Joël Ronez, co-fondateur de Binge Audio lors de la conférence de rentrée. Le site se lancera, en novembre prochain, dans le traitement de l’actualité quotidienne avec Binge Actu © François Quairel / La Lettre Pro de la Radio
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Les voyants sont au vert chez Binge Audio. Avec 700 000 écoutes par mois, l’un des premiers sites de podcasts natifs commence à atteindre sa vitesse de croisière sur un marché en pleine explosion aux côtés d’acteurs comme Louie media (récompensé au Grand Prix des Médias CB News 2018), BoxSons (modèle payant lancé par Pascale Clark) ou Nouvelles Écoutes, sans compter les grandes radios très innovantes sur les formats non linéaires. Chez Binge, la vocation étant d’atteindre le grand public, la distribution est basée sur un maximum de plateformes de podcasts, comme Apple Podcast, qui représente un quart du trafic, mais également YouTube ou Google Podcast qui connaissent une forte progression. Le modèle gratuit semble s’installer grâce à la publicité et la production externe, mais la société ne communique aucun chiffre.
En marque blanche ou en co-branding
"Même si il ne représente qu’un cinquième de notre chiffre d'affaires, le sponsoring est très porteur puisque nous sommes passés d’une production sponsorisée l’an passé à dix aujourd’hui" souligne le co-fondateur Joël Ronez. Dans le portefeuille de Binge, des marques prestigieuses, comme la MAIF ou Disney. Une régie publicitaire externe, Stay Tuned, épaule l’équipe pour assurer la prospection commerciale. Mais la majorité des ressources demeure la production externe de contenus audios en marque blanche ou en co-branding. Ainsi, Binge produit la verticale cinéma de BNP Paribas ou le flash d’info quotidien du Parisien, dessiné aux enceintes connectées. C’est justement le groupe Les Échos - Le Parisien (détenu par LVMH) qui lorgne sur ce nouveau marché.
Un groupe de presse en soutien
Ainsi, celui-ci devrait prendre une participation dans Binge Audio. "Nous en sommes aux phases de discussion", confirme Joël Ronez, sans en dire plus sur le périmètre de cette nouvelle collaboration, ni sur l'avancée des négociations. Les co-fondateurs devraient rester majoritaires. C’est la première fois qu’un groupe de presse entrerait dans le capital d’un média de podcasts natifs, en France. Preuve que le marché de l’audio est loin d’avoir atteint son apogée.