Claude Esclatine se demande pourquoi certaines régions, dont les habitants payent la redevance, ne profitent pas d'un programme de France Bleu
Claude Esclatine, directeur du réseau France Bleu depuis maintenant tout pile un an, est un homme pragmatique. La maison Radio France vient de traverser un mouvement de grogne sans précédent. France Bleu était directement concernée.
Les convictions de Claude Esclatine vont précisément dans le sens d’un développement du réseau. "France Bleu a une présence physique (que ce soit par une station ou un reporter en résidence) sur 61 départements français. Il nous en manque 34. Les contribuables des Deux-Sèvres ou du Maine-et-Loire ou de Midi-Pyrénées, pour ne prendre que ces exemples, payent dans leur redevance une quote part pour une radio dont ils ne profitent pas encore. Nous sommes tous les jours sollicités par des élus locaux qui demandent à ce que la radio de service public soit aussi chez eux".
A périmètre financier constant, cet objectif ne pourra être tenu qu’en étant un peu créatif. Parmi les pistes explorées par Claude Esclatine : mettre plus de moyens sur les tranches et les projets les plus porteurs. "Ce n’est qu’une piste de réflexion. Aucune décision n’a encore été prise à ce sujet. Regardez la tranche du 14h-16h, qui est une tranche difficile. Chaque locale de France Bleu (à l’exception de deux d’entres elles) y donne un programme de divertissement. "Cette Année Là" Un programme qui n’est pas spécifiquement le reflet d’une dimension régionale, mais qui s’appuie sur la mémoire musicale collective. Il est produit à chaque fois localement. Pourquoi ne pas imaginer que ce programme soit produit sur de grandes zones, comme le grand ouest ou le nord est, avec des contenus régionaux renforcés ; de sorte que certains moyens puissent être réutilisés dans des tranches plus porteuses". Ou sur des projets plus stratégiques, comme celui de l’ouverture de nouvelles implantations.
Les convictions de Claude Esclatine vont précisément dans le sens d’un développement du réseau. "France Bleu a une présence physique (que ce soit par une station ou un reporter en résidence) sur 61 départements français. Il nous en manque 34. Les contribuables des Deux-Sèvres ou du Maine-et-Loire ou de Midi-Pyrénées, pour ne prendre que ces exemples, payent dans leur redevance une quote part pour une radio dont ils ne profitent pas encore. Nous sommes tous les jours sollicités par des élus locaux qui demandent à ce que la radio de service public soit aussi chez eux".
A périmètre financier constant, cet objectif ne pourra être tenu qu’en étant un peu créatif. Parmi les pistes explorées par Claude Esclatine : mettre plus de moyens sur les tranches et les projets les plus porteurs. "Ce n’est qu’une piste de réflexion. Aucune décision n’a encore été prise à ce sujet. Regardez la tranche du 14h-16h, qui est une tranche difficile. Chaque locale de France Bleu (à l’exception de deux d’entres elles) y donne un programme de divertissement. "Cette Année Là" Un programme qui n’est pas spécifiquement le reflet d’une dimension régionale, mais qui s’appuie sur la mémoire musicale collective. Il est produit à chaque fois localement. Pourquoi ne pas imaginer que ce programme soit produit sur de grandes zones, comme le grand ouest ou le nord est, avec des contenus régionaux renforcés ; de sorte que certains moyens puissent être réutilisés dans des tranches plus porteuses". Ou sur des projets plus stratégiques, comme celui de l’ouverture de nouvelles implantations.
La question de France Bleu 107.1
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En Ile-de-France, France Bleu 107.1 ne donne pas tout à fait un programme comme les autres stations du réseau. Et son audience est nettement moins forte que celle des autres stations du réseau. "La concurrence y est rude", plaide Claude Esclatine.
Le cœur de la question, au bout du compte, est le suivant : est-il possible de faire de la proximité à Paris ? "Oui, je le pense. Mais la région parisienne est une zone très dense de plus de 11.5 millions d’habitants. Elle est aussi très hétérogène entre la première, la seconde et même la troisième couronne".
Beaucoup de pistes ont déjà été explorées, depuis des années. "Cette station est l’héritière de la City Radio, qui donnait un programme spécifique à la région parisienne. Et depuis plusieurs années, les dirigeants successifs ont construit pour elle un positionnement sur-mesure basé sur l’info-trafic, la mobilité, les transports, et l’auto. L’info-trafic est à mon sens trop clivante. Et cette radio, qui par ailleurs est partenaire très actif du PSG donne au bout du compte un programme très masculin…".
Un programme très masculin, des originalités qui tranchent avec le reste du réseau… "France Bleu 107.1 ne donne pas la même matinale que les autres France Bleu. Et certaines émissions, comme celles du soir après 20h, ne sont pas données sur l’Ile-de-France…". Visiblement, toutes ces originalités et la relative faiblesse de l’audience du 107.1 invitent le Directeur du Réseau France Bleu à ouvrir une réflexion très claire vers un 107.1 plus en cohérence avec le réseau.
Le cœur de la question, au bout du compte, est le suivant : est-il possible de faire de la proximité à Paris ? "Oui, je le pense. Mais la région parisienne est une zone très dense de plus de 11.5 millions d’habitants. Elle est aussi très hétérogène entre la première, la seconde et même la troisième couronne".
Beaucoup de pistes ont déjà été explorées, depuis des années. "Cette station est l’héritière de la City Radio, qui donnait un programme spécifique à la région parisienne. Et depuis plusieurs années, les dirigeants successifs ont construit pour elle un positionnement sur-mesure basé sur l’info-trafic, la mobilité, les transports, et l’auto. L’info-trafic est à mon sens trop clivante. Et cette radio, qui par ailleurs est partenaire très actif du PSG donne au bout du compte un programme très masculin…".
Un programme très masculin, des originalités qui tranchent avec le reste du réseau… "France Bleu 107.1 ne donne pas la même matinale que les autres France Bleu. Et certaines émissions, comme celles du soir après 20h, ne sont pas données sur l’Ile-de-France…". Visiblement, toutes ces originalités et la relative faiblesse de l’audience du 107.1 invitent le Directeur du Réseau France Bleu à ouvrir une réflexion très claire vers un 107.1 plus en cohérence avec le réseau.
La proximité numérique
C’était un vrai serpent de mer depuis plusieurs années: le site et les applis web de France Bleu, assez clairement à la traine dans l’environnement. Un sujet auquel Claude Esclatine est très sensible : il faut se souvenir qu’il a été Président-directeur général d’une référence en la matière, le groupe Allociné. Il confirme que sa réflexion est très avancée, mais ménage encore un peu le suspense. "Notre nouveau site arrive à l’automne. Nous allons déployer une nouvelle offre numérique plus ergonomique, en responsive-design, et faire un site pionnier pour le groupe Radio France. Aujourd’hui, la proximité doit aussi être numérique ! La proximité, l’interactivité avec l’audience sont un des fondements de notre offre. Pour preuve, nos standards téléphoniques reçoivent plus de 320 000 appels par mois. Cette double interactivité, à la fois sur l’antenne analogique et sur les supports numériques est fondamentale".