Cette fin de mois de janvier est marquée par l’organisation de la Radio&Podcast Week proposée conjointement par La Lettre Pro de la Radio et Podcast Magazine. Cinq grandes thématiques ("Proximité", "Puissance", "Attractivité", "Innovation" et "Responsabilité") seront déclinées tous les matins (avec une version anglaise exclusive organisée en début d’après-midi par l’équipe de RedTech), du lundi 30 au vendredi 3 février. L’évènement est gratuit, sur inscription, et totalement réalisé en ligne.
Ajoutons, près de chez vous, les 5 villes-étapes du RadioTour 2023 : Lyon, Nantes, Lille, Toulouse et Marseille. Coup d'envoi de cette tournée annuelle le 6 avril prochain.
À la radio, vous avez certainement noté la, toujours, très nette domination de France Inter au classement des audiences en ce début d’année. Vous lirez, quelque part dans ce nouveau numéro, que Radio France a dépassé en 2022, et pour la première fois de son histoire, les 3 milliards d’écoutes numériques.
Vous avez aussi remarqué que Virgin Radio s’appelle désormais Europe 2, comme au bon vieux temps… Mais il faudra bien plus que des campagnes de promotion pour redorer le blason de la station et pour retrouver des scores supérieurs aux 6 points dont nous avait habitués celle qui renaît de ses cendres. Difficile de réécrire l’histoire et d’en attendre les mêmes résultats.
Entre numérique et renaissance hertzienne, c’est une nouvelle radio qui s’invente sous nos yeux. De nouvelles façons de l’écouter qui émergent. De nouveaux acteurs qui se développent sur le DAB ou sur cette vaste étendue non balisée que représente le numérique. Au hasard de mes lectures, je suis tombé sur ce vieux proverbe publié dans un almanach du 19e siècle : "Aimez votre condition, il est rare que l’on gagne au changement." Surtout dans le secteur de la radio. Pourtant, celui-ci paraît inexorable. Espérons qu’il ne soit pas trop impitoyable.
Vous voulez lire le 149e numéro de La Lettre Pro de la Radio ? C'est par LÀ...
Ajoutons, près de chez vous, les 5 villes-étapes du RadioTour 2023 : Lyon, Nantes, Lille, Toulouse et Marseille. Coup d'envoi de cette tournée annuelle le 6 avril prochain.
À la radio, vous avez certainement noté la, toujours, très nette domination de France Inter au classement des audiences en ce début d’année. Vous lirez, quelque part dans ce nouveau numéro, que Radio France a dépassé en 2022, et pour la première fois de son histoire, les 3 milliards d’écoutes numériques.
Vous avez aussi remarqué que Virgin Radio s’appelle désormais Europe 2, comme au bon vieux temps… Mais il faudra bien plus que des campagnes de promotion pour redorer le blason de la station et pour retrouver des scores supérieurs aux 6 points dont nous avait habitués celle qui renaît de ses cendres. Difficile de réécrire l’histoire et d’en attendre les mêmes résultats.
Entre numérique et renaissance hertzienne, c’est une nouvelle radio qui s’invente sous nos yeux. De nouvelles façons de l’écouter qui émergent. De nouveaux acteurs qui se développent sur le DAB ou sur cette vaste étendue non balisée que représente le numérique. Au hasard de mes lectures, je suis tombé sur ce vieux proverbe publié dans un almanach du 19e siècle : "Aimez votre condition, il est rare que l’on gagne au changement." Surtout dans le secteur de la radio. Pourtant, celui-ci paraît inexorable. Espérons qu’il ne soit pas trop impitoyable.
Vous voulez lire le 149e numéro de La Lettre Pro de la Radio ? C'est par LÀ...
Rédigé par Brulhatour le Lundi 30 Janvier 2023 à 18:10
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Dans cette nouvelle Room sur ClubHouse, on m’a -encore- sollicité pour partager avec vous un billet d’humeur. Cette fois-ci, on m’a demandé de vous parler de la motivation, ou plus exactement ici, du défaut de motivation. Non mais franchement ? Vous croyez, sincèrement, que je suis H24 motivé ? Toujours enjoué à démarrer un projet ? À Aller au boulot ? À gratter des articles toute la journée ? Ou à produire ce billet hebdomadaire pour Podcast Magazine ?
Vous avez remarqué ? Les gens autour de vous ? Ils sont moins motivés ! Tout le monde le dit… Tout le monde le remarque. On ne peut plus rien leur demander sous peine de se faire mordre. L’IFOP a même réalisé une étude que je résume en quelques mots. En France, on assiste à un spectaculaire renversement des préférences des salariés entre temps libre et argent : en 2008, 62% des Français voulaient gagner plus d'argent mais avoir moins de temps libre. En 2022, 61% veulent gagner moins d'argent pour avoir plus de temps libre. Bordel, les Français ne sont plus motivés !
