Sur les locales de France Bleu, l'auditeur ressent souvent une vraie complicité entre l'animateur et le journaliste © Christophe Abramowitz
Deux voix valent-elles mieux qu’une ? À condition de proposer un programme fabriqué en direct, la multiplication des voix sur un créneau, et dans ce cas si elles interagissent entre elles, permet d’offrir une valeur-ajoutée à votre station : une atmosphère qui vous caractérise. On l’oublie trop souvent mais l’ambiance est déterminante dans notre vie quotidienne. Vous choisissez un bar ou un restaurant pour son ambiance et pas seulement pour ses cocktails ou sa cuisine. Vous intégrez une équipe de sport pour l’ambiance entre joueurs et pas seulement pour ses activités. Vous choisissez votre lieu de vacances pour son ambiance et pas seulement pour vous reposer. Quant à l’auditeur, il choisit également une station pour son ambiance et pas seulement pour sa musique, pour son information ou pour… vous.
Est-ce que vous avez une gueule d'atmospère ?
À la radio, une ambiance est une atmosphère qui repose sur un très curieux mélange de titres programmés, d’informations traitées, de chroniques diffusée, de personnalités... Cette atmosphère crée un environnement, qui devient familier pour l’auditeur et dans lequel celui-ci est en confiance. Une atmosphère radiophonique ça se travaille ! Celle-ci nait également des interactions entre celles et ceux qui interviennent à l’antenne entre un animateur et un autre ou, et le cas est moins courant, entre un animateur et un journaliste. Voici trois exemples d’interactions possibles entre un animateur et un journaliste qui produisent, ipso facto, une atmosphère particulière.
# 01 Le passage de plats
L’animateur devient anchorman. Les anchormen officient généralement sur des formats dédiés à l’information. Ils sont d’abord journalistes et dans un second temps animateurs. Ils facilitent la rythmicité d’un ensemble d’éléments sonores et de personnages récurrents (éditorialistes, chroniqueurs, invités, auditeurs…) qui s’imbriquent et composent par exemple une matinale. Ils apportent leur maitrise du direct et de l’actualité grâce à leur double expérience (journalisme et animation).
# 02 Le passage de titres
L’animateur prend une part non négligeable dans la mise en onde du journal. Il en devient même le chef d’orchestre. Il intervient directement dans le déroulé en facilitant les transitions des sujets traités. Il prend la parole pour, en seulement quelques mots, faciliter l’arrivée du sujet suivant. Cette technique permet d’obtenir une dynamique plus prononcée de l’ensemble, une cadence augmentée qui accroit la motivation d’écoute de l’auditeur et un style moins fade qu’une mise en ondes classique, plus traditionnelle.
# Le passage de relais
L’animateur casse la monotonie, réduit la distance qui le sépare du journaliste et accroit la connivence. Il revient sur une brève marquante du journal, tente d’encourager le journaliste à se décomplexer autour d’une courte discussion. Cette complicité crée une bonne humeur, offre souvent une ambiance moins institutionnelle à l’antenne et réduit considérablement la distance entre votre station et vos auditeurs. Le journaliste sort de son rôle et redevient une personne comme une autre : accessible.
L’animateur devient anchorman. Les anchormen officient généralement sur des formats dédiés à l’information. Ils sont d’abord journalistes et dans un second temps animateurs. Ils facilitent la rythmicité d’un ensemble d’éléments sonores et de personnages récurrents (éditorialistes, chroniqueurs, invités, auditeurs…) qui s’imbriquent et composent par exemple une matinale. Ils apportent leur maitrise du direct et de l’actualité grâce à leur double expérience (journalisme et animation).
# 02 Le passage de titres
L’animateur prend une part non négligeable dans la mise en onde du journal. Il en devient même le chef d’orchestre. Il intervient directement dans le déroulé en facilitant les transitions des sujets traités. Il prend la parole pour, en seulement quelques mots, faciliter l’arrivée du sujet suivant. Cette technique permet d’obtenir une dynamique plus prononcée de l’ensemble, une cadence augmentée qui accroit la motivation d’écoute de l’auditeur et un style moins fade qu’une mise en ondes classique, plus traditionnelle.
# Le passage de relais
L’animateur casse la monotonie, réduit la distance qui le sépare du journaliste et accroit la connivence. Il revient sur une brève marquante du journal, tente d’encourager le journaliste à se décomplexer autour d’une courte discussion. Cette complicité crée une bonne humeur, offre souvent une ambiance moins institutionnelle à l’antenne et réduit considérablement la distance entre votre station et vos auditeurs. Le journaliste sort de son rôle et redevient une personne comme une autre : accessible.
Un binôme doit trouver son équilibre
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Les interactions entre un animateur et journaliste sont souvent courtes mais renvoient systématiquement à un style qui fait le format de votre radio. Sur les musicales, l’animateur "maltraite" régulièrement le journaliste pour montrer que son rôle n’est pas aussi déterminant que le sien. Sur les généralistes, l’animateur accompagne le journaliste et lui facilite la tâche par ses lancements judicieux. Quelle que soit la station : il peut y avoir une connivence entre ces deux métiers, connivence qui crée cette atmosphère.
Seule difficulté à l’exercice, trouver un équilibre dans la durée, la cadence, la manière et le style de ces interactions : qui doit-être le plus présent ? Les échanges entre les deux doivent-ils être drôles ? Complémentaires ? Des interactions doivent-elles être envisagées à chaque journal ? Mais pour réellement obtenir une complicité à l’antenne, celle-ci doit également être palpable hors-antenne.
Seule difficulté à l’exercice, trouver un équilibre dans la durée, la cadence, la manière et le style de ces interactions : qui doit-être le plus présent ? Les échanges entre les deux doivent-ils être drôles ? Complémentaires ? Des interactions doivent-elles être envisagées à chaque journal ? Mais pour réellement obtenir une complicité à l’antenne, celle-ci doit également être palpable hors-antenne.