Cette étude réalisée par l'IFOP pour le SIRTI est une première. Elle englobe toutes les radios de territoires, qu'elles soient privées, associatives, rattachées à un réseau national ou de Service public. Alain Liberty le rappelle en préambule : "Le pluralisme radiophonique français est unique et n'a aucune équivalence dans le monde". Elle a pour but de promouvoir le média radio, à une époque ou le public est en défiance vis-à-vis des médias (étude réalisée du 25 février au 1er mars 2019, en plein mouvement social des Gilets jaunes). Pour le président du SIRTI, il y a quatre enseignements à en tirer.
#1 La radio, un média apprécié
Plus d'un Français sur deux déclare écouter des radios de territoires. 1/3 déclare écouter aussi bien des radios locales/régionales, que nationales. Si 94% des Français écoutent la radio, 42% disent l'écouter souvent, 38% de temps en temps et 13% rarement. Ceux qui l'écoutent souvent estiment à 97% que l'offre radio française a une bonne image et à 72% que dans son traitement de l'actualité, la radio fait partie des médias les plus proches des préoccupations des plus de 35 ans, notamment dans son traitement de l'actualité (vs 74% pour la télévision, 65% pour la presse et 43% pour les réseaux sociaux).
#2 Dans les territoires, la radio un média populaire
Plus d'un français sur deux (52%) déclare écouter des radios de territoires, et 1/3 partage son écoute entre des stations locales/régionales et nationales. 42% déclarent n'écouter que des radios nationales. Le média de proximité séduit toutes les tranches d'âges. L'affinité est encore plus forte dans les zones géographiques moins denses (58% dans les communes rurales. 35% en région parisienne) et auprès des actifs. 42% des auditeurs qui écoutent exclusivement des radios de territoires déclarent aimer leur radio et ressentir un lien personnel avec leur(s) station(s) habituelle(s). Ils sont 44% chez les auditeurs exclusifs de programmes nationaux.
#3 La radio dans les territoires, un média perçu comme différent
Si la première motivation d'écoute de la radio reste la musique (71%, 80% chez les auditeurs de radios locales/régionales), l'information arrive en seconde position à 60% et le divertissement complète le podium à 51%. Les informations locales sont quasiment aussi importantes que les informations nationales (35% vs 39%), tandis qu'elles sont déterminantes auprès des auditeurs de radios de territoires (43% vs 34%), notamment dans les régions les moins denses. "Le service rendu par les radios locales ou régionales est irremplaçable par les radios nationales. Il y a complémentarité", analyse Alain Liberty.
#4 Une diversité médiatique facteur d'adhésion
Les Français se montrent très attachés à la capacité de l'offre radio à refléter la diversité des goûts musicaux, des classes d'âges, des différentes régions et territoires, la diversité d'opinions, des classes sociales ou des origines de la population vivant en France. En outre, les Français apprécient la grande variété de l'offre radio : large choix, pour tous les goûts, qui permet de diversifier à la fois ses sources de divertissement et ses sources d'information.
Le SIRTI défend la radio de proximité
"Avec cette étude, nous voulons interpeller les pouvoirs publics sur l'importance de la radio de proximité, conclut Alain Liberty. Le gouvernement sait se mobiliser pour s'engager dans des causes importantes. Il a su le faire pour l'industrie du disque à un moment charnière". Le président du SIRTI attend la même mobilisation, au nom du pluralisme dont les radios locales et régionales sont de ferventes représentantes. Face aux GAFA, les radios ripostent : "Aujourd'hui des agrégateurs reprennent nos flux sans nous demander notre avis, en intégrant leurs propres publicités, et en s'affranchissant des droits SACEM et SPRE. Sur Internet, nous réalisons 5 à 7% du chiffre d'affaires de nos radios. Nos sites web ont enregistré 16 millions de visiteurs le mois dernier".