Vous aimerez aussi
Sans surprise dans ce contexte de crise sociale où la presse est prise à partie, les indicateurs du 32e Baromètre de la confiance dans les médias réalisé par le groupe Kantar pour La Croix sont en berne. Si l’intérêt pour l’actualité remonte (à 67 %, + 5 points), les journalistes sont jugés indépendants par seulement un quart des sondés et la confiance envers les différents médias est au plus bas.
La radio, traditionnellement jugée comme le moyen d’information le plus fiable, sort à peine la tête de l’eau (avec 50 % de niveau de confiance, – 6 points sur un an), devant la presse écrite (à 44 %, – 8 points), la télévision (à 38 %, – 10 points), et Internet (à 25 %, comme en 2018). "Le mouvement des des gilets jaunes a eu un effet dévastateur sur la télévision, qui est à son plus bas niveau historique", souligne Carine Marcé, directrice associée à Kantar Public.
La radio, traditionnellement jugée comme le moyen d’information le plus fiable, sort à peine la tête de l’eau (avec 50 % de niveau de confiance, – 6 points sur un an), devant la presse écrite (à 44 %, – 8 points), la télévision (à 38 %, – 10 points), et Internet (à 25 %, comme en 2018). "Le mouvement des des gilets jaunes a eu un effet dévastateur sur la télévision, qui est à son plus bas niveau historique", souligne Carine Marcé, directrice associée à Kantar Public.
Paradoxalement, les médias auxquels les Français accordent le moins de confiance sont ceux qu’ils utilisent le plus pour s’informer. La télévision (citée par 46 % des sondés, – 2 points) reste en tête, devant Internet (29 %, + 3 points). On ne s’informe plus de la même façon selon l’âge et le niveau socioculturel. "Il y a un décrochage important entre les milieux culturels et les niveaux d’éducation, observe le sociologue Jean-Marie Charon. Les plus âgés et les moins diplômés regardent encore très majoritairement le petit écran. Les “intellos” n’ont pas les mêmes sources d’information que les milieux populaires : ils écoutent la radio et s’informent sur les sites de la presse écrite et auprès des médias créés sur Internet. Il y a bel et bien une information à deux vitesses, qui pose plus que jamais le débat de la qualité de l’information".