Les personnels de Radio France entameront demain mardi leur sixième jour de grève. Il semble d'ailleurs que ce mouvement, entamé jeudi dernier, se durcisse encore un peu plus. Depuis ce matin, de nombreuses antennes sont toujours perturbées : le 7/9 n'a pas été diffusé et France Info ne proposait qu'aujourd'hui un journal toutes les 30 min. Un fil musical a été aussi mis en onde, en lieu et place du programme habituel sur France Culture.
La rencontre, vendredi matin au Studio 104, entre Mathieu Gallet et les personnels, n'a débouché sur rien ou pas grand chose : "les salariés ont eu des éléments de langage, mais aucun de réponse" précisent les 5 organisations syndicales.
La rencontre, vendredi matin au Studio 104, entre Mathieu Gallet et les personnels, n'a débouché sur rien ou pas grand chose : "les salariés ont eu des éléments de langage, mais aucun de réponse" précisent les 5 organisations syndicales.
Vers une crise de confiance
Ce matin, dans une interview accordée au Monde, Mathieu Gallet a tenté de s'expliquer sur le montant de la rénovation de son bureau : "La restauration du décor en palissandre a coûté, à elle seule, 70 000 euros. Ma seule intervention a consisté à changer la moquette, à refaire la peinture – ce qui était indispensable après avoir démonté le décor en bois –, à remplacer les stores et à installer une table de réunion et des chaises pour que ce bureau devienne aussi une salle de réunion" s'est justifié le PDG.
Mais pour les cinq organisations syndicales, le compte n'y est pas : "ils (les personnels) ont pu mesurer le fossé qui les sépare de leur direction. D'un côté ,un discours désincarné, technocratique, d'un président qui désigne comme seule responsable de la tutelle. De l'autre, des salariés viscéralement attachés à leurs métiers, à leurs missions de service public qui refusent d'être sacrifiés pour payer des travaux monumentaux, satisfaire les envies de décorations intérieures du PDG".
Mais pour les cinq organisations syndicales, le compte n'y est pas : "ils (les personnels) ont pu mesurer le fossé qui les sépare de leur direction. D'un côté ,un discours désincarné, technocratique, d'un président qui désigne comme seule responsable de la tutelle. De l'autre, des salariés viscéralement attachés à leurs métiers, à leurs missions de service public qui refusent d'être sacrifiés pour payer des travaux monumentaux, satisfaire les envies de décorations intérieures du PDG".
Un chantier qui coûte "des sous"
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Mathieu Gallet se réfugie derrière les chiffres : "Au cours des trois dernières années, 87 millions d'euros de dotations ne nous ont pas été affectés dans le cadre du redressement des finances publiques. C'est une des raisons pour lesquelles notre trésorerie est passée dans le rouge et sera négative de près de 280 millions d'euros en 2019 si rien n'est fait. Or ce chantier aurait dû être achevé en 2014".
Les personnels ne l'entendent pas de cette oreille. La preuve : cet après-midi, la grève à Radio France a été reconduite à l'unanimité par l'Assemblée générale des grévistes. Prochaine étape, un CCE ce mardi matin à 9h30.
Les personnels ne l'entendent pas de cette oreille. La preuve : cet après-midi, la grève à Radio France a été reconduite à l'unanimité par l'Assemblée générale des grévistes. Prochaine étape, un CCE ce mardi matin à 9h30.