Dans un contexte économique difficile en raison notamment de la réduction de la dotation publique, Radio France a poursuivi son
développement et s’est efforcée de mettre en oeuvre les engagements que le groupe public a souscrits dans le cadre du COM (Contrat d’objectifs et de moyens) signé avec l’Etat. Le 16 octobre dernier, et comme chaque année, plusieurs dirigeants de Radio France ont donc été auditionnés par le CSA : Jean-Luc Hees, Catherine Sueur, Joël Ronez, Philippe Val, PIerre-Marie Christin, Claude Perrier ou encore Bérénice Ravache, Secrétaire générale du groupe.
Tour d'horizon des principales préconisations du CSA.
développement et s’est efforcée de mettre en oeuvre les engagements que le groupe public a souscrits dans le cadre du COM (Contrat d’objectifs et de moyens) signé avec l’Etat. Le 16 octobre dernier, et comme chaque année, plusieurs dirigeants de Radio France ont donc été auditionnés par le CSA : Jean-Luc Hees, Catherine Sueur, Joël Ronez, Philippe Val, PIerre-Marie Christin, Claude Perrier ou encore Bérénice Ravache, Secrétaire générale du groupe.
Tour d'horizon des principales préconisations du CSA.
Pour le CSA : il faut renforcer le rôle de référence de France Info en matière d’information ainsi que le prévoit le COM 2010-2014
Des lignes éditoriales qui devraient être stabilisées
Le Conseil a d'abord noté que le repositionnement de la station Le Mouv’ prévu par le COM 2010-2014 pour en faire une radio "généraliste à dominante musicale", mêlant émissions d’information, de débats et de musique, n’a pas eu l’incidence positive espérée, en termes d’audience. Le Conseil a constaté que le changement fréquent de ligne éditoriale nuit à son audience. Il serait donc souhaitable que Radio France puisse déterminer et stabiliser une ligne éditoriale susceptible de permettre à la station de regagner son public. Il a noté à cet égard que, lors de l’audition précitée du 16 octobre 2013, les représentants de Radio France ont annoncé une nouvelle grille pour janvier 2014.
Malgré une évolution dans l’offre de programmes de France Info, le Conseil relève une baisse d’audience au cours de l’exercice 2012 qui s’accentue en 20133. France Info semble avoir multiplié les émissions de débats ou consacrées à l’analyse des sujets. Il conviendrait de renforcer son rôle de référence en matière d’information ainsi que le prévoit le COM 2010-2014. A cet égard, le Conseil constate que les grilles de rentrée 2013 sont présentées comme renforçant le décryptage de l’information au travers de reportages plus longs et d’émissions d’analyse.
Malgré une évolution dans l’offre de programmes de France Info, le Conseil relève une baisse d’audience au cours de l’exercice 2012 qui s’accentue en 20133. France Info semble avoir multiplié les émissions de débats ou consacrées à l’analyse des sujets. Il conviendrait de renforcer son rôle de référence en matière d’information ainsi que le prévoit le COM 2010-2014. A cet égard, le Conseil constate que les grilles de rentrée 2013 sont présentées comme renforçant le décryptage de l’information au travers de reportages plus longs et d’émissions d’analyse.
Radio France encouragée à mieux exposer la musique
S’agissant des chansons d’expression originale française, la part de celles-ci dans la programmation de la station Le Mouv’ s’établit à 31,4% en 2012, en diminution de 1,5 point par rapport à 2011. Le Conseil a constaté que cette baisse est une constante depuis plusieurs années. La diffusion majoritaire de chansons d’expression originale française doit constituer l’une des missions prioritaires du groupe public. En outre, il a estimé que la diminution constante de la part des chansons d’expression originale française sur le Mouv’ n’est pas acceptable et qu’il conviendrait d’y remédier.
S’agissant de la place réservée sur les antennes de Radio France aux formations orchestrales et chorales dont elle a la charge, le Conseil a aussi constaté une diminution de celle-ci au cours de l’exercice 2012 (190 concerts ont été produits par les formations orchestrales et vocales de Radio France contre 222 en 2011 et 205 en 2010). Le Conseil a estimé que Radio France doit inverser l’évolution constatée en réservant une place privilégiée aux formations permanentes dont elle a la charge.
S’agissant de la place réservée sur les antennes de Radio France aux formations orchestrales et chorales dont elle a la charge, le Conseil a aussi constaté une diminution de celle-ci au cours de l’exercice 2012 (190 concerts ont été produits par les formations orchestrales et vocales de Radio France contre 222 en 2011 et 205 en 2010). Le Conseil a estimé que Radio France doit inverser l’évolution constatée en réservant une place privilégiée aux formations permanentes dont elle a la charge.
Développer l'offre dans l’environnement numérique
Fort de la stratégie numérique qu’il a mis en place dès 2011, le groupe public a développé une politique ambitieuse en matière de nouveaux média qui s’est traduite par l’enrichissement du contenu des antennes (notamment la mise en place de nouveaux sites web, d’applications mobiles et des tablettes) et par le lancement de contenus originaux, spécifiquement conçus pour Ie web. Le Conseil a donc encouragé Radio France à amplifier le développement de son offre numérique comme le prévoit le plan sur la stratégie numérique du groupe.
Impératif : le renforcement de la place des femmes
Le Conseil a regretté que les femmes restent sous-représentées au sein de l’entreprise, jusqu’aux responsabilités les plus élevées (selon les chiffres fournis par Radio France, elles représenteraient 42% du personnel). Il a donc invité Radio France à y remédier dans les années à venir. S’agissant des femmes expertes intervenant à l’antenne, le Conseil a également pris acte de l’engagement du Président de Radio France, lors de son audition, de renforcer leur présence et a souhaité qu’il fixe un objectif chiffré.
Vers une meilleure maîtrise des charges de personnel
Les représentants de Radio France ont insisté, lors de leur audition, sur le fait que dans un contexte de restrictions budgétaires, qui s’accentue en 2013, Radio France avait mis en place un plan de maîtrise des dépenses de l’entreprise. Même si l’augmentation des charges de personnel a été moindre en 2012 (+1,1%) que celle relevée les années précédentes (+3,8% en 2011), le Conseil a aussi attiré l’attention du groupe public sur la nécessaire maîtrise de cette dépense.