La Ministre de la Culture et le président du CSA lors de l'Assemblée Générale du SIRTI en avril 2018 à Paris.
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Les radios indépendantes passent à l'offensive sur la question des quotas de musique francophone à la radio alors que la réforme de l'audiovisuel est sur le point d'être présentée en Conseil des Ministres. À l'occasion d'un point presse, le président du SIRTI Alain Liberty a affirmé que son syndicat "n'était pas contre les quotas" mais a regretté que le système mise en place en 2016, notamment sur le plafonnement des rotations de titres, durcissant un texte de 1996, n'ait pas rempli ses promesses pour l'exposition des artistes francophones.
"On assiste à une dilution des titres. Les auditeurs entendent deux fois moins de musique francophone. Les quotas ont rempli leur rôle quantitativement oui, est-ce que les auditeurs les entendent plus ? non" estime Alain Liberty, également dirigeant du groupe 1981 (OUI FM, Swigg, Latina, Voltage...).
"On assiste à une dilution des titres. Les auditeurs entendent deux fois moins de musique francophone. Les quotas ont rempli leur rôle quantitativement oui, est-ce que les auditeurs les entendent plus ? non" estime Alain Liberty, également dirigeant du groupe 1981 (OUI FM, Swigg, Latina, Voltage...).
Moins d'artistes francophones
"En 2018, selon le bilan annuel dressé par Yacast, il n’y avait plus que 3 titres francophones dans le TOP 20 des titres les plus diffusés en radio et seulement 1 titre francophone dans le TOP 10. Ainsi, au regard de la durée d’écoute moyenne des radios musicales, la probabilité d’entendre un titre qui se situe au-delà du TOP 20 devient très faible pour un auditeur. Cela conduit mécaniquement à ce que les auditeurs aient moins d’opportunités d’écouter et donc de découvrir de nouveaux projets et artistes francophones." précise le SIRTI. Selon lui, cela entraîne une baisse de la part de la musique sur les radios musicales. Pour Alain Liberty, "cette part est passée en dessous des 50 % sur les réseaux nationaux".
Réguler les plateformes de streaming musical
Le SIRTI demande "la suppression des dispositions introduites en 2016 et plus particulièrement du plafonnement des rotations qui s’avère totalement contreproductif pour les artistes francophones et contribue à la chute d’audience des radios musicales". Le syndicat demande également "la mise en place d'une régulation sur les plateformes de musique en ligne, afin de faire rentrer ces acteurs dans l'exception culturelle française à l'image que ce que le Gouvernement souhaite faire pour les plateformes vidéo".
Le SIRTI préconise une nouvelle définition pour la catégorie "nouveaux talents" et la mise en œuvre d’une Charte de la diversité musicale en radio "en concertation avec l’ensemble de l’industrie musicale et notamment les artistes" qui pourrait être coordonnée par le CSA qui s'assurerait du respect des engagements.
Le SIRTI préconise une nouvelle définition pour la catégorie "nouveaux talents" et la mise en œuvre d’une Charte de la diversité musicale en radio "en concertation avec l’ensemble de l’industrie musicale et notamment les artistes" qui pourrait être coordonnée par le CSA qui s'assurerait du respect des engagements.