Qu’on se le dise. Non, l’UDA n’est pas réservée aux mastodontes de la publicité commerciale. Bien au contraire. "Oui, c’est important de le dire. Nous avons au sein de l’association des entreprises de toutes tailles. De l’extérieur, certains pensent que seuls les grands annonceurs se retrouvent chez nous. On a aussi des entreprises qui font du B to B, comme Transdev qui vient de nous rejoindre", avance Jean-Luc Chetrit, le directeur général de l’UDA, en poste depuis 2017. L’ancien boss de l’UDECAM notamment (Union des Entreprises de Conseil et Achat Média) trace la route de l’association.
"Notre objectif prioritaire est d’optimiser l’efficacité des actions marketing et communication de nos adhérents pour accélérer leur croissance. L’UDA mobilise l’intelligence collective. On est là aussi pour faire grandir en compétences nos adhérents, mais aussi leur apporter des services. On répond à des questions très concrètes, comme des sujets autour de la transparence ou de la connaissance client."
"Notre objectif prioritaire est d’optimiser l’efficacité des actions marketing et communication de nos adhérents pour accélérer leur croissance. L’UDA mobilise l’intelligence collective. On est là aussi pour faire grandir en compétences nos adhérents, mais aussi leur apporter des services. On répond à des questions très concrètes, comme des sujets autour de la transparence ou de la connaissance client."
Accompagné au quotidien par une quinzaine de collaborateurs, le DG se réjouit de l’année 2018 qui s’achève. "C’est une année record pour nous. On a accueilli 15 nouveaux adhérents." Le montant de la cotisation annuelle s’établit par tranche, en fonction des investissements publicitaires de la marque. Il s’étale de 2 100 € HT (pour 150 000 € HT d’achats publicitaires) à près de 80 000 € HT si l’annonceur atteint 350 millions d’euros… "On porte des initiatives concrètes sur nos priorités stratégiques, comme la création d’un guide sur la transparence du programmatique que nous allons diffuser à nos adhérents début décembre. On organise des réunions, des événements sur les grands sujets relatifs aux enjeux de communication (media, legal, insight) avec une dimension networking. Puis on leur propose des ateliers de formation pour partager et favoriser la montée en compétences et enfin, on leur met à disposition les contenus et ressources de l’UDA via notre site internet", poursuit Jean-Luc Chetrit.
Regagner la confiance du grand public
À l’heure où la publicité est souvent décriée par les Français, l’UDA est d’utilité publique. "On veut regagner la confiance du public notamment en radio." C’est tout l’intérêt du lancement de la deuxième édition du Laboratoire créatif (voir encadré). "Les écrans en radio sont parfois trop longs. Ils sont majoritairement remplis de messages publicitaires promotionnels. À un moment, ils peuvent nuire à l’expérience de l’auditeur", met en garde Jean-Luc Chetrit qui se dit extrêmement mobilisé également sur les nouvelles mesures du média radio. "On pousse au maximum pour que soient renouvelées les mesures d’audience via notamment l’arrivée de l’AIP." Ces nouvelles mesures pourraient en effet être bientôt enrichies grâce à l’audimétrie individuelle portée (AIP). L’UDA et les agences médias militent de longue date pour une utilisation réelle de ce mode de recueil qui permettrait non seulement de s’affranchir du recours à la mémoire et donc des seules déclarations des interviewés, mais qui rend également possible un recueil unique de tous les médias sonores. "Il faut aller au-delà des enquêtes téléphoniques. Il y a désormais d’autres moyens de recueillir l’audience." L’UDA veut en effet coller au plus près de la réalité chiffrée. Pour accompagner, encore mieux, ses adhérents. Tout est une question d’union.
"À un moment donné, les messages en radio peuvent nuire à l’expérience de l’auditeur."
Laboratoire créatif, version radio
En mai dernier, l’UDA lançait son Laboratoire créatif autour de l’affichage. Ce second opus donne la part belle au média radio : "Quand j’ai évoqué ce projet avec tous les patrons de radio, leur réaction a été unanime et tous nous ont rejoints dans ce projet alors qu’ils sont d’ordinaire concurrents sur le marché : l’efficacité en radio peut venir de la création publicitaire", présente Jean-Luc Chetrit. Ce concours, gratuit et ouvert à tous, sous forme de spots radio, comporte deux volets, "marques" avec Axa, Galeries Lafayette, Mousline, Renault et Tic Tac, et "cause" avec la lutte contre les incivilités. Un jury composé de personnalités des antennes, comme Marc-Olivier Fogiel ou Michel Cymes, sélectionnera les 5 meilleures créations "marques" et la meilleure création "cause". L’une d’entre elles se verra décerner le Lab d’Or. Les 6 créations lauréates enregistrées dans des studios professionnels seront dévoilées le 22 janvier lors d’un événement dédié à la créativité et diffusées sur les ondes des radios partenaires.