Il y a un mois jour pour jour, le 30 juillet dernier, Ahmed Abba, le correspondant-pigiste de RFI en langue hausa à Maroua, au Nord-Cameroun, a été arrêté par les forces de l’ordre. Depuis, il a été transféré à Yaoundé et serait interrogé dans le cadre d’une enquête sur les activités de la secte islamiste Boko Haram au Nord-Cameroun. Aussitôt, RFI a mandaté un avocat, le bâtonnier Charles Tchoungang, pour l’assister. Au Cameroun, le délai maximum de la garde à vue est de vingt-huit jours, mais la radio appris aujourd’hui que certaines dispositions permettent aux autorités de dépasser ce délai.
Dans un communiqué, Radio France Internationale a rappelé ce matin son attachement au principe de la présomption d’innocence, et cela d’autant plus qu’un examen attentif de l’ensemble des interventions d’Ahmed Abba à l’antenne permet d’attester de l’impartialité de son travail. En conséquence, RFI souhaite en savoir plus sur le sort de son correspondant, pour lequel elle exprime son inquiétude. Un mois après son arrestation, Ahmed Abba doit sortir au plus vite de cette situation extra-judicaire, afin que l’avocat de RFI puisse enfin prendre connaissance du dossier.