"Les chiffres sont alarmants. Avec près de 80% d’audience en France, les français plébiscitent leur média préféré. Pourtant, la radio peine à atteindre 74% d’audience en Île-de-France. Et pour cause, la ville qui déteste tant les voitures oublie que ces véhicules sont aussi des autoradios… Si l’objet n’est surtout pas d’entrer dans l’infernal débat du bien fondé de la réduction du parc des voitures qui circulent dans Paris, il n’en demeure pas moins que nos élus prennent le chemin des écoliers pour permettre - ou imposer - à la RATP de se doter des réseaux qui permettraient l’écoute de la radio dans ses souterrains tellement fréquentés. Il ne faut donc pas imputer la baisse de l’écoute radio en Île-de-France à la seule réduction du nombre de voitures, mais à l'impossibilité concomitante d'écouter la radio dans les transports en commun" fait remarquer Emmanuel Rials. Les très nombreux écouteurs vissés sur les oreilles des usagers diffusent certes de la musique, peut-être des podcasts ou des livres audio, mais aucune radio : "la coupure avec le monde en surface est totale, presque irréelle".
Des coupures permanentes et insupportables
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En effet, aucun réseau de diffusion hertzienne n’est déployé dans les souterrains des transports en commun, contrairement aux surfaces et aux tunnels routiers qui en sont équipés. Cette solution serait pourtant parfaite, car elle garantirait un accès gratuit à tous et une grande qualité de diffusion quelque soit le nombre important d’auditeurs connectés simultanément. "La RATP a bien installé plusieurs bornes wifi avec 20 minutes autorisées de connexion dans seulement 15 stations (à condition de ne pas trop s'éloigner des bornes), et quelques accès 3G/4G qui nécessitent de payer pour écouter la radio, à l’opposé de son modèle d’écoute gratuite depuis toujours".
"C’est bien peu au vu des 303 stations de métro de Paris et des 249 stations de RER d'Île-de-France, et le déploiement n’a de cesse d’être repoussé. En outre, il n’aura échappé à personne que l’énorme avantage de la radio est d’être écoutée "en mobilité", et que les seuls accès dans quelques stations et leurs quais, en oubliant les trajets entre les stations, ne sert pas à grand chose pour ceux qui désirent l’écouter sans coupures permanentes et insupportables. Un accès facile au wifi sur toutes les lignes souterraines avec un débit suffisant serait pourtant un service minimum au moment où les lignes les plus rapides des TGV en sont dotées".
"C’est bien peu au vu des 303 stations de métro de Paris et des 249 stations de RER d'Île-de-France, et le déploiement n’a de cesse d’être repoussé. En outre, il n’aura échappé à personne que l’énorme avantage de la radio est d’être écoutée "en mobilité", et que les seuls accès dans quelques stations et leurs quais, en oubliant les trajets entre les stations, ne sert pas à grand chose pour ceux qui désirent l’écouter sans coupures permanentes et insupportables. Un accès facile au wifi sur toutes les lignes souterraines avec un débit suffisant serait pourtant un service minimum au moment où les lignes les plus rapides des TGV en sont dotées".
Des moyens pour couvrir l'ensemble des réseaux
"Dans un contexte de pénurie où les radios s'affrontent dans des combats fratricides pour la moindre fréquence mise en jeu par le CSA, où les services de musique embarquée des multinationales non régulées menacent l’équilibre économique d’un secteur apprécié et séculaire, il est indécent d’observer l’équivalent de deux fois la population de Paris, ou de cinq fois la population de Marseille, ainsi interdite d’écouter la radio" ajoute Emmanuel Rials. "Force est de constater, que soit nos élus et dirigeants publics ne prennent jamais le métro, soit ils n’aiment pas la radio, soit ils considèrent que les usagers n’ont pas besoin d’écouter la radio. Les millions de personnes qui prennent quotidiennement le métro et le RER seraient-ils des citoyens de seconde zone au point d’être interdits d’écouter la radio depuis si longtemps ?"
Oüi FM la rock radio installée à Paris depuis plus de trente ans, demande aux pouvoirs publics qu’ils se dotent des moyens nécessaires pour enfin couvrir l’ensemble des réseaux métros et RER avec une diffusion de toutes les radios, gratuite pour tous les usagers.
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