Concrètement, pour le WorldDMB, le lancement récent de la Radio Numérique Terrestre (RNT) permet à la France d'améliorer instantanément l’offre de service offerte aux auditeurs : un plus grand choix, une meilleure qualité sonore, des services de données associées et par là-même, ce lancement contribue "à assurer l’avenir stratégique à long terme de l’industrie radiophonique. En s’engageant sur la voie de la RNT, la France se donne une option supplémentaire pour le développement du média radio – tant à l’intérieur de ses frontières qu’à travers le continent" ajoute le WorldDMB.
Le point du déploiement en Europe
Vous aimerez aussi
-
Les expérimentations en radio numérique DAB+ se déploient à La Réunion
-
L'Ofcom allège les obligations des radios communautaires au Royaume-Uni
-
Allemagne : le DAB atteint déjà les trois quarts de la population
-
Royaume-Uni : des multiplex DAB à petite échelle
-
Le Land du Schleswig-Holstein prévoit la fin de la FM au profit du DAB d'ici 2031
L'empreinte de la radio numérique s'étend à travers l'Europe. La norme est solidement implantée au Royaume-Uni, en Norvège, au Danemark ou en Suisse. L'Allemagne a lancé le DAB+ en 2011 avec les Pays-Bas qui ont suivi en 2013. L’Italie, bien que n’ayant pas encore démarré officiellement de service, a mis en place des émetteurs couvrant 70% de la population. La Pologne a commencé à émettre dans deux villes en octobre 2013. Les pays avec un service DAB/DAB+ national sont également ceux où 50% de toutes les ventes de voitures neuves en Europe ont lieu. Si l’on rajoute l’Italie, ce chiffre s'élève alors à 60%.
Les principaux marchés
Les quatre régions les plus avancées d’Europe sont la Grande Bretagne, la Norvège, le Danemark et la Suisse – avec un taux d’équipement des foyers en récepteurs radio numérique compris entre 33 et 48%.
Contrairement donc à certaines idées reçues, le marché anglais est loin de stagner – dans les trois dernières années, les ventes de récepteurs ont augmenté de quasiment 30%, passant de 2,1 Millions d’unités en 2010 à 2,7 millions en 2013. Cette croissance est tirée par l’adoption en standard de démodulateurs numériques dans les autoradios des nouveaux véhicules1. Au Royaume-Uni, 55% des voitures neuves sont maintenant équipées d’un autoradio numérique en standar
Contrairement donc à certaines idées reçues, le marché anglais est loin de stagner – dans les trois dernières années, les ventes de récepteurs ont augmenté de quasiment 30%, passant de 2,1 Millions d’unités en 2010 à 2,7 millions en 2013. Cette croissance est tirée par l’adoption en standard de démodulateurs numériques dans les autoradios des nouveaux véhicules1. Au Royaume-Uni, 55% des voitures neuves sont maintenant équipées d’un autoradio numérique en standar
La Norvège aime la RNT
En Norvège, les chiffres sont encore plus spectaculaires. Suite à l'annonce en 2011 du passage au numérique (objectif affiché 2017, dernière date considérée 2019), les ventes de récepteurs ont été multipliées par six en trois ans.
Une vision claire de l'avenir de la radio
Au delà de ces deux pays : la Suisse et le Danemark ont tous deux bien progressé en affichant leurs intentions pour la migration au numérique. En Allemagne, l'ARD a établi un plan de route à long terme pour la radiodiffusion. Aux Pays-Bas, l'ambition est de parvenir au basculement numérique en 2023. Dans ces deux pays, auxquels on peut rajouter l’Italie, de grandes campagnes promotionnelles sont utilisées pour promouvoir le DAB+
Le rôle de la diffusion sur internet
Sur tous ces marchés, les radiodiffuseurs se sont engagés dans un avenir multiplateforme – l’internet (l’IP) et le DAB/DAB+ sont considérés comme complémentaires. Une dépendance excessive à l’IP / LTE / 4G est considérée comme étant à haut risque et coûteuse, en particulier dans un environnement de plus en plus mobile.
Le coût et la fiabilité de l'IP
Des études décrivant la viabilité économique et la fiabilité de solutions de diffusion de la radio sur Internet ont été publiées en Allemagne et en Suède. Ces études mettent en évidence que les coûts de distribution en ligne pour les diffuseurs (pour une diffusion de masse) et pour les consommateurs sont beaucoup plus élevés que pour les solutions de radiodiffusion. Pour la BBC, la distribution en ligne de la télévision lui permet de toucher 2% de son audience, mais absorbe 12% de ses coûts de distribution.
De plus, particulièrement dans les situations d'urgence, les réseaux de communications mobiles ont démontré, à de nombreuses reprises, leur manque de fiabilité (réseaux ne fonctionnant pas car saturés par le nombre d'utilisateurs simultanés - ou à défaut, s’effondrant complètement dans des conditions météorologiques très défavorables). Pour des raisons de coût et de fiabilité, le gouvernement allemand (BMVI) montre un vif intérêt pour utiliser le DAB+ comme la plate-forme de diffusion des informations de trafic et de services de renseignement associés.
De plus, particulièrement dans les situations d'urgence, les réseaux de communications mobiles ont démontré, à de nombreuses reprises, leur manque de fiabilité (réseaux ne fonctionnant pas car saturés par le nombre d'utilisateurs simultanés - ou à défaut, s’effondrant complètement dans des conditions météorologiques très défavorables). Pour des raisons de coût et de fiabilité, le gouvernement allemand (BMVI) montre un vif intérêt pour utiliser le DAB+ comme la plate-forme de diffusion des informations de trafic et de services de renseignement associés.
Enfin, avec l’IP / 4G, de nombreux diffuseurs sont préoccupés par le rôle intermédiaire que tient le fournisseur d’accès entre le fournisseur de contenu et l'utilisateur final ("gatekeeper" et neutralité du web). Pour les diffuseurs, le risque de désintermédiation - et la perte de contrôle associé - est une menace importante pour leur position sur le marché à long terme.