Une présence des femmes en légère hausse sur les antennes - TV et radio confondues - par rapport à 2016 (+2 points)
Pour l’exercice 2017, le traitement des données transmises par les éditeurs de service, toutes catégories et toutes chaînes confondues, montre que 40% des personnes présentes à l’antenne sont des femmes (vs. 60% d’hommes), soit deux points de plus que l’année précédente. Comme pour l’exercice 2016, la catégorie "présentateur/animateur" présente une proportion de femmes et d’hommes relativement équilibrée (48% de femmes vs. 52% d’hommes) tandis que les catégories "expert" (35% de femmes vs. 65% d’hommes) et "invité politique" (27% de femmes vs. 73% d’hommes), sont toujours celles qui présentent les proportions les plus déséquilibrées. Enfin, parmi les journalistes/chroniqueurs, on compte 40% de femmes (+3 points par rapport à 2016).
Toutefois, s’agissant de la catégorie "expert", le Conseil relève avec satisfaction que la proportion d’expertes en 2017 a considérablement augmenté par rapport à l’exercice précédent (+5 points) : 35% d’expertes en 2017 vs. 30% en 2016. À l’inverse, concernant la catégorie "invité politique", le Conseil note une proportion de femmes en baisse par rapport à 2016 (-5 points) : 32% d’invitées politiques en 2016 et seulement 27% en 2017. Cette baisse paraît d’autant plus préoccupante que le personnel politique de l’Assemblée nationale a été particulièrement renouvelé et féminisé après les élections législatives de juin 2017.
Un déséquilibre toujours plus marqué à la radio qu’à la télévision
Ce constat, dressé dès 2014 dans le cadre du rapport sur la présence des femmes dans les éditions d’information réalisé par l’Ina pour le compte du CSA5, demeure inchangé : la télévision compte toujours plus de femmes sur ses antennes que la radio (42% vs. 38% et 40% vs. 36% en 2016). Si l’on se concentre sur les types de rôles, on remarque que la télévision compte davantage de présentatrices (53% vs. 37% pour la radio), d’autres intervenantes (42% vs. 30% pour la radio) et d’invitées politiques (29% vs. 25% pour la radio). À l’inverse, la radio compte davantage de femmes journalistes (41% vs. 40% pour la télévision) et d’expertes (37% vs. 33% pour la télévision).
Si l’on se concentre sur les résultats globaux par éditeur, le Conseil relève que sur quarante et une chaînes de télévision et de radio, seules huit présentent une proportion de femmes supérieure à celle des hommes : sept chaînes de télévision et une radio - Cstar (68%), France O (65%), Chérie 25 (62%), Nostalgie (57%), France 3 (56%), Paris Première (54%), 6ter (53%) et NRJ12 (52%). À l’inverse, huit chaînes de télévision et de radio comptent une présence de femmes, au global, inférieure à 30% - quatre chaînes de télévision et quatre chaînes de radio - : HD1, Mouv’, NRJ, Virgin Radio (27%), RMC Découverte (24%), Canal+ (23%), RMC (21%) et surtout L’Equipe (13% soit un point de moins qu’en 2016).
Davantage de femmes aux matinales
S’agissant des chaînes de télévision, comme en 2016, le Conseil constate une sous-représentation des femmes à la télévision aux heures de forte audience. Elle est toujours très prononcée sur la tranche 18h-20h (29%), même si la proportion de femmes sur cette dernière a augmenté par rapport à 2016 (+4 points). Si l’on se concentre sur la tranche 21h-23h (29%), on relève que la proportion de femmes a baissé par rapport à l’année dernière (-4 points).
S’agissant des chaînes de radio, le Conseil relève avec satisfaction que la part des femmes dans les matinales (44%) a considérablement augmenté par rapport à 2016 (+9 points).
S’agissant des chaînes de radio, le Conseil relève avec satisfaction que la part des femmes dans les matinales (44%) a considérablement augmenté par rapport à 2016 (+9 points).
FIP très féminine
Le taux de présentatrices à la radio a considérablement baissé par rapport à l’exercice 2016 (-9 points) ; il est à présent largement inférieur à celui de la télévision (37% vs. 53%). Si l’on se concentre sur les chaînes généralistes (Europe 1, France Culture, France Info, France Inter, France Musique, RFI, RMC et RTL), on constate que le taux de présentatrices est plus important, toutes chaînes publiques confondues (France Culture, France Info, France Inter, France Musique, RFI), que celui des chaînes privées (Europe 1, RMC et RTL) (40% vs. 34%). Il convient de préciser que France Info et RMC comptent les taux les plus bas avec respectivement 19% et 17% de présentatrices. A l’inverse, France Culture, France Musique et Europe 1 comptent les taux les plus élevés avec respectivement 52%, 49% et 48% de présentatrices.
Sur les radios musicales (Fip, Fun radio, Mouv’, Nostalgie, NRJ et Virgin), le taux de présentatrices est de 33% ; Fip compte le taux le plus élevé avec 58% de présentatrices et Mouv’, le taux le plus bas avec seulement 8% de présentatrices.
Sur les radios musicales (Fip, Fun radio, Mouv’, Nostalgie, NRJ et Virgin), le taux de présentatrices est de 33% ; Fip compte le taux le plus élevé avec 58% de présentatrices et Mouv’, le taux le plus bas avec seulement 8% de présentatrices.
Chaînes privées versus chaînes publiques
Au global, toutes stations confondues, la présence des expertes à la radio s’élève à 37% soit quatre points de plus qu’à la télévision ainsi que huit points de plus par rapport à l’exercice 2016. Si l’on se concentre sur les chaînes de radio généralistes (Europe 1, France Culture, France Info, France Inter, France Musique, RFI, RMC et RTL), on constate que le taux d’expertes est plus important sur les chaînes privées (Europe 1, RMC et RTL) que sur les chaînes publiques (France Culture, France Info, France Inter, France Musique, RFI) (40% vs. 32%). Ce taux élevé pour les chaînes privées est principalement dû au nombre important d’experts reçus par Europe 1 : 7107, dont 3403 femmes (38%). A noter que RMC compte le taux le plus faible (24%) - sur 2125 experts invités, 506 étaient des femmes -, mais le Conseil relève avec satisfaction que ce taux est en hausse de trois points par rapport à l’exercice 2016.
Radio France a atteint ses objectifs
Concernant les chaînes de radio généralistes publiques (France Culture, France Info, France Inter, France Musique, RFI), le Conseil relève que les taux d’expertes sont plus homogènes - ils sont compris entre 28% et 34% -. France Inter et RFI sont les deux stations à avoir reçu le plus grand nombre d’experts avec respectivement, 2445, dont 840 femmes (34%, +7 points) et 4 438, dont 1422 femmes (32%, +1 point). Par ailleurs, s’agissant de Radio France, le Conseil a noté qu’à la suite de la publication, en mars 2017, de son deuxième rapport relatif à la représentation des femmes à la télévision et à la radio, dans lequel il avait constaté que le taux d’expertes sur les antennes du groupe public demeurait faible, ce dernier avait pris des objectifs chiffrés de progression s’agissant de la présence des femmes sur ses antennes. En effet, le groupe s’est notamment engagé à ce que la présence des femmes à l’antenne, au global, ainsi que des expertes, progresse de 5% par an. Pour l’exercice 2017, le groupe a atteint ses objectifs puisqu’il compte, au global, sur l’ensemble de ses antennes, 38% de femmes (vs. 36% en 2016) et 33% d’expertes (vs. 28% en 2016).
Le rapport complet est disponible ICI.
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