Radio Ground Control, une webradio au cœur d'un lieu atypique en plein Paris. © Olivier Malcurat / 3XL Médias
Il y a quelques années encore, créer sa webradio était un vrai parcours du combattant. Les éditeurs pouvaient se lancer de façon autonome, en envoyant leur programme sur un serveur. Shoutcast, Icecast (gratuit) ou Infomaniak, par exemple. Ces serveurs permettent d’héberger des flux audio streamés. Ils accueillent un flux continu, 24h/24, et le restituent à l’auditeur. Beaucoup de radios FM utilisent encore ce système pour diffuser leur flux premium sur le web. Cela sous-entend que la connexion internet doit être stable et que la radio dispose d’un système de diffusion pour réaliser sa programmation. Ces hébergeurs sont juste des points de connexion, mais ils ne gèrent pas la partie automation du programme. Aujourd’hui, c’est le pré carré des geeks, puisqu’il faut quand même quelques solides notions d’informatique pour obtenir un vrai résultat.
Des solutions clé en main
D’autres solutions (payantes) existent. Elles proposent une infrastructure technique complète, hébergée sur le cloud. Celle qui a pignon sur rue aujourd’hui en France, et même au-delà, c’est RadioKing. Solution choisie par Les Indés Radios, notamment. Il en existe d’autres, comme Vesta Radio. Ces plateformes digitales proposent une solution complète intégrant notamment l’automate en ligne, fournissant un player à intégrer sur le site de la webradio et fournissant aussi les applis pour la diffusion sur les supports mobiles (smartphones, tablettes, autos connectées…). Faire de la radio devient alors un jeu d’enfant. En quelques clics, l’éditeur crée son compte, intègre ses éléments (habillage, musique, chroniques, interviews, publicité…). “En dix minutes, ça peut tourner", assure Maxime Piquette, CEO de RadioKing. "Et en 24h, on a quelque chose de propre.” RadioKing propose aussi la création de sites web et offre à ses clients une visibilité dans différents catalogues, Orange Radio, par exemple. Face à ces plateformes payantes, le pendant gratuit existe. Comme Radionomy, qui échange sa prestation technique contre la diffusion gracieuse d’un spot publicitaire chaque heure sur la webradio.
Le dimensionnement dépend du projet
Certaines webradios se contenteront d’offrir à leurs auditeurs une playlist musicale, sans autre contenu. D’autres ajouteront un service minimum : éphéméride, programme télé ou chronique sport, téléchargé gratuitement, sur inforadio.fr, par exemple ; ou sur splcine.com pour l’actualité du cinéma. D’autres encore diffuseront un programme beaucoup plus complexe, nécessitant au moins un home studio pour produire le contenu. Futuradios, par exemple, propose une grille de programmes digne d’une “vraie” radio. Elle a donc besoin d’un studio pour accueillir ses invités, réaliser ses chroniques et animer son programme. Mixaradio joue la carte locale à Saint-Quentin en réalisant un agenda et des infos-services de proximité. Dans ce cas précis, les éléments peuvent être enregistrés et injectés dans l’automate. Mais la radio peut aussi intervenir en direct. Bref, faire de la radio, comme à la radio.
"Futuradios propose une grille de programmes digne d’une « vraie » radio."
3 Questions à… Xavier Lenfant, fondateur de Mixaradio
LLPR - Comment avez-vous démarré ?
XL - Fin 2013. J’avais l’intuition que les radios web seraient de plus en plus écoutées. C’est simple à mettre en œuvre. Cela permet une grande liberté de contenu et de programmation. Et c’est surtout un super outil de communication de proximité.
LLPR - L’aspect technique était-il un frein ?
XL - La rencontre avec Christophe Marcy (Mystreamonair) a bien simplifié les choses. Ses serveurs hébergent les flux de Mixaradio. J'ai pu lancer trois radios web : la radio locale de Saint-Quentin (Aisne) et deux musicales thématiques. Aujourd’hui c’est 70 000 connexions par mois.
LLPR - Dans les coulisses, qui fait la radio ?
XL - Je gère tout ce qui est info locale : agenda, info-service. L’éphéméride ou l’horoscope sont produits par Inforadio. Il y a aussi 25 DJ du nord de la France et de Belgique qui assurent une émission hebdomadaire.
XL - Fin 2013. J’avais l’intuition que les radios web seraient de plus en plus écoutées. C’est simple à mettre en œuvre. Cela permet une grande liberté de contenu et de programmation. Et c’est surtout un super outil de communication de proximité.
LLPR - L’aspect technique était-il un frein ?
XL - La rencontre avec Christophe Marcy (Mystreamonair) a bien simplifié les choses. Ses serveurs hébergent les flux de Mixaradio. J'ai pu lancer trois radios web : la radio locale de Saint-Quentin (Aisne) et deux musicales thématiques. Aujourd’hui c’est 70 000 connexions par mois.
LLPR - Dans les coulisses, qui fait la radio ?
XL - Je gère tout ce qui est info locale : agenda, info-service. L’éphéméride ou l’horoscope sont produits par Inforadio. Il y a aussi 25 DJ du nord de la France et de Belgique qui assurent une émission hebdomadaire.