Une vive inquiétude
Les radios signataires expriment la plus vive inquiétude au sujet de ces préconisations du rapport Bordes. Celles-ci n’apportent en premier lieu "aucune réponse face à la concurrence sauvage des offres numériques".
Par ailleurs, les radios musicales expriment "leur ferme opposition quant aux propositions visant, notamment, à réviser à la hausse le coût de la musique au travers des barèmes de la rémunération équitable (déjà notablement réévalués en 2007 et dont les redevances n’ont depuis lors cessé de croître, tandis que le marché publicitaire se dégradait) ou encore, à mettre en place des seuils maximaux de diffusion de titres francophones, pour contraindre les radios musicales à exposer encore davantage, et pour répondre à des intérêts économiques particuliers, le catalogue des nouveautés imposées par les multinationales de la musique".
Par ailleurs, les radios musicales expriment "leur ferme opposition quant aux propositions visant, notamment, à réviser à la hausse le coût de la musique au travers des barèmes de la rémunération équitable (déjà notablement réévalués en 2007 et dont les redevances n’ont depuis lors cessé de croître, tandis que le marché publicitaire se dégradait) ou encore, à mettre en place des seuils maximaux de diffusion de titres francophones, pour contraindre les radios musicales à exposer encore davantage, et pour répondre à des intérêts économiques particuliers, le catalogue des nouveautés imposées par les multinationales de la musique".
Pas de mise sous tutelle artistique
"Les radios ne sauraient accepter une mise sous tutelle artistique inacceptable qui porterait atteinte à leur liberté éditoriale et aurait des conséquences négatives sur la diversité du paysage radiophonique, au détriment du public, des artistes et de la filière musicale indépendante, qui n’y est pas favorable".
Le CSA lui-même a écarté fermement toute possibilité de plafonnement des rotations, directe ou indirecte, dans son rapport de décembre 2013 relatif à l’exposition des musiques actuelles par les radios privées.
Le CSA lui-même a écarté fermement toute possibilité de plafonnement des rotations, directe ou indirecte, dans son rapport de décembre 2013 relatif à l’exposition des musiques actuelles par les radios privées.
Une concurrence internationale
"Enfin, il paraît inenvisageable de mettre à la charge des radiodiffuseurs une nouvelle contribution à la création, dont elles devraient supporter la charge. Rappelons que les radios contribuent déjà de manière importante au dispositif d’aide à la création, par le jeu des dispositions de l’article L 321-9 du Code de la Propriété intellectuelle, et que les sociétés de perception de droits d’auteurs et de droits voisins ont parfaitement la possibilité d’affecter une partie de ces aides, au demeurant considérables, à des projets francophones".
Ce rapport, ainsi que "les orientations qui y figurent ne sont pas à la hauteur des enjeux auxquels les radios privées doivent faire face vis-à-vis d’une concurrence d’acteurs internationaux, puissants mais surtout dérégulés".
Ce rapport, ainsi que "les orientations qui y figurent ne sont pas à la hauteur des enjeux auxquels les radios privées doivent faire face vis-à-vis d’une concurrence d’acteurs internationaux, puissants mais surtout dérégulés".
Alléger les contraintes
Les radios musicales ont donc décidé d'interpeller les pouvoirs publics pour mettre en place un dispositif d’allègement des contraintes actuelles leur laissant les moyens de décider de leurs contenus éditoriaux, tout en soumettant parallèlement les acteurs dérégulés que sont les plates-formes d’écoute illimitée à la demande et de téléchargement de musique sur internet à un socle minimum de normes, sous l’égide et la tutelle du CSA.