Les Indés Radios regroupent 128 radios régionales indépendantes. L’un des principaux objectifs de ce groupement est la commercialisation des espaces publicitaires via des annonceurs nationaux. Pourquoi une telle sanction ? "L'Autorité de la concurrence sanctionne le groupement d'intérêt économique Les Indés Radios à hauteur de 300 000 euros pour ne pas avoir respecté des engagements de concurrence qu'il avait lui-même souscrits en 2006. Ces engagements (...) étaient destinés à assurer la transparence, l'objectivité et la prévisibilité des conditions d'adhésion mais aussi de maintien et de sortie du groupement" souligne l'Autorité (lire ICI).
Quatre mois pour le changement de neuf règles
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À l’époque, Chante France n’avait pas pu adhérer au GIE et avait saisi l’Autorité car ce refus ne lui permettait pas d'accéder à ce marché de la publicité nationale. Il n’est évidemment pas obligatoire de faire partie des Indés Radios pour y avoir accès, mais cela facilite grandement les choses. Rappelons que ce budget de la publicité nationale est reversé à chaque radio en fonction de son audience. Suite au changement de régie (de Lagardère à TF1), ce budget a parallèlement fortement progressé ces dernières années alors que le marché en général demeure relativement stable. Faire partie des Indés Radios est donc un atout financier fort pour une radio régionale.
L’Autorité de la concurrence réagit donc en condamnant Les Indés Radios. Elle demande dans un délai de quatre mois le changement de neuf règles intérieures portant sur les conditions d’entrée et de sortie de ses membres : "L'Autorité a également contraint, sous astreinte de 500 € par jour de retard, le GIE à respecter pour l'avenir les engagements pris".
L’Autorité de la concurrence réagit donc en condamnant Les Indés Radios. Elle demande dans un délai de quatre mois le changement de neuf règles intérieures portant sur les conditions d’entrée et de sortie de ses membres : "L'Autorité a également contraint, sous astreinte de 500 € par jour de retard, le GIE à respecter pour l'avenir les engagements pris".
Poursuivre un dialogue avec l’Autorité
Suite à cette condamnation, le groupement a publié un communiqué dans lequel il affirme que "depuis 2006, Les Indés Radios ont fait évoluer leurs règles tout en poursuivant un dialogue avec l’Autorité. Ces évolutions ont permis l’entrée de 36 nouvelles radios sur 37 demandes instruites. Chante France, à l’origine de la procédure en 2006, a rejoint le GIE en 2010. Les statuts (ont été adaptés) dans l’esprit des engagements, notamment l'alignement de la durée du préavis de sortie d’une radio membre sur la durée du contrat de régie avec TF1. L’Autorité a exigé au final 9 points de précision sur les évolutions intervenues depuis 2006 au terme d’une instruction qui visait une vingtaine d’articles des statuts du groupement. Les Indés Radios vont poursuivre le dialogue sur ces points avec l’Autorité de la concurrence et se réservent la possibilité de saisir la Cour d’Appel de Paris".
Chiffre d'affaires en hausse
Les 128 stations faisant partie des Indés Radios sont écoutées par environ 8.5 millions d’auditeurs quotidiens, ce qui permet au GIE de s’afficher comme la première audience de France, donnée importante vis-à-vis des annonceurs, mais qui est aussi contestée par ses concurrents, principalement le Bureau de la Radio, qui affirme qu’il est difficile de cumuler l’audience de plus 120 radios différentes.
En 2014, Les Indés Radios ont réalisé un chiffre d’affaires net de 85,3 M€, soit + 2,2% vs 2013 (lire ICI).
En 2014, Les Indés Radios ont réalisé un chiffre d’affaires net de 85,3 M€, soit + 2,2% vs 2013 (lire ICI).