LLPR - Comment l’information autour du secteur de la publicité a-t-elle évolué ces dernières années ?
Thierry Amar - Entre notre arrivée et aujourd’hui, les acteurs se sont multipliés dans l’info digitale, publicitaire, ou autres. Depuis notre création, nous n’avons pas dévié de notre trajectoire : parler aux décideurs médias professionnels de façon constructive et en collant le plus près possible à la réalité du marché.
Ceci dit, nous identifions actuellement un réel danger dans l’information professionnelle du secteur média-publicité avec la concentration des deux marques historiques au sein d’un même groupe. Si on fait une analogie avec la radio, c’est comme si RTL, Europe 1 et NRJ appartenaient au même éditeur. Le marché doit rester vigilant sur la diversité et la qualité de notre information.
Thierry Amar - Entre notre arrivée et aujourd’hui, les acteurs se sont multipliés dans l’info digitale, publicitaire, ou autres. Depuis notre création, nous n’avons pas dévié de notre trajectoire : parler aux décideurs médias professionnels de façon constructive et en collant le plus près possible à la réalité du marché.
Ceci dit, nous identifions actuellement un réel danger dans l’information professionnelle du secteur média-publicité avec la concentration des deux marques historiques au sein d’un même groupe. Si on fait une analogie avec la radio, c’est comme si RTL, Europe 1 et NRJ appartenaient au même éditeur. Le marché doit rester vigilant sur la diversité et la qualité de notre information.
LLPR - Quels sont les besoins du marché, que ce soit les régies, les agences et les annonceurs en matière d’information et de données ?
TA - Chacun, en fonction de sa position, a besoin d’une information différente. De notre côté, nous restons fidèles à notre positionnement média et publicitaire. Nous sommes les premiers à avoir sorti des synthèses d’audience en part d’audience et non en audience cumulée. La part d’audience est l’indicateur qui colle le plus aux demandes des annonceurs, car il synthétise l’audience cumulée et le temps d’écoute.
LLPR - Quel regard portez-vous aujourd’hui sur le marché de la publicité radio VS les autres secteurs ?
TA - Le marché de la publicité radio a tout pour être un marché de pointe aujourd’hui. L’émergence des enceintes connectées et de l’audio digital sont des atouts formidables pour le média. Par ailleurs, les avancées qui sont faites sur la mesure d’audience et qui devraient s’exprimer en 2019 sont très positives. Je regrette seulement que des événements internes au média puissent parasiter son image : par exemple, l’affaire Fun Radio et l’absence de représentation centralisée des régies radio depuis le décès de l’inoubliable Michel Cacouault peuvent perturber la lecture du média.
LLPR - Voyez-vous dans l’audio digital une opportunité pour le média radio ou est-ce une bulle ?
TA - Vu les investissements énormes que les GAFA effectuent dans l’audio, j’ai du mal à croire en une bulle. Néanmoins, il est vrai que chacun cherche encore la monétisation optimale. C’est le cas à chaque innovation : internet dans les années 90, la vidéo il y a 7 ans, etc. et pour aller chercher plus loin, l’ouverture de la bande FM en 1981. Il faut du temps pour construire un marché.
LLPR - Le marché et les offres autour de l’audio sont-ils en adéquation avec les besoins des annonceurs ?
TA - Connaissant la compétence des régies publicitaires, l’écoute qu’elles ont du marché et le niveau d’expertise des agences média, je n’en ai aucun doute ! La question à vraiment peut-être se poser c’est : "Est-ce que les annonceurs ont vraiment pris la mesure de l’évolution du média radio ?"
TA - Chacun, en fonction de sa position, a besoin d’une information différente. De notre côté, nous restons fidèles à notre positionnement média et publicitaire. Nous sommes les premiers à avoir sorti des synthèses d’audience en part d’audience et non en audience cumulée. La part d’audience est l’indicateur qui colle le plus aux demandes des annonceurs, car il synthétise l’audience cumulée et le temps d’écoute.
LLPR - Quel regard portez-vous aujourd’hui sur le marché de la publicité radio VS les autres secteurs ?
TA - Le marché de la publicité radio a tout pour être un marché de pointe aujourd’hui. L’émergence des enceintes connectées et de l’audio digital sont des atouts formidables pour le média. Par ailleurs, les avancées qui sont faites sur la mesure d’audience et qui devraient s’exprimer en 2019 sont très positives. Je regrette seulement que des événements internes au média puissent parasiter son image : par exemple, l’affaire Fun Radio et l’absence de représentation centralisée des régies radio depuis le décès de l’inoubliable Michel Cacouault peuvent perturber la lecture du média.
LLPR - Voyez-vous dans l’audio digital une opportunité pour le média radio ou est-ce une bulle ?
TA - Vu les investissements énormes que les GAFA effectuent dans l’audio, j’ai du mal à croire en une bulle. Néanmoins, il est vrai que chacun cherche encore la monétisation optimale. C’est le cas à chaque innovation : internet dans les années 90, la vidéo il y a 7 ans, etc. et pour aller chercher plus loin, l’ouverture de la bande FM en 1981. Il faut du temps pour construire un marché.
LLPR - Le marché et les offres autour de l’audio sont-ils en adéquation avec les besoins des annonceurs ?
TA - Connaissant la compétence des régies publicitaires, l’écoute qu’elles ont du marché et le niveau d’expertise des agences média, je n’en ai aucun doute ! La question à vraiment peut-être se poser c’est : "Est-ce que les annonceurs ont vraiment pris la mesure de l’évolution du média radio ?"
"Le marché de la publicité radio a tout pour être un marché de pointe aujourd’hui."
Toutes les infos clés du marché
Thierry Amar, 56 ans, est spécialiste de l’achat, passé par les agences Grey, Bélier (Havas), Carat (Dentsu) et Zenith. Directeur marketing et média de The Walt Disney Company France entre 1995 et 1999. Il a fondé OffreMedia fin 2005, à partir d’un constat : "J’ai voulu créer l’outil que j’aurais aimé avoir dans le cadre de mon métier : une base de données gratuite permettant d’avoir les infos clés du marché (tarifs pubs, contacts, offres). OffreMedia, c’est aussi 100%Media, une newsletter, née en 2007 sur un constat identique. À l’époque, l’information professionnelle était détenue par un duopole d’origine print, avant tout publicitaire, mais pas forcément expert de l’écosystème conseil média, achat d’espace ou trading. Or, l’information professionnelle est financée en quasi-totalité par les régies publicitaires. Nous avons donc lancé le premier pure player de l’information média".