CSA : Radio France a "globalement" respecté son cahier des charges

"Radio France a globalement respecté les dispositions de son cahier des charges pour l’année 2016. Il convient cependant de rappeler que celles-ci sont peu quantifiées et qu’elles concernent les programmes de la société pris dans leur ensemble et non chaîne par chaîne" explique le CSA. Dans le cadre de l'offre de programmes, "la complémentarité des antennes a été renforcée" fait remarquer le CSA.
Pour franceinfo, l'année 2016 a été  marquée par deux événements : le lancement de la chaîne publique d’information avec France Télévisions, France Médias Monde et l’INA, et la création d’une agence interne d’information, service de production de l’information chaude sur tous les supports.

Pour France Bleu, l’organisation du réseau de 44 stations a été modifiée. Ce réseau est désormais découpé en deux grandes zones, Est et Ouest. Cette nouvelle organisation s’est substituée aux sept délégations régionales. Deux nouveaux directeurs territoriaux ont été nommés ainsi que le directeur de l’antenne, Éric Revel, en novembre 2016.
France Culture a modifié assez largement sa grille en 2016. FIP a maintenu les quatre rendez-vous hebdomadaires mis en place en 2015 et a créé six webradios thématiques. France Musique a mis en place deux nouvelles plages musicales longues et a créé sept webradios thématiques.  Enfin, Mouv’ a conforté son nouveau positionnement sur les 13-25 ans et se concentre désormais sur les cultures urbaines et la musique Hip-Hop.

Pour le CSA, en 2016, "les audiences de Radio France sont globalement en hausse. Elles valident la stratégie mise en place par son président directeur général depuis sa prise de fonction". Alors que le média radio connaît un recul, puisque l’audience cumulée du média radio s’élève à 80 % de la population totale soit 1,3 point de moins qu’en 2014 et 2015 (81,3 %), le groupe Radio France réalise une belle progression et conforte sa place de premier groupe radiophonique à 24,5 % de part d’audience (+ 1,4 point par rapport à 2015) et 25,9 % d’audience cumulée (+ 0,6 point par rapport à 2015). L’audience cumulée du groupe est en croissance ; elle a démarré l’année à 25,9 % pour atteindre 26,7 % en fin d’exercice, grâce notamment à l’actualité électorale. Seule France Bleu, qui était en hausse jusqu’en 2013, voit son audience s’éroder...

Rappelons que le décret du 5 avril 2016 a modifié les dispositions du cahier des missions et des charges de Radio France relatives à la publicité. Les nouvelles dispositions prévoient, d’une part, l’ouverture des antennes de France Inter, Franceinfo et France Bleu (nationale et locales) à la publicité commerciale, à l’exception de l’alcool et des opérations commerciales de promotion pour la distribution[1] et, imposent, d’autre part, le respect de cinq volumes publicitaires différents sur chacune des 46 antennes de Radio France concernées.
Le CSA avait attiré l’attention du Gouvernement sur "la nécessité de veiller à ce que les évolutions introduites par le projet de décret n’altèrent pas l’image de la radio publique auprès de ses auditeurs". Rappelons aussi que le COM 2015-2019 a fixé un plafond concernant les recettes publicitaires : "celles-ci ne pourront excéder un plafond de 42 M€ par an".

Dans le rapport d’exécution du cahier des charges de Radio France pour l’exercice 2017, il est indiqué que les recettes publicitaires traditionnelles (hors recettes numériques) de Radio France atteignent 41,1 M€ dont 32,6 M€ au titre de la publicité et 8,5 M€ du parrainage. Elles étaient de 41,992 M€ en 2014. Le plafond fixé par le COM de l’entreprise est respecté. Le COM indique un montant de recettes publicitaires "traditionnelles" c’est-à-dire correspondant aux publicités et aux parrainages diffusés sur les antennes qui ne comprennent pas les recettes issues du numérique. En 2016, le montant des recettes publicitaires numériques atteint 1,918 M€.
 

Pour le CSA, "l’exposition de la chanson d’expression originale française reste insuffisante" (...) Les éléments communiqués par Radio France pour l’année 2016 confirment la tendance constatée au cours des dernières années d’une réduction du volume de diffusion de chansons d’expression française". Une tendance particulièrement marquée sur France Inter : "la part dévolue à la chanson
d’expression française sur France Inter entre 2015 et 2016 est en baisse significative (- 5,2 points)". Soulignons que la chanson francophone demeure majoritaire sur l’antenne de France Bleu avec un taux de diffusion de 60,9 % de l’ensemble de la programmation musicale de cette station.

Pour la seule année 2016, près de 1 300 évènements ont été organisés au sein de la Maison de la Radio, accueillant plus de 260 000 personnes (dont la moitié de ce public pour les concerts des formations musicales de Radio France), soit 70 000 de plus qu'en 2015. Aux côtés des émissions enregistrées en public, des concerts et des rendez-vous traditionnels organisés à l'occasion des grands événements (comme la Fête de la musique ou Radio France fête le Livre), la Maison de la Radio a également accueilli plusieurs événements exceptionnels en 2016 tels que Radio France fête le Sport ou La Nuit américaine.

Les trois principaux réseaux nationaux que sont France Inter, France Culture et France Musique couvrent environ 95 % de la population métropolitaine et le réseau France Bleu couvre quant à lui 86 % de la population. De nouvelles fréquences en modulation de fréquence ont été mises en service en 2016. Elles concernent le réseau France Bleu et Franceinfo et permettent de desservir près de 170 000 habitants. Pour France Bleu, il s’agit des émetteurs de Beauvais (60), Coulommiers (77) et Noyon (60) et pour franceinfo, Clermont (60), Manosque (04), Noyon (60), Rochefort (17) et Verneuil-sur-Avre (27).
La diffusion de France Inter en ondes longues depuis Allouis dans le département du Cher a été arrêtée le 31 décembre 2016.