19 décembre 1963 à 19h : le général de Gaulle pénètre dans le grand hall de la Maison de la Radio avec Alain Peyrefitte, ministre de l'information et Robert Bordaz, directeur général de la RTF. Le général serre la main de Pierre Descaves, président du conseil supérieur de la RTF, et de Henry Bernard, architecte du bâtiment.
Le Général de Gaulle s'apprêtait à inaugurer la Maison de la Radio. La radio qui lui avait permis plus de 20 ans auparavant, au micro de la BBC cette fois-ci, de lancer son Appel du 18 juin 1942.
Le Général de Gaulle s'apprêtait à inaugurer la Maison de la Radio. La radio qui lui avait permis plus de 20 ans auparavant, au micro de la BBC cette fois-ci, de lancer son Appel du 18 juin 1942.
L'arrivée du Général
"Sur des ondes merveilleuses"
Un discours sans note et avec le charisme qui le caractérisait, le général de Gaulle souligne l'importance "de ce bâtiment complexe et imposant mais aussi unitaire et circulaire", facilitant la concentration et la cohésion du travail des équipes.
L'intégralité du discours du Général de Gaulle
"il faut que la radio française, tout en captant sans parti pris et en répandant sans exclusive les courants de l’événement, de l’art, de la science et de la politique, concoure à la liberté, à la dignité et à la solidarité des hommes"
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À tant d’idées, de mots, d’images, de sons, lancés sur des ondes merveilleuses, à toutes ces rafales de suggestions déclenchées vers la foule secrète des esprits, bref à la radio, fallait-il une maison ? Oui !
Car, pour étendues que soient ses limites, dispersées ses sources et variées ses émissions, la radio est une œuvre humaine, autrement dit collective. Sans doute, se nourrit-elle de la capacité des individus. Mais, pour être valable, il lui faut l’effort conjugué des équipes. Et c’est pourquoi ce bâtiment complexe et imposant, mais unitaire et circulaire, est le signe de l’organisation, de la concentration et de la cohésion, qui sont nécessaires à son audience et à son influence.
Ah, quelles responsabilités incombent à ce vaste ensemble !
Après la parole, le dessin, la scène, l’écriture, l’imprimerie, la photo, le cinéma, voici que la radio, à son tour, s’est saisie du contact direct avec les intelligences, les sensibilités et les volontés. Par tout ce qu’elle projette de vivant et d’émouvant, et par la façon qui est la sienne, péremptoire et immédiate, elle est, par excellence, le moyen d’information adapté à notre époque mécanisée, agglomérée et précipitée.
Mais, comme ce qui est utile aux âmes ne l’est qu’en vertu d’une grande cause et comme nous avons choisi la nôtre, il faut que la radio française, tout en captant sans parti pris et en répandant sans exclusive les courants de l’événement, de l’art, de la science et de la politique, concoure à la liberté, à la dignité et à la solidarité des hommes.
Cette responsabilité humaine est en même temps nationale.
Par le fait que la Radiodiffusion-Télévision française jaillit de notre esprit, s’exprime en notre langue, tient à notre technique, évoque les gens et les choses de chez nous, elle assume un rôle unique de représentation. L’idée que nous nous faisons de la France et l’idée que s’en font les autres dépendent maintenant, dans une large mesure, de ce qui est, à partir d’ici, donné à voir, à entendre, à comprendre, et qui frappe, au même instant, une innombrable multitude.
Dans cette vie de société qu’instituent désormais entre les citoyens et entre les pays, tant et tant de communications, il s’agit que la France apparaisse comme elle est, je veux dire aux prises avec ses peines et ses problèmes, mais vivant pleinement son siècle, dans un grand effort de progrès, et bienveillante à l’égard de tous les peuples de la terre. Car, si la réalité d’un fait ou d’un moment particulier peut prendre parfois les traits du doute, de l’amertume et de la division, la vérité totale et profonde de la France, c’est la foi, l’espoir et la fraternité.
Telle doit être l’inspiration de notre radio française.
Car, pour étendues que soient ses limites, dispersées ses sources et variées ses émissions, la radio est une œuvre humaine, autrement dit collective. Sans doute, se nourrit-elle de la capacité des individus. Mais, pour être valable, il lui faut l’effort conjugué des équipes. Et c’est pourquoi ce bâtiment complexe et imposant, mais unitaire et circulaire, est le signe de l’organisation, de la concentration et de la cohésion, qui sont nécessaires à son audience et à son influence.
Ah, quelles responsabilités incombent à ce vaste ensemble !
Après la parole, le dessin, la scène, l’écriture, l’imprimerie, la photo, le cinéma, voici que la radio, à son tour, s’est saisie du contact direct avec les intelligences, les sensibilités et les volontés. Par tout ce qu’elle projette de vivant et d’émouvant, et par la façon qui est la sienne, péremptoire et immédiate, elle est, par excellence, le moyen d’information adapté à notre époque mécanisée, agglomérée et précipitée.
Mais, comme ce qui est utile aux âmes ne l’est qu’en vertu d’une grande cause et comme nous avons choisi la nôtre, il faut que la radio française, tout en captant sans parti pris et en répandant sans exclusive les courants de l’événement, de l’art, de la science et de la politique, concoure à la liberté, à la dignité et à la solidarité des hommes.
Cette responsabilité humaine est en même temps nationale.
Par le fait que la Radiodiffusion-Télévision française jaillit de notre esprit, s’exprime en notre langue, tient à notre technique, évoque les gens et les choses de chez nous, elle assume un rôle unique de représentation. L’idée que nous nous faisons de la France et l’idée que s’en font les autres dépendent maintenant, dans une large mesure, de ce qui est, à partir d’ici, donné à voir, à entendre, à comprendre, et qui frappe, au même instant, une innombrable multitude.
Dans cette vie de société qu’instituent désormais entre les citoyens et entre les pays, tant et tant de communications, il s’agit que la France apparaisse comme elle est, je veux dire aux prises avec ses peines et ses problèmes, mais vivant pleinement son siècle, dans un grand effort de progrès, et bienveillante à l’égard de tous les peuples de la terre. Car, si la réalité d’un fait ou d’un moment particulier peut prendre parfois les traits du doute, de l’amertume et de la division, la vérité totale et profonde de la France, c’est la foi, l’espoir et la fraternité.
Telle doit être l’inspiration de notre radio française.
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