Ont-ils raison ? Ça c’est une vraie question ! Mais plus encore, on peut s'interroger davantage : faut-il à chaque instant être motivé ? Ça c’est une autre vraie question ! Pourquoi serait-on, d'ailleurs, obligé d’être motivé tout le temps ? On n’est quand même pas des machines... Une machine, elle, est toujours motivée. Et puis, on connait le cycle de vie de la machine. Quand elle s’use, quand elle s’enraye, quand elle se casse, et bien, la machine, on la remplace et on la met aux remblais. C’est dur, la vie d’une machine surtout celle d’une machine motivée.
Après le tableau clinique : la prescription
Il y a deux médicaments pour éviter de faire du gras sur le canapé en se grattant le museau et passer ou repasser à l’action. Le Motivex et la Moraline. Malheureusement, ces deux substances médicamenteuses ne sont pas en vente. Le Motivex permettrait pourtant de trouver de la motivation et la Moraline permettrait de garder le moral. Ces deux médicaments, fut un temps, étaient regroupés dans une expression qui se voulait humoristique (elle était juste cynique) qui était quotidiennement utilisée dans les rangs de l’armée française. Elle peut prêter à sourire mais n’est pas totalement fausse : la motivation va rarement sans le moral, et le moral va rarement sans la motivation. Si vous avez le moral, vous serez motivé. Et si vous êtes motivé, vous aurez le moral. C’est bête et méchant mais ça fonctionne (presque) à tous les coups.
Des habitudes
En théorie, c’est très facile. En pratique, c’est tout l’inverse. Je vais partager avec vous quelques outils que j’utilise quotidiennement. Vous en faites ce que vous voulez. Mais je voudrais que vous reteniez ceci : je ne suis ni votre maman, ni votre psychiatre, ni votre gourou... Vous en ferez ce que vous voulez et surtout ne dîtes pas que c’est moi qui les ai partagés.
Le seul conseil que je peux vous donner, c’est d’installer des habitudes. Dans une journée, une action sur deux est réalisée par habitude. Dans une journée, 50% des actions d’un individu seraient réalisées par habitude (par exemple porter la fourchette à sa bouche). Pour que l’autre moitié des actions soit réalisée, il faudrait produire un effort physique ou intellectuel. D’où l’intérêt d’avoir de bonnes habitudes… Il faudrait au moins 66 jours pour installer une habitude. Mais, 80% des gens qui gens qui optent pour la mise en place d’une bonne intention ne réussiront pas à la mener à son terme.
Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas suffisamment de volonté. Attention, la volonté ce n’est pas tout à fait la motivation. La volonté c’est comme un muscle (comme les biceps ou les pectoraux). Plus tu la sollicites, plus elle devient forte et moins l’effort est important. On en revient à l’habitude. Par exemple, si on se lève une heure plus tôt, on peut consacrer un total de 365 heures sur une année à un projet spécifique, à un podcast par exemple, soit environ 15 journées pleines ou 45 journées de 8 heures, soit 9 semaines complètes.
Être démotivé, c'est pas un crime
On pourrait dire et écrire encore beaucoup de choses intéressantes sur la motivation. Pour autant ne mélangeons pas tout. Il y des gens autour de vous qui ne veulent pas être motivés. Qui ne veulent pas entendre parler de la motivation. Ce n’est pas que ce sont des feignasses en puissance. Leur personnalité est différente. Et, parfois, ils ont souvent raison de ne pas se laisser entraîner dans une course effrénée. Ils ont trouvé leur équilibre. Chaque individu devrait avant de trouver de la motivation, trouver son équilibre. Ça résoudrait beaucoup de méprises et de problèmes.
Ma conclusion. Elle est signée Georg Christoph Lichtenberg : "Rien n'est plus insondable que le système de motivations derrière nos actions". Je vous laisse avec ça...
Ont-ils raison ? Ça c’est une vraie question ! Mais plus encore, on peut s'interroger davantage : faut-il à chaque instant être motivé ? Ça c’est une autre vraie question ! Pourquoi serait-on, d'ailleurs, obligé d’être motivé tout le temps ? On n’est quand même pas des machines... Une machine, elle, est toujours motivée. Et puis, on connait le cycle de vie de la machine. Quand elle s’use, quand elle s’enraye, quand elle se casse, et bien, la machine, on la remplace et on la met aux remblais. C’est dur, la vie d’une machine surtout celle d’une machine motivée.
