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Quotas : les radios en appellent à la ministre

Rédigé par le Lundi 15 Février 2016 à 09:20 | modifié le Dimanche 14 Février 2016 à 13:51



Lors de la discussion sur le projet de Loi Liberté de Création, Architecture et Patrimoine, le Sénat a amendé ce jeudi la disposition visant à renforcer les quotas pesant sur les radios ouvrant ainsi la voie à la poursuite des échanges dans le cadre d’une 2e lecture à l’Assemblée nationale.



Les radios saluent l’engagement du rapporteur du texte, Jean-Pierre Leleux, et la prudence des sénateurs, qui à la faveur des débats, ont perçu toute la complexité du sujet et des enjeux du secteur. Mais elles dénoncent avec vigueur le plafonnement des rotations, disposition introduite par voie d’amendement à l’Assemblée nationale, sans aucune étude d’impact préalable. Loin de favoriser les artistes francophones, "ce plafonnement les désavantagerait structurellement au seul profit des artistes internationaux, exposés sans contraintes". En outre, "cette mesure méconnait profondément la diversité du paysage radiophonique français, qui joue plus de 82% des nouveautés francophones et diffuse près de 6 000 artistes francophones différents chaque année".

Avec près de 82% des français à l’écoute chaque jour, la radio est le plus important prescripteur de musique et le meilleur vecteur de promotion des nouveaux artistes. Ce succès repose sur le travail artistique des programmateurs.

Les radios subissent aujourd’hui de plein fouet la concurrence des plateformes de streaming, nouvel eldorado espéré par les majors, qui en sont d’ailleurs partenaires lorsqu’elles n’en sont pas actionnaires. Pourtant, contrairement aux radios françaises, ces plateformes digitales - presque toutes basées à l’étranger- échappent à toute forme de réglementation. Dans une démarche constructive et pragmatique, les radios ont proposé ces derniers mois plusieurs pistes de modernisation du dispositif des quotas francophones afin de mieux prendre en compte le nouvel environnement concurrentiel dans lequel elles évoluent tout en préservant la diversité musicale sur les ondes.

"Il était urgent de retrouver le chemin d’un dialogue serein et d’une concertation apaisée afin d’oeuvrer réellement à la promotion des artistes français". Ainsi, les radios lancent à présent un appel à la nouvelle ministre, Audrey Azoulay et au rapporteur du texte à l’Assemblée nationale, Patrick Bloche, afin de poursuivre le dialogue engagé au Sénat en tenant compte de l’ensemble des enjeux du secteur.


Frédéric Brulhatour
Brulhatour est le rédacteur en chef du magazine La Lettre Pro de la Radio et le directeur associé... En savoir plus sur cet auteur


1.Posté par Jean-Marie de Schoop le 19/02/2016 21:31
Laissons la parole à Coluche avec son skteche "Misère" :
Si on passe tout le temps les mêmes à la télévision,
alors si on écoute tout le temps que des conneries,
que des conneries, que des conneries !
Et ben vous finissez par les acheter !
Mais vous n’êtes pas raiso.. respons...raisonnables non plus !
Vous n’êtes pas raisonnables.
Alors !
Quand on pense qu’il suffirait que les gens arrêtent de
les acheter pour que ça se vendent plus !
Quelle misère !

=> Le problème n'est pas tant celui des quotas mais celui de la diversité de la programmation. Coluche explique très bien pourquoi, il y a des titres qui sont de nombreuses fois diffusés. C'est pour les faire acheter. Maintenant, il faut bien que les radios et les majors se mettent dans la tête que le modèle économique qui a fait leur beaux jours dans les années 1970 et bien après, n'est plus vraiment valable en 2016 ...

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