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Diffuser avec la Coop Radio en RNT à Paris coûte moins de 500 euros

Rédigé par le Vendredi 20 Novembre 2015 à 16:25 | modifié le Vendredi 20 Novembre 2015 à 16:32



A Rennes, le Syndicat National des Radios Libres n'avait pas écarté l'épineux dossier de la Radio Numérique Terrestre. Chacun y est allé de son expérience et de sa vision. Comme François Jacquin, gérant de la Coopérative Radio qui fédère une dizaine de radios associatives qui peuvent diffuser en RNT sur la capitale... Une présence radiophonique peu onéreuse.


François Jacquin, gérant de la Coopérative Radio © Serge Surpin
François Jacquin, gérant de la Coopérative Radio © Serge Surpin

Coop Radio est une coopérative réunissant une dizaine de radios associatives à Paris. Beaucoup de stations associatives se sont déclarées en faveur de la RNT mais elles se sont rapidement interrogées sur la capacité financière nécessaire afin de suivre le mouvement. "Ces radios ont donc anticipé le sujet dès les premiers appels à candidatures.
Elles ont notamment travaillé sur le modèle de l’autoédition en choisissant un site d’émission qu’aucunes autre radios n’avaient choisi : le château d’eau de Montmartre à Paris. Mais si l’autodiffusion coûte moins cher à long terme, elle a l’inconvénient d’imposer un investissement plus important au départ car il faut acheter le matériel, ce qui n’était pas possible au lancement, là encore par manque de financement. Il a donc été décidé, dans un premier temps, de louer le matériel, même si la solution n’est pas parfaite. Malgré cela, deux radios n’ont pas pu suivre le mouvement. Très rapidement, le problème de l’unanimité quant aux décisions des radios diffusées a été posé et on a décidé de passer à la majorité des 2/3. Certaines radios n’étaient pas pour mais elles ne sont pas opposées formellement à ce choix. De toutes façons, c’était ça ou alors le suicide assuré
".

Le CSA doit tenir compte des zones rurales

"Aujourd’hui, notre retour d’expérience nous permet d’envisager de dupliquer notre projet dans les régions. Mais il a aussi permis de cerner les problèmes. Par exemple, nous demandons au CSA de cesser de donner des autorisations à temps partagé. On a ainsi le problème avec Fréquence Protestante. Le reste du temps n’est pas utilisé alors que la radio diffuse un programme de complément sur le net. Ce temps partagé est une perte d’argent pour les opérateurs de Mux. On se rend compte également que le déploiement prévu par le CSA est surtout urbain et pas adapté aux zones rurales. Pour les radios rurales, cela impose des zones de diffusion différentes de celles qu’elles disposent en FM. Il faut en tenir compte car elles touchent ainsi des auditeurs différents" a souligné François Jacquin, gérant de la Coopérative Radio. "Enfin, nous remarquons que les industriels ont aujourd’hui, plus ou moins, décroché du sujet. En cause, évidemment, les retards et les atermoiements des autorités".


Serge Surpin
Journaliste spécialisé média, photographe et ancien Co-créateur de Satellifax. Gérant de SatMag.... En savoir plus sur cet auteur

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