Écouter la concurrence est un réflexe naturel pour un rédacteur en chef ou pour un cadre d’une station régionale. Cette écoute (qui n’a rien d’anecdotique) permet de se rassurer ou parfois... de s’alarmer. Plus souvent de s’alarmer car ceux qui effectuent un ratissage quotidien de l’actualité de leur secteur savent qu’ils auront toujours un temps d’avance sur les radios concurrentes et sur la presse quotidienne régionale. Si vous avez fait du traitement de l’actualité locale ou régionale une priorité, vous devez comprendre qu’il ne s’agit donc pas d’être quantitatif. Il est plutôt nécessaire d’être qualitatif. Un sujet intéressant et concernant pèse davantage que plusieurs reportages déjà entendus sur d’autres stations ou déjà traités par la presse locale.
Au risque de choquer, il existe des informations intéressantes. D’autres qui ne le sont pas et qui, de fait, ne mériteront que peu ou pas de traitement. Ce degré d’importance est plus ou moins élevé en fonction de vos choix éditoriaux.
Au risque de choquer, il existe des informations intéressantes. D’autres qui ne le sont pas et qui, de fait, ne mériteront que peu ou pas de traitement. Ce degré d’importance est plus ou moins élevé en fonction de vos choix éditoriaux.
Haro sur les mauvaises habitudes
Ce que vous faites
- vous vous limitez aux seules informations reçues à votre rédaction sous la forme de communiqués de presse ou aux seules conférences de presse organisées sur votre secteur,
- vous vous encouragez à rewriter l’actualité parue dans la presse quotidienne régionale sans apporter un nouvel angle ou à n’interrogeant ceux qui ont déjà été interviewés,
- vous tentez d’être "raccro" sur le contenu traité par des médias concurrents avec le risque d’être toujours à la traine, et donc, de n’avoir aucune réactivité sur l’information.
Ce que vous devriez faire
- transformer un fait qui vous parait anecdotique en une actualité originale qui fera la marque de fabrique de votre station parce que les concurrents n’y auront pas pensé,
- angler ou ré-angler des sujets peu intéressants afin de leur donner plus d’envergure et davantage de volume afin de susciter la curiosité de vos auditeurs,
- débusquer une information non encore traitée par vos concurrents afin de vous positionner comme une station réactive dans la couverture et dans le traitement de l’actualité.
- vous vous limitez aux seules informations reçues à votre rédaction sous la forme de communiqués de presse ou aux seules conférences de presse organisées sur votre secteur,
- vous vous encouragez à rewriter l’actualité parue dans la presse quotidienne régionale sans apporter un nouvel angle ou à n’interrogeant ceux qui ont déjà été interviewés,
- vous tentez d’être "raccro" sur le contenu traité par des médias concurrents avec le risque d’être toujours à la traine, et donc, de n’avoir aucune réactivité sur l’information.
Ce que vous devriez faire
- transformer un fait qui vous parait anecdotique en une actualité originale qui fera la marque de fabrique de votre station parce que les concurrents n’y auront pas pensé,
- angler ou ré-angler des sujets peu intéressants afin de leur donner plus d’envergure et davantage de volume afin de susciter la curiosité de vos auditeurs,
- débusquer une information non encore traitée par vos concurrents afin de vous positionner comme une station réactive dans la couverture et dans le traitement de l’actualité.
Anticiper, traiter et diffuser
Comment anticiper ? En ayant toujours un temps d’avance sur l’actualité de votre secteur au même titre qu’un animateur qui a toujours un quart d’heure d’avance sur l’auditeur lorsqu’il officie en direct : ses lancements, ses titres, ses chroniques… Bref, tout ce qui fait le contenu de son créneau sont prêts à être diffusés avec un temps d’avance. Il n’est jamais pris au dépourvu. Un journaliste doit donc anticiper l’actualité qui se produira demain, après demain, la semaine prochaine ou le mois prochain.
Il y a un autre point qu'il faut mettre en exergue et qui vous aidera, probablement, à anticiper cette actualité et, mieux encore, à proposer des informations originales. Il s’agit de votre sensibilité à ce qui vous entoure. Mais sachez que cette sensibilité repose davantage sur de l’inné que sur de l’acquis. Nous avons tous ce que nous appelons "de l’instinct" mais certains plus que d’autres. Ils "percutent" plus rapidement parce qu’ils voient ce que nous ne voyons pas ou le voient avant nous. Ils hument, ils regardent, ils observent, ils réfléchissent, ils s’interrogent… Leur attention est mise en éveil très régulièrement.
Il y a un autre point qu'il faut mettre en exergue et qui vous aidera, probablement, à anticiper cette actualité et, mieux encore, à proposer des informations originales. Il s’agit de votre sensibilité à ce qui vous entoure. Mais sachez que cette sensibilité repose davantage sur de l’inné que sur de l’acquis. Nous avons tous ce que nous appelons "de l’instinct" mais certains plus que d’autres. Ils "percutent" plus rapidement parce qu’ils voient ce que nous ne voyons pas ou le voient avant nous. Ils hument, ils regardent, ils observent, ils réfléchissent, ils s’interrogent… Leur attention est mise en éveil très régulièrement.
Du sens et de la sensibilité
Un exemple : un journaliste arrivait chaque matin dans sa station avec des dizaines de sujets originaux. Il avait chaque jour des choses à raconter. Il avait constaté que la migration des grues avait débuté, que la chaussée de l’avenue principale de la ville se détériorait rapidement et que les automobilistes étaient mécontents, qu’un attroupement s’était formé devant le lycée, que plusieurs gendarmes avait investi une maison, que la veille sa fille lui avait indiqué que plusieurs élèves avaient été malades après avoir déjeuné à la cantine… Il avait une grande sensibilité et surtout il était capable de mémoriser ce qui l’interpeler. Une sensibilité qui encourageait le reste de l’équipe à couvrir cette actualité originale qui parfois, était reprise le lendemain par la presse quotidienne régionale ou par la principale radio concurrente...