Après le tableau clinique : la prescription
Il y a deux médicaments pour éviter de faire du gras sur le canapé en se grattant le museau et passer ou repasser à l’action. Le Motivex et la Moraline. Malheureusement, ces deux substances médicamenteuses ne sont pas en vente. Le Motivex permettrait pourtant de trouver de la motivation et la Moraline permettrait de garder le moral. Ces deux médicaments, fut un temps, étaient regroupés dans une expression qui se voulait humoristique (elle était juste cynique) qui était quotidiennement utilisée dans les rangs de l’armée française. Elle peut prêter à sourire mais n’est pas totalement fausse : la motivation va rarement sans le moral, et le moral va rarement sans la motivation. Si vous avez le moral, vous serez motivé. Et si vous êtes motivé, vous aurez le moral. C’est bête et méchant mais ça fonctionne (presque) à tous les coups.
Des habitudes
En théorie, c’est très facile. En pratique, c’est tout l’inverse. Je vais partager avec vous quelques outils que j’utilise quotidiennement. Vous en faites ce que vous voulez. Mais je voudrais que vous reteniez ceci : je ne suis ni votre maman, ni votre psychiatre, ni votre gourou... Vous en ferez ce que vous voulez et surtout ne dîtes pas que c’est moi qui les ai partagés.
Le seul conseil que je peux vous donner, c’est d’installer des habitudes. Dans une journée, une action sur deux est réalisée par habitude. Dans une journée, 50% des actions d’un individu seraient réalisées par habitude (par exemple porter la fourchette à sa bouche). Pour que l’autre moitié des actions soit réalisée, il faudrait produire un effort physique ou intellectuel. D’où l’intérêt d’avoir de bonnes habitudes… Il faudrait au moins 66 jours pour installer une habitude. Mais, 80% des gens qui gens qui optent pour la mise en place d’une bonne intention ne réussiront pas à la mener à son terme.
Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas suffisamment de volonté. Attention, la volonté ce n’est pas tout à fait la motivation. La volonté c’est comme un muscle (comme les biceps ou les pectoraux). Plus tu la sollicites, plus elle devient forte et moins l’effort est important. On en revient à l’habitude. Par exemple, si on se lève une heure plus tôt, on peut consacrer un total de 365 heures sur une année à un projet spécifique, à un podcast par exemple, soit environ 15 journées pleines ou 45 journées de 8 heures, soit 9 semaines complètes.
Être démotivé, c'est pas un crime
On pourrait dire et écrire encore beaucoup de choses intéressantes sur la motivation. Pour autant ne mélangeons pas tout. Il y des gens autour de vous qui ne veulent pas être motivés. Qui ne veulent pas entendre parler de la motivation. Ce n’est pas que ce sont des feignasses en puissance. Leur personnalité est différente. Et, parfois, ils ont souvent raison de ne pas se laisser entraîner dans une course effrénée. Ils ont trouvé leur équilibre. Chaque individu devrait avant de trouver de la motivation, trouver son équilibre. Ça résoudrait beaucoup de méprises et de problèmes.
Ma conclusion. Elle est signée Georg Christoph Lichtenberg : "Rien n'est plus insondable que le système de motivations derrière nos actions". Je vous laisse avec ça...
La prochaine édition de la Radio&Podcast Week se déroulera chaque matin à partir de 09h, en ligne, du lundi 30 janvier au vendredi 3 février. Comme pour la précédente édition, une version en anglais portée par l'équipe de RedTech Magazine, se déroulera aux mêmes dates, chaque après-midi à partir de 14h.
Pendant une heure chaque jour, pendant cinq jours, RedTech accueillera un panel de décideurs de haut niveau dans le domaine de la radio et de l'audio numérique, des professionnels issus monde entier qui présenteront leurs idées dans cinq domaines stratégiques clés.
Cette année, la Radio&Podcast Week de Red Tech permettra de se concentrer sur les nouvelles opportunités de revenus à partir de l'écran du tableau de bord des véhicules, sur la valeur des données pour les audiences et les revenus de la radio, sur les avantages du cloud et de la virtualisation ou encore sur la façon de réduire les coûts d'exploitation tout en maintenant la qualité de la production.
Cette année, la Radio&Podcast Week de Red Tech permettra de se concentrer sur les nouvelles opportunités de revenus à partir de l'écran du tableau de bord des véhicules, sur la valeur des données pour les audiences et les revenus de la radio, sur les avantages du cloud et de la virtualisation ou encore sur la façon de réduire les coûts d'exploitation tout en maintenant la qualité de la production.
