Cette mesure repose sur un double dispositif pour appréhender au mieux l’ensemble des enjeux du média radio (diversité géographique, nouveaux modes d’écoute…). D'abord, un recueil automatique des audiences via un audimètre qui équipera un panel d’individus représentatif de la population française de 13 ans et plus. Les données recueillies auprès de cet échantillon seront utilisées pour la mesure de l’audience de la radio en live et en replay (streaming différé et podcasts).
Enfin, elle repose sur une étude téléphonique déclarative complètera le recueil automatique pour la mesure d’audience de la radio aux niveaux local et régional.
Enfin, elle repose sur une étude téléphonique déclarative complètera le recueil automatique pour la mesure d’audience de la radio aux niveaux local et régional.
Le pager de Médiamétrie va recueillir l'audience / Photo François QUAIREL / La Lettre Pro de la Radio
Des résultats plus fréquents et une mesure affinée
La nouvelle mesure de la radio, notamment grâce à la technologie utilisée pour le dispositif automatique, offrira aux professionnels encore "plus de granularité et de précision dans les résultats d’audience" explique Médiamétrie. Elle apportera aux acteurs du marché des résultats plus fréquents (les conventions de fréquence de restitution des résultats restent à définir ultérieurement avec les membres du Comité Radio), une mesure fine des nouveaux usages de la radio (écoute numérique, replay (streaming différé & podcasts) ainsi que de nouvelles analyses de comportements des auditeurs tout au long de l’année.
Le watermarking au cœur de la nouvelle mesure
La mesure automatique de la Radio s’appuie sur l’Audimétrie Individuelle Portée (AIP) qui consiste à équiper des panélistes de RateOnAir, un audimètre miniature innovant (photo) mis au point par Médiamétrie. Cet audimètre porté en permanence par les panélistes reconnaît les sessions d’écoute radio grâce à la technologie du watermarking. Cette technologie, déjà utilisée par Médiamétrie pour la mesure de l’audience de la Télévision en France, et aussi en Inde et au Maroc, consiste à insérer dans le signal audio d’une station une marque inaudible (tatouage ou watermark) portant un identifiant de la station, ainsi que la date et l’heure de diffusion du programme. Cette marque est détectée par l’audimètre porté par les panélistes et permet d’identifier la station écoutée. L’audimètre RateOnAir est aussi exporté en Norvège depuis janvier pour mesurer l’audience de la télévision hors du domicile.
Une méthodologie basée sur l’hybridation
Médiamétrie utilisera une méthodologie d’hybridation pour la nouvelle mesure de la Radio en local. L’hybridation consiste à marier des sources d’informations de natures et de niveaux différents, à les croiser, pour en créer une troisième plus riche et plus fine. Pour la Radio, il s’agira de rapprocher les audiences issues du recueil automatique et les données provenant des enquêtes téléphoniques. Ce rapprochement des deux sources permettra d’obtenir un nombre d’observations important pour produire des résultats par département et agglomération avec une dispersion géographique optimale.
Des tests en condition réelle dans 3 régions de France
Une première phase d’observation en condition réelle se déroule actuellement sur 3 régions représentant 1/3 de la population française : l’Ile-de-France, Rhône-Alpes et la Bretagne. Des panélistes sont équipés de l’audimètre miniature qui enregistre l’intégralité de leur écoute radio. Cette période d’observation permet de tester l’animation des panélistes via un outil de gestion dédié, le port de l’audimètre, ou encore les règles de traitement de l’audience.
Où en est le déploiement ?
Sur la période septembre-décembre 2018, les résultats de la nouvelle mesure seront partagés avec les stations selon les modalités définies par le Comité Radio. Il sera possible d’analyser ces résultats en parallèle des vagues septembre-octobre et novembre-décembre 2018 de l’étude 126 000 radio et des résultats de septembre-décembre pour le local. La bascule vers le nouveau dispositif sera soumise au vote du Comité Radio en février 2019. Une période de transition permettra alors la poursuite du déploiement du tatouage des stations et le recrutement des panélistes jusqu’à l’atteinte d’une couverture nationale, pour un démarrage du nouveau dispositif de mesure en septembre 2019.