Les dirigeants des radios de catégorie A sont inquiets. Ils l'ont dit ce matin à Montpellier © Philippe Chapot / La Lettre Pro de la Radio
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De vives inquiétudes, devant quelques élus dont Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie, ont été exprimées pour donner le ton du 24e congrès de la CNRA. Les constats, parfois dressés maladroitement mais souvent sous les applaudissements des participants, sont sans appel : un FSER moribond qui semble devenir d’une année sur l’autre une véritable usine à gaz, des emplois aidés moins aidés pour des statuts souvent précaires, des soutiens financiers des collectivités qu’il faut âprement négocier… Oui, la situation des radios associatives est moribonde, fragile, précaire et ses dirigeants ont la réelle impression de se faire balader. Et même si, ce matin, les élus ont été attentifs, il y a peu de chance pour que la situation s’améliore...
Certains dirigeants en sont même obligés à signer des cautions personnelles auprès d’établissements bancaires pour boucler leur exercice comptable... Pour autant, le nombre de radios associatives augmente. Dans l'étude 126 000 de Médiamétrie, elles sont désormais 569 en France en janvier-mars 2018 contre 566 en 2017 pour 2 points d'audience cumulée. Trois de plus certes, mais combien traversent actuellement une période budgétaire de turbulence ? Impossible de le dire précisément mais le ver est dans la pomme.
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Double peine chez les Associatives
"Jamais je n’aurai géré mon entreprise comme on me force à gérer la radio. Nous passons plus de temps à chercher de l’argent qu’à développer des programmes. La seule chose positive, c’est la réponse des auditeurs lorsqu’on lance une opération de collecte et ça, ça nous rassure. Mais la question c’est, comment on va sortir les salaires ? On ne peut pas demander aux gens de vivre comme ça pendant des années" a lancé un président d’une station locale. Le chant du cygne ?
L’engouement des années 80 n’y est plus. Il faut dire que celles et ceux qui ont participé à la floraison des stations associatives, il y a bien longtemps, ont vieilli. Toujours aux manettes, ces "anciens combattants" se sentent esseulés aux confins des sous-préfectures. Ils ont l’impression de ne plus, ou pas assez, être entendus. Et les radios de catégorie A semblent être désormais toutes implantées sur une diagonale du vide. Et notamment, pour celles situées en zones rurales, c’est aussi l’autre combat pour une couverture numérique qu’il faut porter. La double diffusion FM / DAB+ ? C’est un peu la double peine pour beaucoup. Peu ou pas de visibilité à l’heure actuelle et beaucoup redoutent d’y laisser, encore, des plumes.
L’engouement des années 80 n’y est plus. Il faut dire que celles et ceux qui ont participé à la floraison des stations associatives, il y a bien longtemps, ont vieilli. Toujours aux manettes, ces "anciens combattants" se sentent esseulés aux confins des sous-préfectures. Ils ont l’impression de ne plus, ou pas assez, être entendus. Et les radios de catégorie A semblent être désormais toutes implantées sur une diagonale du vide. Et notamment, pour celles situées en zones rurales, c’est aussi l’autre combat pour une couverture numérique qu’il faut porter. La double diffusion FM / DAB+ ? C’est un peu la double peine pour beaucoup. Peu ou pas de visibilité à l’heure actuelle et beaucoup redoutent d’y laisser, encore, des plumes.
"Les cocus de la République"
A lancé un autre dirigeant pour définir la mauvaise passe qui fait tanguer durablement les Associatives. "Réduire nos radios à de simples quémandeurs. Réduire nos radios à de simples diffuseurs, ce serait une erreur. On aimerait être considérés comme de véritables acteurs territoriaux. S’il vous plait dans les ministères, au CSA comme au Parlement, prenez en compte le fait qu’il y a des gens qui ont encore le sens de la citoyenneté".
On retiendra, les propos optimistes d’un jeune salarié de Radio Mega à Valence. Entré à la radio grâce à un emploi aidé, il en est désormais salarié. Du sang neuf et un autre son de cloche quant à l’avenir de la catégorie A : "on est vivant, bien vivant, et moi j’ai envie de le faire savoir". Au congrès de la CNRA à Montpellier, les débats se poursuivent jusqu’à demain samedi. Ils promettent d’être animés. Autant que les radios associatives.
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