Animées par le responsable de la stratégie de RedTech, Omar Essack, le directeur technique de NYPR, Steve Shultis, et le maître de conférences universitaire en radio et journalisme, Lawrie Hallett, les cinq sessions vous permettront de puiser des idées à forte valeur ajoutée.
Vous pouvez vous inscrire à autant de sessions que vous le souhaitez. C'est ICI. Les sessions sont gratuites grâce au soutien de nos sponsors : Quu, Audience, RCS, Xperi et WorldCast System.
Vous pouvez vous inscrire à autant de sessions que vous le souhaitez. C'est ICI. Les sessions sont gratuites grâce au soutien de nos sponsors : Quu, Audience, RCS, Xperi et WorldCast System.
Qui croyez-vous qui tire vers le haut les audiences du secteur du podcast ? C’est la radio ! Alors oui, il y a bien quelques belles envolées pour quelques podcasts natifs mais rappelons ici que la majorité des podcasts dits "populaires" le sont grâce à la radio parce que ce sont ce que l’on appelle des replays, autrement dit, des émissions initialement diffusées à la radio.
D’abord, il faut comprendre cet engouement pour le podcast replay et ne pas s’arrêter seulement aux bons chiffres. Le podcast replay connaît une santé de fer pas seulement parce qu’il est produit par des professionnels de la radio mais parce qu’il répond à de profonds bouleversements comportementaux : les changements d’usages. Et, je peux même vous poser un p’tit billet que cette courbe demeurera ascendante encore très longtemps. Oui, le podcast replay connaîtra demain ses plus belles heures parce que les modes de consommation changent et évoluent comme jamais. L’auditeur recherche du contenu personnalisé et surtout revendique sa liberté : celle de pouvoir écouter quand il en a envie et ou qu’il soit, le contenu sonore qu’il a choisi.
Si j’osais, je vous dirais même que la radio en direct a du souci à se faire parce que l’auditeur n’est plus aussi malléable qu’auparavant. Désormais, il peut choisir. Il en profite. Et devant lui, se dessine une offre gigantesque pour ne pas dire "prototypesque".
Le mariage de la carpe et du lapin ?
D’aucuns disent qu’il est nécessaire de cloisonner l’offre issue des radios et celle issue des podcasteurs. Épaissir l’étanchéité entre les deux. Je partage avec vous mon avis : le replay a autant besoin du natif que le natif a besoin du replay. Vouloir séparer les deux, c’est vouloir tuer le marché. Je m’explique : la radio a tout intérêt à se tourner vers le podcast natif pour aller y débusquer des podcasteurs capables de créer des nouveaux contenus pour la radio. Comme les podcasteurs du secteur natif ont tout intérêt à s’accrocher au secteur du replay pour bénéficier de sa puissance.
Et puis, les radios l’ont bien compris. Nombreuses sont celles qui désormais pensent d’abord "podcast" avant de penser "programme" strictement réservé au territoire radiophonique. Mieux encore, la radio imagine dorénavant une émission classique comme un podcast afin que le contenu sonore soit facilement adaptable, dans un sens comme dans un autre, sur l’ensemble des supports. Davantage commercialisable aussi…
Le podcast natif est aussi l’avenir de la radio
Disons-le, Radio France a pris une belle avance sur ses concurrentes. Pas une seule semaine sans que l’entreprise publique ne propose un nouveau podcast natif à ses auditeurs. Radio France a considérablement musclé son offre de podcasts. Pas seulement les podcasts replays mais aussi et surtout les podcasts natifs. L’entreprise fait de gros efforts pour accompagner la croissance du secteur.
Tellement d’efforts qu’elle vient de lancer Pod’Casting, un casting géant de podcasteurs (les candidatures sont ouvertes jusqu’au 10 février 2023). Ce casting national part donc à la recherche propose d’amateurs de podcast qui devront présenter leur idée ou leur concept à des professionnels. Notons que dans cette stratégie, Radio France imite ou est aussi imitée par Radio-Canada ou encore par la RTBF. Je ne parlerai pas ici des (très) nombreuses initiatives engagées, outre-Manche, par la BBC.
Du donnant-donnant
Il n’est pas question de savoir si les podcasts produits par les radios sont meilleurs ou pas que les podcasts produits par des studios indépendants. Soyez certains que la radio française ne pourra certainement pas répondre à toutes les sollicitudes des auditeurs en matière de création sonore parce que ce n’est pas forcément son cœur de métier. Mais soyez certains que la radio participera, à sa manière, à la structuration du marché. Elle a tout à y gagner pour aller chercher une autre audience qui n’écoute pas, ou moins ou plus du tout, la radio. Enfin, soyez aussi certains que les podcasteurs du natif auront tout intérêt à se tourner les radios pour élargir leurs audiences et bénéficier de capacités de production qu’ils n’ont pas. C’est ce que l’on appelle du donnant-donnant.
