hui grand reporter à la rédaction internationale de Radio France, Claude Guibal a été pendant quinze ans journaliste free-lance basée au Caire, où elle a correspondu pour de nombreux médias, notamment Libération, l’Obs et Radio France à travers tout le Proche-Orient. À l’issue de sa couverture des printemps arabes, elle revient en France en 2012, nommée à la tête du service international de France Culture. Sans jamais quitter le terrain : terres de conflits abîmées par les crises, pays confrontés à la fragilité des démocraties ou aux poids des dictatures... Syrie, Russie, Iran, Arabie Saoudite, Haïti, Centrafrique autant que les Etats-Unis, où elle couvre la campagne électorale puis l’élection de Donald Trump pour la rédaction de France Inter qu’elle a intégrée en 2015.
"Le journalisme ? Il faut pouvoir le vivre sur le terrain, au plus près des autres, mais surtout dans le temps long, dans les angles morts de l’actualité, là où personne ne regarde. Ce n’est pas ce qui vous fait bouffer ni publier dans les magazines. Mais ça vous fait vivre, respirer et marcher tête droite car vous plongez derrière l'écume des choses, derrière le bruit de l'actualité. A une époque où les journalistes sont souvent perçus comme des rapaces, des papillons superficiels, il faut se souvenir qu’ils sont pourtant si nombreux, de Bangui à Marseille, de Bagdad à Lille, à vouloir et à faire ce métier en y mettant du sens, de l'engagement, une vraie volonté de transmettre, et à partager ce qu'ils vivent, voient et tentent de comprendre" explique Claude Guibal, Grand Reporter à la Rédaction Internationale de Radio-France.