Un des trois signataires de cette tribune : Dominique Guihot, président directeur général d'Africa n°1
Marie-Christine Saragosse, la dynamique présidente de France Médias Monde, la holding qui regroupe France 24, RFI et Monte Carlo Doualiya a décidé que le vaste monde ne suffisait plus aux ambitions de l’audiovisuel extérieur de la France. Elle fait campagne auprès du gouvernement, des parlementaires, du Conseil supérieur de l’audiovisuel afin que ses deux radios, dont la mission est internationale, obtiennent des fréquences dans l’hexagone. Elle veut faire de RFI et Monte Carlo Doualiya des "facilitateurs d’intégration" pour les immigrés. Du bout du monde au bout du quartier. Afin de justifier ce grand écart, Madame Saragosse a déclaré devant les sénateurs, pointant les radios qui remplissent aujourd’hui cette mission en vertu d’autorisations délivrées par le CSA, qu’"elles ne partagent pas forcément nos valeurs" ! Les grands mots sont lâchés. La République est en danger.
Mais qui sont donc ces radios, nos radios qui mériteraient tant d’opprobre ?
Africa N°1, Beur FM, Radio Orient. Leurs noms racontent l’histoire et les routes de l’immigration. Elles accompagnent depuis plus de vingt ans la vie quotidienne de centaines de milliers d’auditeurs et participent activement à l’intégration des personnes d’origine étrangère tout en menant le combat contre le racisme et tous les extrémismes.
Elles ont su attirer et former des professionnels, journalistes, reporters, techniciens connus et reconnus, elles vivent des recettes publicitaires que leur procure leur audience. Elles ne demandent rien à personne si ce n’est de pouvoir être écoutées là où on les attend, à Marseille, à Lyon, à Strasbourg ou Lille. Leur rôle pacificateur a été salué lors des émeutes de banlieue, les candidats aux municipales 2014 se sont succédé une fois de plus devant leurs micros. Jamais le CSA ne leur a adressé le moindre reproche, des révolutions arabes aux innombrables crises africaines. Peu importe à France Médias Monde. Ce qui vient d’une certaine partie du monde est forcément loin de nos valeurs républicaines.
Elles ont su attirer et former des professionnels, journalistes, reporters, techniciens connus et reconnus, elles vivent des recettes publicitaires que leur procure leur audience. Elles ne demandent rien à personne si ce n’est de pouvoir être écoutées là où on les attend, à Marseille, à Lyon, à Strasbourg ou Lille. Leur rôle pacificateur a été salué lors des émeutes de banlieue, les candidats aux municipales 2014 se sont succédé une fois de plus devant leurs micros. Jamais le CSA ne leur a adressé le moindre reproche, des révolutions arabes aux innombrables crises africaines. Peu importe à France Médias Monde. Ce qui vient d’une certaine partie du monde est forcément loin de nos valeurs républicaines.
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Non, Madame Saragosse, la conquête illégitime de fréquences en France, dans un contexte de pénurie de la ressource qui empêche les radios indépendantes de se développer, ne peut pas tout excuser.
Notre éducation républicaine nous retient de répondre sur le même ton aux attaques. Mais notre vigilance reste intacte.
La tribune sur le site de Mediapart ICI
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