Pour terminer, ne tombons pas dans un militantisme bête et méchant, ou alors faites-le de façon intelligente. Pas à la manière des radios libres dans les années 80 qui se sont isolées, volontairement, en ne voulant pas s’inspirer des réussites des autres radios, celles qui sont parvenues à s’émanciper rapidement, à se développer et à s'inscrire dans la durée. Les podcateurs du secteur natif auront donc tout intérêt à aller vers la radio et, en particulier, vers les radios publiques ou, dans le cas que j’évoquai, vers les radios associatives.
Pour vous abonner à Podcast Magazine, c'est LÀ. Et que cela ne vous empêche pas de vous abonner, aussi, à La Lettre Pro de la Radio, LÀ !
Si j’osais, je vous dirais même que la radio en direct a du souci à se faire parce que l’auditeur n’est plus aussi malléable qu’auparavant. Désormais, il peut choisir. Il en profite. Et devant lui, se dessine une offre gigantesque pour ne pas dire "prototypesque".
Le mariage de la carpe et du lapin ?
D’aucuns disent qu’il est nécessaire de cloisonner l’offre issue des radios et celle issue des podcasteurs. Épaissir l’étanchéité entre les deux. Je partage avec vous mon avis : le replay a autant besoin du natif que le natif a besoin du replay. Vouloir séparer les deux, c’est vouloir tuer le marché. Je m’explique : la radio a tout intérêt à se tourner vers le podcast natif pour aller y débusquer des podcasteurs capables de créer des nouveaux contenus pour la radio. Comme les podcasteurs du secteur natif ont tout intérêt à s’accrocher au secteur du replay pour bénéficier de sa puissance.
Et puis, les radios l’ont bien compris. Nombreuses sont celles qui désormais pensent d’abord "podcast" avant de penser "programme" strictement réservé au territoire radiophonique. Mieux encore, la radio imagine dorénavant une émission classique comme un podcast afin que le contenu sonore soit facilement adaptable, dans un sens comme dans un autre, sur l’ensemble des supports. Davantage commercialisable aussi…
Le podcast natif est aussi l’avenir de la radio
Disons-le, Radio France a pris une belle avance sur ses concurrentes. Pas une seule semaine sans que l’entreprise publique ne propose un nouveau podcast natif à ses auditeurs. Radio France a considérablement musclé son offre de podcasts. Pas seulement les podcasts replays mais aussi et surtout les podcasts natifs. L’entreprise fait de gros efforts pour accompagner la croissance du secteur.
Tellement d’efforts qu’elle vient de lancer Pod’Casting, un casting géant de podcasteurs (les candidatures sont ouvertes jusqu’au 10 février 2023). Ce casting national part donc à la recherche propose d’amateurs de podcast qui devront présenter leur idée ou leur concept à des professionnels. Notons que dans cette stratégie, Radio France imite ou est aussi imitée par Radio-Canada ou encore par la RTBF. Je ne parlerai pas ici des (très) nombreuses initiatives engagées, outre-Manche, par la BBC.
Du donnant-donnant
Il n’est pas question de savoir si les podcasts produits par les radios sont meilleurs ou pas que les podcasts produits par des studios indépendants. Soyez certains que la radio française ne pourra certainement pas répondre à toutes les sollicitudes des auditeurs en matière de création sonore parce que ce n’est pas forcément son cœur de métier. Mais soyez certains que la radio participera, à sa manière, à la structuration du marché. Elle a tout à y gagner pour aller chercher une autre audience qui n’écoute pas, ou moins ou plus du tout, la radio. Enfin, soyez aussi certains que les podcasteurs du natif auront tout intérêt à se tourner les radios pour élargir leurs audiences et bénéficier de capacités de production qu’ils n’ont pas. C’est ce que l’on appelle du donnant-donnant.
Pour terminer, ne tombons pas dans un militantisme bête et méchant, ou alors faites-le de façon intelligente. Pas à la manière des radios libres dans les années 80 qui se sont isolées, volontairement, en ne voulant pas s’inspirer des réussites des autres radios, celles qui sont parvenues à s’émanciper rapidement, à se développer et à s'inscrire dans la durée. Les podcateurs du secteur natif auront donc tout intérêt à aller vers la radio et, en particulier, vers les radios publiques ou, dans le cas que j’évoquai, vers les radios associatives.
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