"Une rencontre entre une intention artistique et les besoins fonctionnels et mécaniques d’une chaîne. Ce sont les 2 piliers autour desquels se construit un habillage." L’expression de Bruno Carpentier est un brin poétique, mais ne faut-il pas être un peu disciple de Rimbaud pour mettre en musique l’une des plus anciennes radios de France ?
Le responsable de la couleur de l’antenne a la lourde tâche, justement, d’habiller cette grande dame qu’est France Inter : une station aux mille chroniques, rendez-vous, émissions.
La tâche est aussi complexe que la grille des programmes : riche et diverse. Pourtant, son poste n’existait pas il y a 10 ans. "Avant, il y avait des producteurs qui venaient ponctuellement travailler sur des éléments sonores, mais il n’y avait pas de cohérence. On avait un top horaire, un déroulé d’info, une virgule. C’était le strict minimum. Puis à côté, on avait des habillages d’émissions parfois un peu latinos", explique Bruno Carpentier.
Le responsable de la couleur de l’antenne a la lourde tâche, justement, d’habiller cette grande dame qu’est France Inter : une station aux mille chroniques, rendez-vous, émissions.
La tâche est aussi complexe que la grille des programmes : riche et diverse. Pourtant, son poste n’existait pas il y a 10 ans. "Avant, il y avait des producteurs qui venaient ponctuellement travailler sur des éléments sonores, mais il n’y avait pas de cohérence. On avait un top horaire, un déroulé d’info, une virgule. C’était le strict minimum. Puis à côté, on avait des habillages d’émissions parfois un peu latinos", explique Bruno Carpentier.
Plus de cohérence
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Il a su prendre son bâton de pèlerin pour convaincre Frédéric Schlésinger, le patron de la station à l’époque, d’accepter ce projet pour fabriquer "des choses plus cohérentes". Si l’indicatif a été réinstrumentalisé et modernisé, le travail s’est déroulé sur deux niveaux : il fallait, d’abord, marquer les différents tempos de la journée : l’auditeur doit ainsi entendre s’il est le matin, l’après-midi ou la nuit et mettre en cohérence des génériques d’émissions.
"À France Inter, il y a les grandes tranches infos, mais il y a toute une diversité d’émissions", justifie Bruno Carpentier. Mais alors, pourquoi fabriquer l’habillage en interne, sachant que la quasi-totalité des stations, y compris certaines à Radio France, se fournit dans des studios externes ?
"Cette fabrication en interne répond à un souci particulier. La diversité de programmes qu’on ne retrouve pas ailleurs. Il faut être réactif, et l’idée de fabriquer en interne s’est imposée. C’est pour cette première raison qu’on ne peut pas se permettre de faire appel à une boîte extérieure", répond Bruno Carpentier.
"À France Inter, il y a les grandes tranches infos, mais il y a toute une diversité d’émissions", justifie Bruno Carpentier. Mais alors, pourquoi fabriquer l’habillage en interne, sachant que la quasi-totalité des stations, y compris certaines à Radio France, se fournit dans des studios externes ?
"Cette fabrication en interne répond à un souci particulier. La diversité de programmes qu’on ne retrouve pas ailleurs. Il faut être réactif, et l’idée de fabriquer en interne s’est imposée. C’est pour cette première raison qu’on ne peut pas se permettre de faire appel à une boîte extérieure", répond Bruno Carpentier.
Mélodie de Philippe Delettrez
Si l’auditeur ne voit pas de grandes révolutions dans l’habillage au quotidien, c’est une volonté revendiquée : "Je veux qu’on évite l’écueil de laisser un habillage vivre 3 ans et de devoir tout jeter quand on en a marre. On change par petites touches." Si le processus de travail est finalement toujours le même, il faut toujours trouver de nouvelles idées : "On part toujours de la même mélodie composée dans les années 2000 par Philippe Delettrez. Puis de nouveaux mixeurs extérieurs viennent apporter de nouvelles idées. Et vu qu’on est plutôt branchés sur les cordes, on utilise des musiciens de l’Orchestre philharmonique de Radio France. L’idée est d’internaliser le plus possible."
"La fabrication de l’habillage en interne répond à un besoin de réactivité"
Ailleurs à Radio France
À l’image de France Inter, l’habillage antenne de France Info est, lui aussi, désormais fabriqué en interne à Radio France. En effet, depuis septembre 2014, pour accompagner un reformatage global de la radio d’information en continu, l’habillage a été complètement revu, laissant la part belle aux cordes avec un ton très "Radio France". Les dix notes en fa majeur de Gérard Calvi qui composent l’indicatif historique de France Info ont été réorchestrées et se jouent maintenant sur un tempo électro. Répondant à un autre besoin, France Bleu fait appel, depuis sa création en 2000, à des studios extérieurs, 21 Juin Production actuellement, pour composer son habillage "chanté".